tu me manques

JULETTE

Juliette tu es enceinte. Les mots de Noa résonnaient dans mon esprit depuis un peu plus d'une heure. Dès que la fée des animaux avait lancé la nouvelle, je m'étais rendue chez Romain courant presque pour me retrouver devant une porte close. Quand j'étais rentrée dans sa demeure en utilisant la clé qu'il planquait et que Dawn avait repéré il y a bien longtemps quand il l'épiait, je trouvais une maison rangée à la perfection. Son lit était fait tout était à sa place. M'asseyant dans le fauteuil, je l'entendais me demander d'agir et de faire des efforts pour lui prouver qu'il était plus important pour moi que la survie de notre royaume. Des larmes emplissant mes yeux je me rappelais les folies que j'avais été capable de faire avant que Regina ne m'apprenne la mort de Robin et le départ de Romain. Pourquoi j'étais là ? Pourquoi serait-il revenu ? Il m'avait volé mon unique haricot magique pour pouvoir s'en aller. Il avait dit qu'il avait besoin de temps pour se retrouver, il était reparti là où tout avait commencé. Mais où ? Vérone dans le château de mes parents ou dans notre royaume à Wonderland ? Une part de moi espérait qu'il ne s'agisse pas de Vérone, j'avais vu dans quel état les royaumes de nos enfances avaient fini. Ils étaient ensevelis de neige et peuplés de barbares qui ne reculaient devant rien pour trancher la gorge à toutes personnes entrant dans ce qu'ils osaient appeler leur territoire. Séchant mes larmes, je posais mes mains sur mon ventre, avant d'aller dans la chambre de Romain. Une fois devant son armoire, je l'ouvrais et piquais une de ses écharpes, une attitude puérile et digne d'une adolescente, mais j'avais besoin de m'accrocher à quelque chose à lui. Enfilant cette dernière je respirais son odeur avant de m'assoir sur son lit, mes mains sur mon ventre je murmurais :

" On va retrouver papa, ne t'inquiète pas maman va le retrouver. Je le retrouve toujours "

Après quelques minutes passées à chercher un plan d'action je partais de chez lui pour aller dans mon appartement et changer de vêtement. Optant pour un pantalon taille haute noir et un haut des plus basiques dans les tons violines, je prenais le peu de potion qu'il me restait qui accélérait la guérison de n'importe quelle blessure. Comme souvent mon attention se porta sur ma couronne, du bout des doigt je la prenais dans mes mains avant de la laisser dans le tiroir de ma commode pour partir à la serre de Rozen où Dawn me rejoignait inquiet. Volant un haricot magique dans sa grande réserve. Je me dirigeais ensuite vers la plage où j'installais un épais brouillard afin que personne ne me voit et jetais le haricot en pensant de toutes mes forces à mon mari. Le tourbillon apparaissant j'y sautais dedans suivi de près par mon aigle. J'atterrissais violement dans la cours arrière de mon château en face de la fontaine qui avait révéler mes pouvoirs. Retenant un haut le cœur je m'approchais de cette dernière et me passai de l'eau sur le visage. Voyant Dawn se poser sur la statue en forme de rose je lui disais d'aller rejoindre ses congénères et il s'exécuta. Buvant un peu d'eau, je me relevais sur des jambes tremblantes. J'espérais vraiment qu'il était à Wonderland.

Plutôt que d'aller le demander directement aux mages, mes pas me menèrent vers l'endroit qui avaient rythmé ma vie pendant vingt-huit ans : le lieu de sépulture de mon fils et de ma sœur. J'étais à moins de dix minutes de marches, être chez moi me redonnait un peu de force. Alors que j'étais presque arrivée à destination je le voyais dans sa tenue royale. Un sourire étira mes lèvres, avant que l'angoisse me saisisse, par pur automatisme je passais ma main sur mon ventre avant qu'elle ne glisse sur mon bras pour jouer avec mes cicatrices. L'odeur de son écharpe me donnant un peu de contenance, je m'humectais les lèvres et l'appelais d'une petite voix :

" Romain ? "

Marquant une pause je le regardais interdite, avant d'ajoutais en regardant les deux sépultures des deux êtres les plus importants de nos vies :

" Je sais que tu veux du temps pour te retrouver, mais je n'ai pas réussi à attendre, tu me manques … "

ROMEO

Mon retour au royaume avait été comment dire tumultueux. J'avais retrouvé mes souvenirs donc j'étais rentré à la maison sans gros soucis. Lorsque j'étais arrivé j'avais du reprendre ma place en tant que roi. Il ne m'avait pas fallu longtemps pour rasseoir mon autorité. Un gros tremblement de terre et les conseillers de ma femme et autres nobles étaient tous étrangement très heureux de voir leur roi revenir au pays. J'avais participé à plusieurs conseils à mon arrivée. Nous avions toujours régné côte à côte avec Juliette et c'était important pour moi qu'on continue à faire cela. Je l'avais laissé seule pendant vingt huit ans. Il était grandement temps que je reprenne ma place. Je remettais en ordre les affaires du royaume plus ou moins en ordre rapidement. Les conseillers semblaient assez contents de mon retour. Moi j'étais content d'être de retour mais je n'avais toujours pas eu le courage d'aller sur SA tombe, LEURS tombes.

Quelques jours plus tard dans mes plus beaux habits de roi, je me rendais dans les jardins et j'allais sur la tombe de ma belle-soeur et de mon fils. L'arbre que j'avais planté à la mort de notre fils avait bien grandi. Là et seulement à ce moment là, je me craquais. Je me laissais tomber à genoux sur la tombe de mon garçon et je me laissais aller, je pleurais le plus simplement du monde. Quand les larmes se tarirent, je me relevais et j'allais de nouveau jouer mon rôle de roi.

Au bout d'un certain temps la routine c'était mise en place. Les matinées je les passais en conseil et les après-midis sur leurs tombes. C'était déjà ce que j'avais fait quand Juliette s'était enfuie après nos pertes. Je reprenais juste mon rôle mais il me manquait quelque chose. J'avais dit à Juliette que j'avais besoin de temps mais elle me manquait plus que tout au monde.

