Hecate, quel prénom poétique, doux et ferme à la fois, ce prénom, c'est le mien. Je suis la fille de Nyx, et oui je sais les humains sont partagés sur cela, mais ma mère est bien Nyx et non Astéria. Cependant je ne peux nier l'évidence, Astéria a toujours eu une place privilégiée à mes côté. Elle était une des déesses de la triade lunaire, c'était le troisième axe. Moi, j'étais l'axe de la nouvelle lune, la lune de la mort. Dans ma grande complexité, je peux me targuer d'avoir deux aspects diamétralement opposés l'un à l'autre. D'un côté, je suis la déesse protectrice liée aux cultes de la fertilité, accordant richesse matérielle et spirituelle, honneurs et sagesse, conductrice des âmes emportées par la tempête. De l'autre je suis la déesse de l'ombre, de la sorcellerie et des morts. Enfin quand je dis des morts, je ne veux pas dire que je prends la place d'Hadès, bien au contraire, je suis seulement celle qui relie les enfers, le ciel et la terre.
Tout au long de ma vie, j’ai pu avoir l’honneur de traumatiser les humains en leur insufflant des cauchemars afin de les guider à ma façon. J’ai regardé les dieux se tirer dans les pattes pour destituer Zeus de son trône et je dois avouer que moi aussi j’y ai participer quelques fois. Vous devez certainement vous demander pourquoi ? Parce que contrairement à ce que les disciples de Zeus ont retranscris dans leur écrit, Zeus n’était pas aussi bon qu’il voulait le faire croire. En mon sens, Hadès reste le plus correcte de ses frères. C’est d’ailleurs avec lui que je m’entends le mieux. Lui et Koré naturellement, je crois que c’est à cause de ça que je me suis attiré les foudres de Zeus. Parce que oui je suis allée en enfer avec Déméter pour aller chercher sa fille, mais j’ai sciemment choisi de revenir sans elle. Koré m'avait demandé d'être clémente et de la laisser faire ses choix. Elle était heureuse en enfer, ou du moins elle l'était déjà plus en enfer qu'au près de son père. Alors j'ai laissé mon amie vivre la vie qu'elle voulait. Un choix qui, j'en suis convaincue, scella mon destin.
Ô pendant un long moment, je fus à l'abris des foudres vengeresse de Zeus. Il craignait ma mère. C'est cette peur qui me protégea, jusqu’au jour où je m’en prise à la mauvaise personne sa fille chérie, Athéna.
Cette déesse a depuis toujours éveillé en moi un sentiment d’exaspération. Toute sa perfidie et ses crises de nerfs incessante qui de surcroit étaient balayées en un geste de main de son cher papa me révulsait. Athéna était en quelque sorte, la femme qui régnait sur l'Olympe. Dans l'ombre de son géniteur, certes, mais elle obtenait toujours ce qu'elle désirait. Elle avait besoin d'une petite leçon et je m'étais donnée la mission de lui donner.
Comme toujours, elle montrait sa "supériorité" en menant les humains qui croyaient en elle à la victoire. Aussi au cours d’une guerre dans laquelle, Athéna menée ses disciples à la victoire, je me suis immiscée dans la tête de ses soldats pour leur souffler leur plus grande peur. Toutes les nuits, ils tremblaient de peur et leur vivacité sur le terrain en était amoindrie. Cette faiblesse humaine avait le don d’agacer la déesse de la stratégie guerrière qui grinçaient des dents en exprimant son agacement telle l'enfant qu'elle était. Ivre de plaisir, je poursuivais mon petit jeu, comptant les morts d'Athéna, avec plaisir. Plus Athéna se trouvait affaiblie, plus je me complaisais dans ce jeu, mais plus le temps passait et plus j'oubliais de couvrir mes arrières. Le poteau rose fut découvert lorsque toute son armée se suicida pour ne plus avoir à entrer dans les songes. J'étais la seule déesse capable de terroriser les songes nocturnes ainsi et même si Athéna était une déesse agaçante, elle était également connue pour sa sagesse d'esprit et sa perspicacité. Le jour où Zeus s'est présenté devant moi pour me demander si j'étais responsable de ce carnage, je n'ai pas nié. J'ai endossé cette responsabilité sans exprimé le moindre regret, en même temps je n'en avait aucun. Athéna avait eu sa leçon, puis qu'est-ce que c'était un demi millier de vie humaines ? Les représailles à mon encontre furent immédiate. Afin de calmer la colère de sa fille et venger l’égo mis à mal de la déesse, Zeus me condamna à une vie humaine. Ses êtres que je méprisais et qui ne m’inspirait rien de mieux que de la pitié. Ma mère ne put rien faire, j’ignore même si elle a tenté quelques choses, mais une chose est sûre mon exil de l’Olympe fut sans appel et pris effet immédiatement.