Ce jour là, j'étais sur la tombe de notre fils comme toujours. Je lui parlais. Je tentais même de l'imaginer. Il aurait vingt huit ans. Il serait déjà un guerrier et je serai fier de lui. Quand j'imaginais cela toujours je sentais les larmes me monter aux yeux. Encore aujourd'hui j'étais à deux doigts de pleurer jusqu'à ce que j'entende sa voix. C'était comme un rêve. Je m'étais redressé immédiatement sur mes jambes me demandant si je ne vivais pas un rêve éveillé.

« Tu as bien fait de venir. » lançais-je vraiment heureux de l'entendre.

Je me retournais vers elle lentement et je l'observais. Elle avait des vêtements modernes comme si elle arrivait juste de Storybrooke. Elle était venue me retrouver. Je lui manquais. D'un côté ça voulait dire qu'elle m'avait pardonné ou du moins qu'elle avait eu envie de me retrouver. Je m'approchais d'elle et je la prenais dans mes bras. Je sentais la terre trembler légèrement sous mes pieds mais ce n'était pas un tremblement de colère, c'était un tremblement de soulagement. Je la gardais contre moi, levant son visage vers moi, l'embrassant à plusieurs reprises avant d'arriver à lui parler.

« Tu m'as manqué Juliette. »

Je passais mes pouces sur ses joues tenant son visage entre mes mains. Elle était revenue. Je n'en avais jamais douté. Je lui avais demandé du temps et même si j'en avais encore besoin je me sentais déjà plus fort avec Juliette dans mes bras.

« Je... Je ne sais pas comment faire pour me faire pardonner.... Pardon mon amour. »

Je n'arrivais pas à relever la tête vers elle. Je me sentais coupable, coupable de l'ensemble de nos malheurs. D'un côté je me disais que j'aurai peut être dû l'attendre au royaume au lieu de me jeter à ses trousses comme je le faisais tout le temps. J'avais tellement de regrets en moi si elle savait.

JULIETTE

J’avais peur. Enfin, je n’avais pas peur qu’il m’attaque, j’avais peur qu’il me rejette. Je ne savais pas quoi penser de son départ. Jamais, il n’avait eu besoin de faire le point. Jamais nous n’avions été séparés par son propre gré. Ce pas dans l’inconnu me mettait dans un état de stress intense. Ma fatigue émotionnelle y jouait également. J’étais à bout de force déjà à Storybrooke, alors faire ce saut entre les mondes n’avaient pas vraiment arrangé les choses, mais je devais le faire. Depuis qu’il était parti, il me manquait, mais au-delà de cela, j’avais appris une nouvelle qui pouvait potentiellement bouleverser notre avenir. Cette grossesse, je ne pouvais pas lui cacher. Je ne pouvais pas la garder pour moi, il était le père et même s’il décidait que nous n’avions plus à être ensemble, je savais qu’il ferait un père fantastique. La voix hésitante, je l’appelais sans pour autant le regarder, il était devant la tombe de notre fils et comme toujours mon attention était centrée sur Jules. Il aurait eu vingt-huit ans, presque vingt-neuf si j’avais réussi à le garder en vie. A cette pensée, mon cœur se serra avant de se remplir de joie quand la voix de Roméo m’apprit que j’avais bien fait de venir. Naturellement, je recentrais mon attention sur lui et le vis se relever avant de se tourner lentement. Son regard me détailla tandis que je me retrouvais pétrifier entre mes arbres tout en esquissant un léger sourire. Il se mouvait en premier d’un pas rapide avant de me prendre dans ses bras pour me serrer assez fort tandis que mes bras se refermait dans son dos, tout en m’accrochant à lui quand la terre trembla. S’il n’avait pas été là nul doute que je serais tombée. Bien que je gardais le silence, je me nourrissais de son odeur, de la force avec laquelle il me serrait. Il m’embrassa à plusieurs reprises et je sentais mon cœur battre à nouveau normalement. Il était revenu. Ce dernier ajouta que je lui avais manqué et je sentais mes yeux se remplirent de larmes.

« Toi aussi ! Tu m’as tellement manqué mon amour »

Murmurais-je tout en posant mes mains sur son visage en souriant. Je regrettais bien d’avoir une tête aussi horrible, je n’étais pas dans mes meilleurs jours, pour des retrouvailles j’aurais pu essayer de cacher la misère, mais trop tard ce qui était fait était fait. Étrangement, même si tout se passait bien, je redoutais le revers de la médaille. Depuis que je l’avais retrouvé c’était ça, un coup tout était parfait et le coup d’après on partait en vrille. Lui annoncer ma grossesse était même devenu le cadet de mes préoccupations. Il fut le premier à rompre le silence pour s’excuser en fuyant mon regard son front posé tendrement sur le mien. Mon cœur se serra et mon regard se posa sur l’objet de notre plus grand regret. Caressant ses joues légèrement rugueuses dues à la repousse de sa barbe je proposais :

« Et si on essayait d’arrêter ? »

J’étais consciente que ses mots allaient l’intriguer juste assez pour qu’il ose relever ses grands yeux bleus sur moi. Malheureusement, je savais aussi qu’ils pouvaient le faire paniquer, alors je m’appliquais à rester douce en ajoutant rapidement :

« Il faut qu’on arrête de s’en vouloir. La culpabilité et les regrets ne nous ont mené nul par or mis à être séparé et malheureux, ou déboussolé … »

Marquant une pause j’empêchais mon esprit à noter que pour l’évocation du malheur je parlais essentiellement pour moi.

« Ce n’est pas ce qu’ils auraient voulu, autant Alice que Jules. Puis même si je dois avouer que tu m’en as fait voir des vertes et des pas mûres, tu m’as fait ouvrir les yeux sur une chose. J’avais toujours pris ton amour pour acquis et je n’avais jamais rien fait pour le garder ou l’attiser … Je suis désolée d’avoir mis presque quarante ans à comprendre que tu t’attendais à plus … »

C’était sans doute une des leçons que je pouvais tirer de cette séparation forcée de vingt-huit ans. Pendant toutes ses années passées à régner seule et à me battre pour qu’un disparu conserve sa couronne, j’avais réalisé combien il me manquait et combien il était essentiel pour que ma vie me donne l’impression de valoir le coup d’être vécu.

« Mais ne ramènes plus une seule autre femme dans ton lit si ce n’est pas moi, ne me fait plus jamais ça s’il te plait… »

ROMEO

Le regard larmoyant de ma Juliette me faisait beaucoup de mal et de bien en même temps. Elle m'aimait toujours. Je le voyais dans ses yeux. Je me disais que je ne la méritais pas. Je m'étais souvent dit cela au cours de notre vie mais aujourd'hui c'était encore plus vrai. J'avais l'impression d'être le pire homme sur terre mais malgré tout j'avais ce besoin de l'avoir dans mes bras, de la sentir contre mon torse et de me dire que peut être encore une fois je pourrais nous sauver. Je l'embrassais et son sourire m'aida à me dire que ça allait bien se passer. Mais... Elle se mit à parler et je sentis des sueurs froides me monter immédiatement.

« Arrêter ? »

Je ne comprenais pas où elle voulait en venir et j'éloignais mon visage d'elle deux secondes histoire de pouvoir prendre mes jambes à mon cou si elle voulait mettre un terme à notre relation. Elle pouvait le faire et elle avait des raisons de le faire. Si moi j'en avais aussi, des raisons, je savais que je ne pourrais jamais le faire. Elle était ma raison de vivre depuis tellement d'années que je ne pourrais jamais lui dire au revoir. Même si j'avais merdé à Storybrooke quand elle était arrivée en ville j'avais changé ma vie pour elle. Encore une fois. Rien que pour elle.

Ses explications me rassurèrent légèrement mais je sentais qu'elle prenait pour elle un maximum de la faute sur ses épaules chose que je ne voulais pas. Je voulais juste qu'on s'aime et qu'on avance ensemble comme on aurait dû le faire depuis déjà de nombreuses années. J'aimerais juste qu'on pense comme un nous et non plus comme un je. À la fin de sa tirade, je m'approchais d'elle et je la prenais par la taille pour la coller à moi. Cela faisait vingt huit ans que je ne l'avais pas touché. Enfin si je l'avais touché mais pas comme ça pas avec mon cœur.

« Je veux juste que tu m'aimes... Juste ça Juliette. »

C'était ce dont j'avais le plus peur. J'avais peur de perdre son amour. J'avais peur de ne plus lui convenir. J'avais toujours eu peur. Je l'avais perdu une fois quand elle était dans les bordels. Je ne voulais plus jamais vivre cela. Plutôt mourir que de la perdre totalement.

« J'avais perdu mon cœur. Et mon cœur c'est toi. Uniquement toi. »

J'espérais qu'elle comprendrait ce que je voulais dire par cette phrase. Je pensais que oui mais je voulais surtout qu'elle sache que je l'aimais elle et que elle.

« Je n'ai jamais aimé personne d'autre et je n'aimerai personne d'autre. »

Aimer et avoir envie de faire du sexe c'était différent pour moi. Je n'avais pas aimé Neilina. J'avais eu envie d'elle. C'était différent. Je ne savais pas si Juliette pourrait le comprendre un jour mais au moins je savais la différence moi. Malgré tout, j'avais cette peur en moi et encore plus quand elle me demanda de ne plus ramener aucune fille dans mon lit autre qu'elle. Comment pouvait-elle encore croire que je l'avais fait en tout connaissance de cause. On aurait dit que je l'avais délibérément trompé juste pour lui faire du mal alors que non ce n'était pas le cas.

« Je ne veux pas te perdre. Pardonne moi je t'en prie. »

Je voulais qu'elle me pardonne, qu'elle me pardonne tout et qu'on puisse aller de l'avant elle et moi. J'étais prêt à tout pour qu'elle me pardonne même à me mettre à genou devant elle. C'est ce que je fis d'ailleurs. Je me mis à genoux devant elle, la tête basse comme si j'avais commis l'irréparable. Je voulais qu'elle puisse comprendre que ce n'était pas de mon fait mais juste parce que je n'avais plus mon cœur et que si je l'avais eu personne n'aurait posé sa main sur moi. Je voulais qu'elle puisse encore m'aimer comme quand nous attendions la venue de Jules... Jules ?

« Et merci... Merci d'être revenue... Merci d'avoir choisi le prénom Jules... »

Ce prénom. Nous nous étions battus pour le choix et je voulais absolument Jules alors que ma femme en voulait un autre. Elle avait visiblement décidé de se ranger à mon idée et ça me faisait plaisir. Je relevais mes yeux vers elle et je la regardais tendrement. Je restais à genoux mais je ne pus pas m'empêcher de la prendre dans mes bras. Ma tête était contre son ventre et mes bras entouraient ses jambes. C'était comme si je voulais rattraper les vingt huit ans passés sans elle en quelques minutes. C'était comme si elle pouvait m'abattre en un mouvement. C'était comme si je lui démontrais encore une fois que c'était elle mon royaume et que j'étais une nouvelle fois à ses pieds.

JULIETTE


J’avais échoué, je voyais la panique dans ses yeux. Je n’aurais pas dû user de ses mots-là. Je le comprenais à son regard, il était dévasté et paniqué à la simple idée que je puisse le quitter. Comment pouvait-il penser qu’après tout ce qu’on avait traversé pour être ensemble je déciderais de tout foutre en l’air ? Quand comprendrait-il qu’il était toute mon âme ? Sans lui je n’étais rien d’autre qu’une coquille vide, un monde sans lui ne valait pas le cou d’être vécu en mon sens et c’est ce que j’avais toujours dit. Qu’importe à quel point la punition pouvait être douloureuse, penser à lui me permettait de l’accepter et d’encaisser et de continuer à résister. Il y avait bien eu un moment de ma vie où j’avais perdu espoir, après un an de torture et de viol répété j’avais fini par abandonner et accepter mon sort, mais il était revenu. On finissait toujours par se retrouver d’une manière ou d’une autre.
Dès que j’eus fini mon explication, ce dernier enlaça mes hanches et me conduisait contre lui, réveillant mon mythique désir pour lui. Ses mots me firent frissonner et une fois de plus je sentais des larmes inonder mes yeux. Quand comprendrait-il que j’étais folle de lui ? J’étais jalouse à mort qu’une autre que moi avait pu l’avoir mais je ne lui en voulais plus. Il l’avait quitté et nous nous étions assez disputés à ce sujet. Je ne voulais plus me battre avec lui pour ça. J’étais fatigué de lutter contre lui pour une simple histoire de fierté. Il ne me laissait pas le temps d’en placer une.