Ça je ne l'avais pas vu venir...La première vision que j’ai eu en reprenant connaissance fut les fées. Elles volaient au-dessus de ma tête, se demandant comment un être telle que moi était arrivée ici. La reine de ses dernières tenta de faire remonter ma mémoire, mais naturellement elle échoua. Sa magie ne pouvait se mesurer à celle de Zeus. Ce fut cette fameuse reine qui me donna le nom de Maléfique. Un prénom qui imposait le respect d'après elle. Afin de gagner ma place dans leur confrérie, elle me demanda de protéger les frontières de leur royaume, chose que je fis jusqu'à ce que la lassitude me gagne. La reine des fées se disait plus puissante qu'aucune autre à cause de sa baguette. Soit, c'était sans doute le cas, mais j'aspirais à être autre chose qu'un vulgaire animal de compagnie. Aussi après un an de bon et loyaux service, j'étais allée demandé à la reine des fées l'autorisation de quitter le royaume, pour découvrir le monde et le secret qui entouraient mon arrivée sur ces terres. Une requête qui me fut refusée. Insistante, je demandais des explications valable justifiant ce refus et la reine dans sa grande délicatesse me balança au visage que j’étais un monstre qui n’appartenait à aucune espèce et qu’à ce titre je ne sortirais jamais de ce royaume. Ce fut les mots de trop, ivre de rage, je tuais la fée en y envoyant des ronces géantes sur elle. Embrochée de toute part elle décéda et je quittais le royaume des fées.
Au cours de mon périple, je rencontrais un prince. Ce prince me fit ressentir ce que jamais je n'avais ressenti avant cela. Je n'avais pas besoin de retrouver ma mémoire pour le savoir. Il s'appelait Stéphane. Quand je l'ai rencontré il était en train de chasser dieu sait quel animal. On peux même dire qu'il était venu à mon secours, car au cours de mon périple des paysans et chasseurs s'étaient mis en tête de me chasser. J'avais esquivé autant que possible les flèches d'arbalète et d'arc qui venaient vers moi, mais une se longea dans mon aile, provoquant ainsi ma chute. Tendrement et digne d'un véritable prince charmant, ce dernier vint à ma rescousse sans s'offusquer de mon apparence peu commune. Il me demanda comment j'en étais arrivée-là et face à mon récit perturbé par ma perte de mémoire, il m'offrit l'hospitalité dans le plus grand secret dans la maison de campagne d'un de ses serviteurs qui était chargé de veiller sur moi.
Les mois passèrent et mon amitié avec le prince Stéphane se pérennisait. Il m'apprenait à vivre sans me préoccuper de mon passé. L'amitié se transforma en amour et je goutais à l'acte de chair avec lui. Nulle doute que ces sentiment étaient les plus agréable que je puisse ressentir. Grâce à lui je recommençais à voir la vie sous un angle moins sombre et moins douloureux jusqu'à ce que le roi n'apprenne mon existence. Un accident ? Je ne pense pas, cela instant il donna un ultimatum à son fils me tuer et avoir le trône ou me laisser vivre et renoncer au pouvoir. Le choix que fut Stéphane n'égala pas mon amour à son égard. Conforme à la lâcheté humaine, il me trahissait de la pire des manières. Incapable de me tuer, il me drogua et me coupa les ailes pour les mener sur le lit de mort du roi en guise de preuve de mon trépas. A mon réveil, au beau milieu de la nuit, tout ce qui avait composé mon identité était mort. Une douleur infâme me coupa le souffle, avant que je ne constate l'absence de mes ailes. Un cri de souffrance s'échappait de mes lèvres, tandis que mes larmes inondaient mes joues. Je tentais de me mettre debout, mais j'échouais lamentablement. Mon équilibre était compromis sans mes ailes, face contre terre, je sentais des sanglots secouer mon corps, un seul désir emplissant mon esprit : mourir. Ce fut à ce moment-là que ma mère m’apparue. Cette dernière, dans toute sa splendeur fit disparaitre mes idées de mort et elle me rendait la mémoire que Zeus m’avait prise en me demandant d’être digne de celle que j’étais. Digne d'Hecate afin de prouver au souverain de l’Olympe qu’il ne pourrait jamais me détruire.