Il se doutait que je ne comprenais pas son histoire de sexe sans sentiment, mais c’était pas nouveau, nous avions une autre approche du sexe à cause de nos expériences. Le bordel l’avait rendu écœurant et sale et en mon sens seule les sentiments le rendaient additif et bienfaisant pour moi. C’était lui qui avait réussi cet exploit de me faire apprécier l’acte de chair à nouveau, mais naturellement il restait toujours des résidus de cette expérience dans mon esprit qu’il ne pourrait jamais soigner, même avec tous les efforts du monde. J’attendais qu’il vide son sac sans le quitter des yeux, je voulais qu’il comprenne que je n’étais pas en colère. Sans crier garde il se mit à genoux devant moi et je fronçais les sourcils. Là c’était moi qui paniquait. Jamais il n’avait fait ça, même pour me demander en mariage. Faut dire que pour un prince et une princesse, nous avions carrément bâclée cette partie-là de notre union. J’en pouvais plus de le voir dans un tel état. Sa tête sur mon ventre, il enlaçait mes genoux, mais je rompais son étreinte en me mettant au sol avec lui. Mes genoux emprisonnaient les siens et je posais à nouveau mes mains sur ses joues. Il avait besoin de m’entendre lui dire que je lui pardonnais. Je le connaissais assez pour savoir qu’à l’heure actuelle il se bouffait l’esprit avec ses péchés passés. Laissant glisser ma main jusque dans sa chevelure je pus enfin parler une fois qu’il eut fini de me remercier pour avoir fait un pas vers lui et pour le nom de notre défunt fils.

« Je te pardonne Roméo. Je t’ai déjà pardonné depuis un moment, arrête de t’en vouloir, s’il te plait. »

Jouant avec ses cheveux, je plantais mon regard dans le sien, il fallait qu’il comprenne.

« Je t’aime, je ne sais pas quand est-ce que tu le comprendras, mais je t’aime de toute mon âme. Si je respire encore c’est pour toi et seulement pour toi, même dans cette maison de malheur, si j’ai survécu c’était pour toi, pas pour Alice, bien sûr que je me battais pour échanger sa liberté contre ma réclusion je ne le nierais pas, mais si j’ai accepté tout ce que j’ai pu accepter là-bas, c’était seulement dans l’espoir de pouvoir te revenir un jour… Tu ne me perdras jamais, je suis à toi pour toujours et à jamais »

Posant mon front sur le sien, je fermais les yeux, c’était le moment de sortir toutes nos casseroles. Je savais qu’il valait mieux tout balancer autant qu’on soulage notre conscience. Sentant les sanglots me bloquer la respiration je fermais les yeux avant d’ajouter :

« Je suis désolée d’avoir perdu Jules. C’était mon rôle de le garder et j’ai échoué. Je suis désolée. Pardonne moi d’avoir choisi la vengeance à nous, … Tu avais besoin de moi et je suis partie pour me venger. J’avais peur de te dire que Jules était mort. »

Serrant mes lèvres l’une contre l’autre je sentais une larme s’échapper de mes yeux avant d’ajouter :

« On aurait dû s’enfuir après notre mariage, j’aurais dû t’écouter ! Si je t’avais écouté tu n’aurais pas été envoyé au bagne et moi dans la maison des cygnes. Je suis désolée mon amour, tu n’imagines pas à quel point je regrette. J’ai jamais été à ta hauteur… »

ROMEO

Il y avait beaucoup de culpabilité et même si ma femme me disait qu'elle me pardonnait il y aurait une partie de moi qui s'en voudrait encore un moment. Mais je devais aller de l'avant pour elle. Je le ferai parce que je l'aimais plus que ma propre vie. Elle était la seule personne pour qui j'étais capable de donner ma vie. Pour elle, je mourrai. Elle le savait et elle le voulait encore. Cela me rassurait.

« C'est dur de ne pas s'en vouloir. »

Je baissais encore un peu la tête et je la cachais un instant dans ses cheveux avant de relever les yeux vers elle. Ce qui me soulagea le plus c'était qu'elle me pardonnait tout. Ça me réchauffait le cœur. Je la regardais et je déposais un baiser sur son front.

« Merci mon amour... »

Je la serrais dans mes bras fortement. Je voulais me prouver encore une fois qu'elle était bel et bien là. J'enfouissais mon nez dans ses cheveux et je respirais son odeur. Je devais lui avouer que j'étais parti à sa recherche. C'était le plus important pour moi. J'étais allé la chercher.

« Je suis parti te cherche tu sais. »

Je ne l'avais pas trouvé certes. C'était elle qui m'avait retrouvé et c'était bien la première fois que les rôles étaient inversés. Si ça aurait pu me faire plaisir avant maintenant que je me retrouvais dans la situation je ne me voyais pas l'apprécier autant que je l'aurai souhaité.

« Quand Regina m'a arraché le cœur je partais à ta recherche. Je voulais te retrouver, te ramener à la maison et t'aider à aller mieux. Je voulais tant te retrouver. »

ça avait été mon rêve : la retrouver. Je n'avais pensé qu'à ça jusqu'à ce que la méchante reine ne me prenne mon cœur. Dire qu'elle m'avait forcé à... Non ça Juliette ne devait jamais l'apprendre sinon elle lui arracherait la tête à coup sur... quoi que voir ma femme jalouse ça me mettait toujours dans tous mes états.

« Je ne peux pas t'en vouloir pour la perte de Jules. Je t'en voulais avant de m'avoir laissé seul mais t'avoir perdu pendant vingt huit ans.... Non ça ça a été ma punition pour ne pas avoir assez cru en toi et en ton retour. »

Je passais mes mains dans son dos et je la serrais dans mes bras. Une partie de moi voulait arrêter de parler et il souhaitait plutôt lui faire une démonstration de mes sentiments pour elle mais je ne pouvais pas. Pas tout de suite du moins. Il y avait encore des choses à éclaircir.

« Je m'en fiche que tu sois à la hauteur mon amour. Je veux que tu sois mienne et rien que mienne pour toujours et à jamais. »

Je n'étais tombé amoureux qu'une fois et c'était d'elle. Je n'avais jamais développé d'autres sentiments pour une autre personne. C'était elle que j'aimais et je voulais à tout prix qu'elle me croit. Je voyais qu'elle me croyait quand je lui parlais mais surtout qu'elle m'aimait et ça me donnait de la force. Je posais mes mains sur ses joues pour essuyer ses larmes. Je ne voulais plus qu'elle pleure. Je voulais juste qu'elle soit heureuse et surtout dans mes bras.

« Je n'ai toujours voulu que toi et tu es à la hauteur bien plus que tu ne le penses. »

Je lui souriais. Je voulais juste qu'on arrête de s'en vouloir. Je la serrais contre moi avec force. Il n'y avait plus à avoir peur. Nous étions ensemble et nous serions encore plus fort qu'avant. Notre séparation nous avait fait grandir et je voulais mettre à profit ce que nous avions appris.

« Epouse moi à nouveau. »

Comme pour commencer une nouvelle vie ensemble, comme pour effacer nos inquiétudes passées, comme pour sceller une nouvelle phase de notre vie ensemble. C'était la preuve ultime de mon amour pour elle... Enfin je le pensais. Je m'approchais d'elle et je l'embrassais à plusieurs reprises ne nous laissant que le temps de reprendre notre respiration entre les baisers.

JULIETTE

Il disait que c’était dur de ne pas s’en vouloir, et je ne pouvais que le comprendre. J’avais toujours honte d’avoir été une prostituée pendant un an. Je l’avais trompé et contrairement à lui j’avais conscience de mes actes. Je n’avais pas eu le choix c’était certain mais justement j’avais pu su me conserver.

« Je sais, … mais souvient toi de ce que je viens de te dire. Je te le répèterais autant de fois que je le devrais jusqu’à ce que tu l’acceptes, … »

J’avais bien compris que cette fois-ci c’était à moi de le sauver de ses propres démons. Il l’avait fait avec moi en se battant pour deux pour me ramener après ma sortie de chez les cygnes. Je lui en avais fait baver. J’en avais conscience. Je me l’étais avouer il y a que quelques mois, depuis qu’il n’était plus lui en réalité. J’avais dû lui réapprendre son histoire et affronter mes erreurs. Ses réactions avaient été sans appelles et relativement cruelles. J’avais eu du mal à encaisser ses mots mais ils étaient réalistes. C’était une bonne chose finalement sa perte de mémoire, au moins il avait dit ce qu’il pensait réellement, chose qu’il aurait jamais fait en temps normale.
Malgré sa culpabilité persistante, je voyais qu’il était soulagé. Je le laissais m’enlacer pour se dissimuler dans mes cheveux tout en me serrant plus que de mesure.

« Je sais, les mages me l’ont avoué quand j’ai été capable de l’entendre quand je suis revenue. Je crois que je connais ta lettre par cœur… »

Lui caressant le dos, je déposais un baiser sur sa tempe, pendant qu’il m’expliquait pour Regina. Je lui en voulais à mort à elle. Robin était mort à cause de son amour pour elle. Elle m’avait arraché mon mari. Elle avait de la chance que je ne l’avais pas foudroyé.

« Je sais mon amour, je suis désolée d’avoir engendré cette situation, … Je ne voulais pas te quitter tu sais ? Jamais je ne pourrais te quitter. J’étais juste en colère contre moi, contre ce monstre qui avait tué Alice, j’étais en colère contre le monde entier, … »

Ma voix se brisa un peu avant que je m’excuse pour ma plus grosse douleur. La perte de Jules m’avait dévasté. J’avais perdu cet enfant qu’on avait tant désiré. J’avais perdu notre petit prince. J’avais perdu notre fils parce que j’avais perdu le contrôle de mes pouvoirs. Je n’avais jamais eu de preuve que c’était bien ça le problème mais j’en étais intimement persuadée.

« Tu voulais me protéger de ma propre folie, tu n’avais pas à être puni, … Il n’y a bien qu’une fautive c’est moi, … »

J’avais murmuré cette phrase. J’étais bien contente qu’il ne puisse pas voir ma souffrance dans mon regard. Moi-même caché dans sa nuque je déposais un baiser dans sa nuque en respirant son odeur.

« J’ai toujours été tienne »

Répondais-je, dans ma vie je n’avais pas aimé beaucoup de personne il y avait eu Tybalt, Robin et Petit-Jean que j’aimais comme des frères. Alice que j’aimais plus que ma propre vie, ma nourrice, Jules et lui. Ses mots me touchaient même si cela ne réconfortait pas mon égo. Être une femme médiocre n’était pas le plus valorisant, mais je ma taisais. Pourtant, il disait que j’étais plus à la hauteur que ce que je pensais. J’avais du mal à l’imaginer. Je n’osais pas le contredire, j’aimais trop le voir sourire. Ce dernier me demanda à nouveau en mariage et je sentais mes lèvres s’entrouvrirent sous la surprise. Je ne m’attendais pas à ça. Il m’embrassa à nouveau, et je lui rendais avec passion. Entre deux baisers la nouvelle information que je possédais me revint à l’esprit. Après l’avoir embrassé une fois de plus je murmurais contre ses lèvres :

« Je suis enceinte »

Reprenant ma respiration, je m’humectais les lèvres :

« Enfin c’est ce qu’une fée m’a dit … »

J’avais du mal à accepter cette information. Certes c’était ce qui m’avait fait courir vers lui, mais j’avais peur. J’avais peur de le perdre à nouveau. Peur que la mémoire de Jules soit entachée. Peur d’y croire pour que ça s’avère être une erreur…

ROMEO

Juliette s'en voulait énormément. Je pouvais le comprendre. Mais comme elle l'avait si bien dit il fallait qu'on aille de l'avant elle comme moi. Nous y arriverions au fur et à mesure du temps. Je croyais en nous et je savais qu'avec du temps nous arriverions à passer par-dessus toute cette histoire.

« Au moins tu as su que je t'ai cherché. C'est le principal pour moi. Et tu m'as retrouvé. »

Oui elle m'avait retrouvé et c'était ce qui comptait le plus pour moi. Elle aurait pu choisir la facilité en prenant un nouvel époux mais ça n'avait pas été le cas pour mon plus grand plaisir. L'avoir dans mes bras était une sensation qui m'avait manqué et dont je ne voulais plus jamais me passer.

« Je comprends que tu ais eu besoin de partir à sa poursuite... Mais nous aurions dû le faire tout les deux. Ensemble. Comme toujours. »

C'était un regret et non un reproche. J'avais eu aussi envie d'aller à la recherche du meurtrier de ma belle-soeur mais j'avais du rester fort pour Juliette. Nous ne pouvions pas être au fond du trou en même temps. Déjà que quand Juliette n'allait pas bien je n'allais pas bien non plus alors si nous étions tous les deux désespérés le royaume n'aurait pas tenu.