C’est ainsi que celle que je fus jadis renaissait de ses cendres et ma haine irradia mon esprit. L’unique différence, c’est que mon orgueil de déesse réclamait justice. Je voulais me venger et faire payer chaque personne qui m’avait manqué de respect, en commençant par l’homme qui m’avait amputé de mes biens : Stéphane. Voilà comment je suis devenue la Maléfique que tout le monde connait et comment j'en suis venue à vouer une haine sans pareil à l'homme que tout le monde connait comme étant le roi Stéphane. Ce roi qui aime à se faire passer comme une personne droite, juste, honnête et intègre. Cet imposteur dissimule aux plus profond de son âme une noirceur pire que la mienne. Il m'avait volé mes ailes, mes plus précieuses alliés. J’allais lui prendre ce à quoi il tenait le plus au monde. Au début, j'avais pensé à lui prendre sa femme, mais j'avais fini par décréter que ce n'était pas assez cruelle, et j'ai compris qu'est-ce qui pouvait être pire que la mort elle-même : Le sommeil éternel.
C'est au cours de cette période que je compris que j'étais enceinte. Enceinte de celui qui était en train d'être couronné pour sa bravoure et sa loyauté. Je l'avoue au départ, cette grossesse je l'ai maudite : moi Hecate, une déesse j'étais tombée enceinte d'un humain, à mes yeux c'était une honte. Puis au fil des mois, mon point de vue changea, l'acceptation de la situation ou un réelle sentiment maternel ? J'en savais rien. Ce n'est que le jour de sa naissance que je comprenais qu'Adonis allait être un tournant dans ma vie. L'espace d'un instant, j'hésitais presque à lancé la malédiction que j'avais mis neuf mois à concocter. Une hésitation qui ne dura qu'un cours instant, même pas cinq heures après mon accouchement j'apprenais que la pierre femme de Stéphane avait elle aussi mis au monde un bébé, une fille comme la mienne, une fille prénommée Aurore.
Cette nouvelle, m'a mise dans une rage folle. Désireuse d'hanter le jeune Roi Stéphane, un peu plus j'ensorcelais un oiseau pour qu'il aille lui apprendre la naissance de sa fille ainée. Naturellement, j'assistais au spectacle de l'annonce en espionnant ce dernier par le biais des vitraux de mon manoir. Comme je l'attendais Stéphane hurla de rage en entendant ma voix s'échapper du corbeau, et il le tua non pas sans m'avoir traité de tout les noms d'oiseaux qu'il existaient.
Ce que je n'avais pas vu venir par contre c'est qu'il envoie des mercenaires pour tuer Adonis. Le pire dans cette histoire c'est qu'il y était presque arrivé. A quelques secondes près ma fille mourrait transpercé par une épée, mais il n'en fut rien es mercenaires furent bruler et je fus d'autant plus déterminer à conclure mon mon plan initial : priver Stéphane et sa femme de leur fille bien aimer en plongeant la douce Aurore dans un sommeil éternel. Aidée par ma mère la grande Nyx, je créais un monde parallèle dans lequel toute personne touchée par mon charme du sommeil éternel serait envoyée. Un monde où le chaos était représenté par les flammes et reflétant dans les esprits de mes victimes sous la forme de leur plus grande peur. Fière de ma création, je fus fin prête quelque jours avant le baptême d'Aurore, cet enfant prodigue qui avait mis tout un peuple en joie. Une fête à laquelle je ne fus pas invitée ? Un oubli qui m'amusa plus que ce qu'il m'offusqua, sans compter que ce n'était pas parce que je n'avais pas de carton d'invitation que je n'allais pas me rendre à cette cérémonie qui allait être le baptême le plus spectaculaire de la forêt enchantée. Une heure après le début de cette fête je fis une entrée magistrale. Je volais au-dessus de la foule dans un nuage violet pendant que trois fées avec lesquelles j'avais grandi se trouvaient au-dessus du berceau, tentant en vain de protéger le nourrisson de mon gourou. Ignorant ses petits êtres insignifiants, je me présentais à la reine avant de saluer mon ancien ami tout en avançant vers sa fille, une lueur malsaine dans le regard. Avec politesse je félicitais le roi Stéphane pour avoir rassemblé tout le beau monde de la forêt enchantée avant de jouer les femmes bafouées face à l'oubli de ce dernier de m'avait fait envoyer une invitation. A ses mots la Reine s'empressa de s'excuser laissant ainsi un fou rire malveillant s’échapper de mes lèvres avant de lui accorder mon pardon en me proposant de prouver ma bonne volonté en offrant à son enfant un don merveilleux. Une proposition que Stéphane refusa immédiatement sans la moindre délicatesse mettant fin à toutes mes fausses bonnes manières. Lui assainissant un regard noir je le soumettais au silence avant d'envoyer les trois gourdandines de fées loin du berceau qu'elles tentaient de protéger du haut de leurs dix centimètres. Une fois à hauteur du berceau je regardais le fruit de l'amour entre le roi et la reine avec une moue malfaisante sur le visage, jetant un regard vers celui paniqué de mon ancien amant, je souriais avant de mettre fin au suspense insoutenable que j'avais instauré depuis plusieurs minutes.