« Je suis aussi fautif que toi. Tes peines sont les miennes aussi. Nous ne faisons qu'un rappelle toi. »

J'étais prêt à tout supporter pour elle. Je voulais qu'on soit de nouveau un comme avant. Je ne pouvais pas m'empêcher de l'embrasser et si elle n'arrêtait pas de m'embrasser avec passion j'étais capable de lui faire l'amour sur le sol immédiatement... Alors je la demandais en mariage à nouveau. Bien sur vu sa surprise, je m'attendais à un oui crié mais j'eus droit à une annonce des plus déconcertante. Enceinte ? Hein mais quoi... Que... Arrêt de l'activité cérébrale pendant quelques secondes.

« Quoi ? Mais... Comment ? »

Oui c'était une question idiote. Je savais pourtant comment on faisait les enfants pour avoir essayé de nombreuses fois avec Juliette d'en avoir un. Par contre, il ne me semblait pas qu'on avait autant couché ensemble autant de fois pour qu'elle tombe enceinte. On l'avait fait... Une fois. J'ouvrais de grands yeux et je posais ma main sur son ventre.

« Mon amour... »

Je me penchais et j'embrassais son ventre avec toute la douceur dont je pouvais faire preuve. Je caressais ensuite son ventre avec douceur avant de la prendre dans mes bras et de la soulever. Je la portais. Je voulais qu'elle se repose. Elle devait se reposer.

« Je te conduis au château. Tu dois te reposer. Je ne te quitterai pas promis. »

Je marchais tranquillement ma femme dans mes bras jusqu'à la conduire dans notre chambre. Je n'avais pas réfléchi longtemps à où j'allais l'amener. Je ne pouvais pas l'imaginer ailleurs que dans notre lit. Je l'allongeais et je m'asseyais sur le sol à côté d'elle caressant ses cheveux.

« Tu es enceinte. »

Je souriais largement ne croyant pas en notre bonheur. J'avais complètement oublié ma proposition de mariage mais ça me reviendrait en temps et en heure, promis.

JULIETTE

Malgré toutes nos souffrances et nos regrets, je savais qu’on finirait par s’en sortir. Il était revenu. J’avais retrouvé mon mari. J’avais enfin réussi. J’étais heureuse. Heureuse bien qu’exténuée et littéralement aux prises de mes émotions. Mais nous étions chez nous et l’atmosphère magique de Wonderland me permettait de continuer à marcher sans m’effondrer. Je me demandais s’il avait toujours besoin d’une pause pour prendre du recul ou si cela allait mieux, sans oser lui demander. En ce qui me concernait, je ne voulais plus le voir m’échapper. J’entendais tout ce qu’il me disait, mais je ne relevais pas. Se battre ensemble contre Freya, je savais qu’il ne m’aurait pas laissé faire, il aurait été capable de m’enfermer dans notre chambre et de calfeutrer les fenêtres pour m’empêcher de prendre le moindre danger oui. Puis qu’on parte ensemble ou non le résultat aurait été le même voir même pire. Si Regina m’avait tué ou l’avait tué lui. Les choses étaient peut-être bien faites. A quoi bon refaire le passé, nous ne pouvions pas le faire de manière réelle. Tout ce qu’on pouvait faire c’était accepter nos erreurs et faire en sorte de ne pas les reproduire. C’était ce que Robin m’avait appris. J’allais le répéter à Romain quand il me demanda de l’épouser à nouveau. Prise de surprise, j’avais senti mon cœur se gonfler de bonheur et de joie avant que nous nous perdions dans des baisers passionnés. J’étais à deux doigts de lui faire l’amour en plein nature et devant la tombe de notre fils et ma sœur avant que la nouvelle que je devais lui apprendre me revienne en mémoire. S’il me voulait à nouveau pour femme, cela signifiait qu’il ne voulait pas que je parte, entre deux baisers j’avais dévoilé ma grossesse contre ses lèvres en un murmure avant de prévenir que rien n’était bien certain. C’était une fée qui m’avait dit ça.

Romain eu du mal à enregistrer l’information. Je voyais dans ses yeux qu’il intégrait l’information avant de rire face à sa question :

« Dois-je vraiment te montrer comment on fait ? »

Je le taquinais tout en jouant avec ses cheveux. Je caressais ses joues avec amour. Sa réaction était bien différente que la première fois, mais pour sa défense on avait eu tellement de mal à avoir Jules, que réussir à tomber enceinte en trois coups en tout et pour tout, ça relevait presque du miracle. Sa main se posa sur mon ventre, et je frissonnais en souriant avant qu’il n’embrasse mon ventre encore plat mais pour combien de temps. Après quelques caresses, il se releva en me portant comme si je pesais aussi lourd qu’un grain de sable. Par habitude, je m’accrochais à sa nuque en posant ma tête sur son épaule :

« Tu sais que si une personne du château me voit, on aura plus le temps pour nous deux, … »

Murmurais-je tout en jouant avec son col royal. Je n’avais pas envie d’être prise à partie par les mages. Je savais déjà que s’ils apprenaient ma venue je serais assailli par ses derniers et par nos sujets. Ils m’aimaient, mais généralement ils m’étouffaient. Par pur miracle, on ne croisait personne, pas même une femme de chambre. Une fois dans nos quartiers, ce dernier me posa sur notre lit et s’asseyait par terre en me caressant les cheveux.