« La princesse en grandissant aura la grâce et la beauté, chacun l'aimera et lui sera dévoué. Mais ma volonté est telle qu'avant l'aube de ses seize ans, elle se piquera le doigt à la pointe d'une quenouille et en mourra. »A ses mots l'assemblé poussa des cris horrifiés tandis que le roi se levait se jetant à mes pieds fidèles au gueux qu'il avait toujours été, me suppliant de revenir sur ma décision. Son attitude me produisit autant de satisfaction qu'un breuvage haut de gamme. Je le laissais se ridiculiser encore quelques minutes avant d'ajouter main en l'air :
« Comme je l'ai dit, la princesse se piquera le doigt à la pointe d'une quenouille mais elle ne mourra pas elle tombera dans un sommeil éternel que seul un baiser d'amour sincère pourra briser. Ce sortilège durera éternellement et ne pourra jamais être brisé. »Seize années passèrent, des années durant lesquelles le roi Stéphane bannissait tous les rouets du royaume mettant ainsi un grand nombre de son peuple sur la paille dans l'unique but de venir contrer ma malédiction une attitude qui m'amusa au plus haut point. De mon côté, j’élevais Adonis et lui apprenais à contrôler ses pouvoirs. Bien que je ne l’avouerais jamais, cet enfant fut un rayon de soleil dans ma vie. Depuis son plus jeune âge je lui ai conté la vérité sur l'identité de son paternel. Je lui montrais Aurore et alimentait sa haine à l’égard de cette famille qui l’avait rejeté tout en lui inculquant la meilleure des éducations.
Le jour de l'anniversaire d'Aurore arriva enfin et je refaisais mon entrée sur la place publique en faisant face au passage à une crise d’Adonis qui voulait également être de la partie. Mais il en était hors de question, je ne voulais pas l’impliquer, ma fille resterait dans l’ombre. Elle était trop fragile. Stéphane pourrait la tuer si facilement, aussi facilement que je pouvais tuer sa douce Aurore. J’envoutais la princesse je remettais sur pieds un rouet et m'arrangeait pour que la demoiselle aux cheveux d'or et à la beauté époustouflante se pique le doigts et tombe dans un sommeil éternel. Ma revanche était prise et la détresse du roi me délectait. Désormais, je devais empêcher tous les bons samaritains de venir sauver les fesses de la gamine. J’entourais le château de ronce afin d'éviter les mauvaises surprises. Malheureusement, après une année de sommeil, les maudites fées finirent par ramener un prince vaillant et terriblement agaçant lui aussi. Aidé par les trois fées ce dernier parvint à sauver Aurore. La malédiction brisée, je sentais mon cœur se serrer et soudainement je retombais dans les tréfonds de mon âme. Mon échec cuisant me faisant perdre mes pouvoirs et me faisant entrer dans une dépression certaine. Une dépression face à laquelle Adonis ne pût rien. Ma pauvre enfant tenta milles et un stratagème pour me faire réagir, sans pour autant y arriver. L’unique résidu de ma magie était un arbre qui brûlait encore de mes flammes éternelles, j'avais mis cela sur le compte de l'œuvre de ma mère, à mes yeux je n'étais plus capable de rien. Ce fut dans cet état lamentable que je fis la rencontre de la jeune Reine Regina, venue dans l'espoir d'apprendre comment mener sa vengeance contre Blanche-Neige. Un espoir qui me fit tordre de rire, enfin un rire désespéré, elle voulait une leçon sur la vengeance, j'avais été incapable de mener la mienne jusqu'au bout. Je n'étais pas la bonne personne pour l'aider et je ne le ferais pas, j'étais uniquement capable de m'injecter régulièrement des gouttes de mon Charme du Sommeil afin d'atténuer ma douleur. C'est pour cette raison que je congédiais Regina sans plus de cérémonie. Puis cette femme Adonis la immédiatement détestée, alors pour avoir cinq minutes de paix avec ma fille, je m’en étais débarrassée.