« Oui, mais c’est que le début, … »

Je ne comptais plus le nombre de faux espoir que mon corps nous avait donné à subir, aussi je tentais de nous préserver en limitant notre entrain. Malgré tout, j’aimais le voir sourire et sa joie était communicative, aussi mon visage était fendu par un sourire. M’écartant du bord du lit je lui prenais la main pour lui faire comprendre que je le voulais avec moi et non par terre avant de voir qu’il manquait le perchoir de Dawn dans la chambre

« Je rêve ou tu as viré le perchoir de Dawn ? »

Le jugeant avec un air faussement contrarié, j’attendais de voir sa réaction tout en me rappelant qu’il y avait dû voir plus d’une chose qui l’avait contrarié depuis son arrivé. Je pensais surtout à mes cinq armures, et celles de mes aigles. Lui caressant le visage je demandais :

« Je peux savoir ce que tu as réformé en mon absence or mis le bannissement de mon aigle de notre chambre ? »

ROMEO

J'aurai pu lui faire l'amour là maintenant tout de suite. Ce n'était pas l'envie qui me manquait mais pourtant je ré-freinais mon envie. Déjà parce que faire l'amour juste devant la tombe de sa sœur et de notre fils ça avait un côté Lannister et c'était malsain. Oui à Storybrooke j'avais suivi les dernières séries TV en vogue et Games Of Throne c'est trop génial ! Bref, Juliette cassa l'ambiance en me révélant qu'elle était enceinte. Bon en soit ça ne m'aurait pas coupé longtemps dans mon élan mais je me souvenais combien elle était fatiguée au début de la grossesse de Jules et je ne voulais pas plus la fatiguer. De plus je me demandais comment on avait réussi cet exploit.

« Non non tu as raison je sais comment on fait mais... »

Mais je me demandais encore comment elle avait pu tomber enceinte aussi vite alors que nous avions mis tant d'années pour avoir Jules. Je la prenais ensuite dans mes bras pour la conduire dans nos appartements. Je voulais qu'elle soit en sécurité et qu'elle se repose un peu. Et puis je devais calmer mes ardeurs. Je lui avais fait l'amour déjà à Storybrooke mais pas avec mon âme et là j'avais envie de lui sauter dessus... Sauf qu'elle était fatiguée et enceinte et je devais freiner mes envies. Du coup l'amener se reposer dans notre chambre était une bonne solution. Je pourrais me dérober prétextant que j'avais du travail. C'était un bon plan que j'allais mettre à exécution.

« Personne ne nous verra. Je les ai tous envoyé en mission à l'extérieur. »

Ouais j'en avais marre que tout le monde me tombe dessus alors je les avais envoyé aux quatre coins du royaume pour annoncer mon retour. Certes le tremblement de terre les avait déjà informé mais il devaient avoir des questions quand même et les mages pourraient leur répondre. J'avais d'une pierre deux coups. Ma femme exposa ses craintes au sujet de notre bébé mais je voulais qu'elle ait confiance en moi.

« Il ne vous arrivera jamais. Je vous le promets. »

Je l'avais conduite dans nos appartements et nous n'avions croisé personne. Je ne savais pas si c'était parce qu'à mon arrivée j'avais repris les choses en main et surtout que j'avais fait peur à beaucoup de monde qu'il y avait moins de serviteurs dans notre aile mais d'un côté j'étais bien content que ça se passe comme cela. J'avais envie de retrouver ma femme et puis les mages apprendraient bien assez tôt qu'elle était de retour. Si mon plan de retrouvaille se mettait bien en place, ils le sauraient très très très rapidement. D'ailleurs, Juliette m'invita dans notre lit et je la rejoignais avec allégresse jusqu'à ce qu'elle me parle de son aigle. Oups.

« Un aigle n'a rien à faire dans une chambre royale. »

Déjà les plumes je n'aimais pas cela et en plus j'y étais allergique – ou presque. Ensuite, les fientes sur le sol ce n'était pas l'idéal non plus et encore plus maintenant que la chambre royale aurait un berceau en son sein. Non définitivement les aigles devaient être dans la volière et nulle part ailleurs. Est-ce que j'avais un arbre dans notre chambre moi ? Non et bien pas d'aigle non plus. Elle me demanda ensuite ce que j'avais fait en son absence. Oh pas grand chose enfin...

« J'ai rappelé à tout le monde que j'étais le roi. Certains petits ducs sont rentrés la queue entre les jambes dans leur château et ils ne sont pas prêt d'en sortir. »

Je haussais les épaules. S'ils avaient pensé m'évincer du trône c'était mal me connaître. Dès que j'avais récupéré mon cœur, j'étais redevenu moi même et ça voulait dire que j'étais redevenu le roi du royaume blanc et je me devais de reprendre mon trône. Je souriais quand elle me caressait le visage et je continuais sur ma lancée.

« J'ai aussi repris les affaires du royaume comme avant et j'ai rappelé également aux mages que malgré leurs bons et loyaux services c'était nous qui gouvernions et pas eux. »

Ils avaient pris de bonnes décisions mais pas que. Je n'aurais pas agis comme eux tout le temps mais je ne pouvais pas leur en vouloir. Il fallait juste rattraper leurs erreurs et ça prendrait du temps mais j'avais foi en notre couple et en notre façon de gouverner.

« Et je compte reprendre l'armée en main. Je n'apprécie pas que ma femme combatte et encore moins que ses aigles aient des armures. »

Oui j'avais vu ses armures et ça m'avait énervé sur le coup. Je ne voulais pas qu'elle combatte. Si le royaume était en danger c'était à moi de me battre. Maintenant j'étais de retour. Elle n'avait plus besoin de ses armures. Je la regardais en souriant puis je pris un air taquin.

« J'ai été extrêmement contrarié de les voir. »

Je n'avais pas dis ça méchamment au contraire. Je sous entendais qu'elle devrait se faire pardonner et j'étais certain qu'elle y arriverait.

JULIETTE

Pour casser l’ambiance j’étais super douée. J’avais vu une flamme s’éteindre dans les pupilles de Roméo et je ne savais plus quoi dire. Je lui avais balancer ça sans le moindre préavis. Je n’avais pas tâté le terrain rien. Je m’étais contentée à libérer ma conscience avant d’accepter sa demande en mariage. Enfin si tenté qu’il en avait toujours envie. Je devais avouer que se coltiner une Juliette enceinte en début de mariage c’était pas le meilleur cadeau possible. J’osais à peine le regarder, bien que je m’appliquais à atténuer l’impact de mes mots. C’était le début. Je n’étais pas sûr de le garder. J’avais eu beaucoup de fausse joie en huit ans de vie commune. J’avais clairement peur que ça recommence. Chaque fois c’était douloureux, bien que le pompon eût été la mort de Jules. Tentant l’humeur, je me moquais de lui. Je me serais fait une joie de lui montrer comment on faisait les bébés. Il me porta jusque dans notre château en m’expliquant que nous ne serions pas dérangés par nos serviteurs et conseillers car il les avait envoyés en mission. Traduction, il les avait gentiment envoyés faire des corvées pour passer ses nerfs et avoir la paix. Une fois dans notre lit je l’invitais à me rejoindre. Voyant qu’il manquait le perchoir de Dawn dans la chambre, je lui demandais s’il avait viré le lit de mon aigle sans me demander la permission. Face à ses mots, je riais en secouant la tête, avant de poser ma tête contre son torse :