Téméraire, la fille de la reine de cœur revient pourtant à la charge, furieuse d'apprendre que la Princesse Aurore, était sur le point de se marier et d'avoir à son tour sa fin heureuse. Ses nouvelles ne me firent ni chaud ni froid, et d'ailleurs que voulait-elle que j'y fasse ? Je n'avais plus de pouvoirs, une excuse que Regina contrecarra en me menant face à l'arbre qui était éternellement en train de brûler. Elle voulait que j'absorbe les flammes de ce dernier. Une idée que ma fille avait également eue. Comme pour Adonis avant elle, je l’envoyais voir ailleurs si un autre arbre ne brulait pas, et en guise de réponse, Regina mis une dague sous la gorge d’Adonis. Un acte qui me fit littéralement sortir de mes gongs. En un cri, le feu éternel fut aspiré par mon corps et je réduisais la lame de la saleté de princesse en cendre avant de l’étrangler à distance en reprenant ma fille près de moi. J’aurais pu la tuer. En un mouvement de main, j’aurais pu lui rompre la colonne vertébrale, mais nous fûmes surprises par l’armée du Roi Stéphane, qui nous fîmes prisonnières afin d’assurer la sécurité de sa fille. Stéphane ne devait pas apprendre qu’Adonis était encore en vie. Juste en voyant la copie conforme d’Aurore accrochée à moi, les soldats avaient eu un temps d’arrêt. Il fallait que je nous libère. Adonis n’avait de cesse de me demander de reprendre ma forme de dragon, mais j’en étais incapable. J’avais encore beaucoup trop de potion du sommeil dans mes veines. A défaut de pouvoir compter sur ma magie, Adonis feignait un malaise ce qui ralentissait les soldats qui en vrai gentleman voulurent la secourir. Dès qu’ils furent à sa portée Adonis saisissait une de leur épée et transperça le cœur du plus proche avant de se retrouver prise en jouc par le reste des hommes de Stéphane. La peur de la voir mourir me fit échapper un cri de protestation avant que je ne parvienne à mener à bien ma transformation. Sans plus de cérémonie, je tuais le reste de l’armée et embarquais ma fille pour rentrer chez nous et mettre au point ensemble une nouvelle vengeance.
Je n’eus plus à faire à Regina. Une part de moi se doutait qu’elle avait survécu et qu’elle avait continué son chemin. Je ne voulais plus la voir. Elle avait menacé Adonis et pour ce faire, si je la croisais à nouveau je la tuerais. Remontée à bloc, Adonis et moi pensâmes à une nouvelle vengeance, plus cruelle que la précédente. C’est Adonis qui avait eu l’idée pour tout dire, je l’avais vraiment bien élevé cette petite. La veille du mariage d’Aurore, nous nous rendîmes au château. Je l’hypnotisais, pour la forcer à venir à nous, ce que la douce Aurore fit. Une fois face à nous, je l’endormais et je la ramenais chez nous. Je dois avouer que lancer cette nouvelle malédiction avait été un crève-cœur pour moi, car pour éviter que Stéphane et sa femme s'aperçoive de la disparition de leur fille, je dûs offrir à Adonis l'apparence d'Aurore. Dès que Aurore fut maudite, je dû laisser partir ma fille dans la fausse aux lions. Tout les soirs, Adonis me rejoignais ou nous communiquions par le biais de la magie.
Avec les mois qui passaient, je finissais par me faire à ce rythme, me délectant même de l'incrédulité de Stéphane et Oriane. Aurore quant à elle n'était qu'un dommage collatéral. Dans peu de temps la seconde partie de notre plan prendrait effet et Stéphane et Oriane allait être empoisonné par Adonis. Adonis sera couronnée à la place d'Aurore et nous prendrions le pouvoir sur les terres désolées. Malheureusement ce magnifique dénouement, n'arriva jamais. La raison ? Une femme de notre passé étaient revenue: Regina. Alors que je dormais, elle m’arracha le cœur et me força à devenir son esclave. Le dernier son que j’entendais fut le cri de ma fille. Une semaine plus tard, elle lançait le sort noir et nous fûmes séparées.