« Ah oui c’est vrai tu es pseudo allergique à mon aigle »

J’avais toujours trouvé son excuse complètement ridicule. Le véritable problème qu’il avait avec Dawn c’était que nous avions appris à voler ensemble et que de fil en aiguille il était devenu mon fier destrier. Il n’aimait pas le fait que je puisse voler cinq mètres au-dessus de lui et qu’il ne puisse pas me protéger dans les airs. Ce n’était pas plu compliquer que cela, mais Dawn et mes autres aigles m’avaient sauvé la vie et plus d’une fois, chose qu’il ne voyait pas. Jouant avec les boutons de ma chemise, je lui demandais ce qu’il avait réformer en mon absence. Je me doutais que mes armures avaient dû le mettre dans tous ses états. Je grimaçais en l’entendant parler des mages, là encore s’était simplement le fait qu’ils aient tenté de me faire épouser un autre homme que lui pour arrêter les guerres de trône. Je préférais ne rien ajouter pour le laisser vider son sac. Sans grande surprise, le sujet de mes armures vint rapidement sur le tapis et je me mordais la lèvre. On reparlerait de ça une autre fois. Je ne comptais pas abandonner mes armures.
En un mouvement souple je finissais à califourchon sur lui pour lui embrasser le cou en murmurant :

« J’avais oublié que tu voulais une femme qui reste tranquillement à la maison en s’occupant des enfants en attendant que son mari rentre… »

Je ne disais pas ça de manière en colère. Juste sur un ton d’humour destiné à le détendre légèrement. Défaisant sa chemise du bout des doigts je descendais mes baisers avant d’ajouter :

« Tu es magnifique, … »

ROMEO

Je prenais un air offusqué quand ma femme parla de ma pseudo-allergie. Elle avait tord. Ce n'était pas une pseudo allergie. Elle existait. Je n'étais pas prêt à en démordre.

« Je ne suis pas pseudo allergique. J'ai des plaques qui apparaissent si les plumes me touchent. »

Il était vrai qu'une fois quand Dawn s'était approché de moi j'avais eu des plaques rouges sur le corps mais je ne savais pas si c'était vraiment à cause de lui. J'avais juste décidé que les aigles me provoquaient des allergies. Ou bien était ce juste le fait de savoir qu'ils mettaient en danger ma femme qui m'énervait et me provoquer des plaques ? Je ne le savais pas. J'avouais à Juliette ce que j'avais fait à mon retour. Je savais qu'elle me comprendrait et qu'elle m'approuverait ou si ce n'était pas le cas elle ne le dirait pas en public. En tout cas, je ne voulais plus qu'elle parte à la guerre. Si avant je n'avais pas vraiment usé de mes talents, maintenant je le ferai. Personne ne rentrerait au pays des merveilles sans qu'on ne l'ait invité ou sinon il finirait au fond d'un trou avec la terre au-dessus de lui. Je fus sorti de mes pensées par ma femme. Levant un sourcil, je la vis se mettre à califourchon sur moi. Elle me donnait des idées pas du tout catholiques.

« Je veux juste que ma femme soit prudente ce qui n'est clairement pas ton cas. Dois-je te rappeler toutes nos mésaventures ? Je me dois de te protéger et même si je contrôle la terre si tu tombe du ciel je ne pourrais pas te sauver... Et ne me parle pas de tes aigles... »

Je riais. Ces sales bêtes m'avaient pourri la vie depuis qu'ils étaient entrés dans celle de ma femme. J'aurai tellement aimé que les oiseaux comprennent qu'ils devaient partir mais non ils étaient restés et ils s'étaient même ancrés dans notre royaume. Ma femme était déjà assez dangereuse sans qu'on rajoute ses aigles. Enfin, Juliette avait une façon toute particulière pour me faire oublier ses armures. Elle m'embrassait dans le cou et elle commença par défaire ma chemise. Visiblement ma femme avait une idée en tête... Une idée qui me plaisait énormément.

« Tu m'as manqué Juliette... »

J'avais lâché ça en un soupire avant de relever son menton vers moi et de l'embrasser langoureusement. Je ne voulais plus qu'une chose la retrouver entièrement. Je me redressais afin de m'asseoir dans le lit tout en me calant contre les coussins. Je glissais mes mains dans son dos et je lui retirais son haut. J'avais l'impression de la découvrir à nouveau comme si c'était la première fois que nous le faisions. Je l'observais et embrassais son cou.

JULIETTE

Riant à son offuscation, je secouais la tête. Tout ça à cause d’une légère petite rougeur que j’avais soigné immédiatement quand son plumage avait eu le malheur de le toucher. Sa mauvaise foi légendaire m’avait manqué. Même ce qui autrefois m’aurait rendu dingue me faisait rire maintenant. Être séparé de lui m’avait appris à apprécier encore plus ses défauts. Combien de fois je l’avais entendu râler sur la présence de Dawn dans notre chambre quand j’avais décidé de le faire dormir avec moi. Je savais que tout était dans ma tête mais ça rendait son absence plus supportable.

Le sujet de mes armures abordés je décidais de passer outre en détournant son attention. Il était littéralement exclu que je passe l’éponge sur ça. Cependant, je n’avais pas envie d’entrer en conflit sur ça avec lui. Je n’étais pas revenue pour ça. J’étais revenue pour lui : Roméo Montaigu et non le roi du royaume blanc de Wondeland. Avec humour je décrivais une vison horripilante des clichés de la femme tout en embrassant son cou puis sa nuque.

« je sais voler »

Finissant mon œuvre avec la chemise, je caressais son torse avant de l’embrasser tout en murmurant :

« Tu m’as manqué aussi mon amour de Montaigu »

Je n’avais jamais pu publiquement porter son nom, son véritable nom et c’était certainement un autre de mes regrets, bien que je ne m’attardais pas dessus. Ce dernier m’incita à remonter vers lui et je m’exécutais avant de lui rendre son baiser avec dévotion et amour. Il m’allongea dans les oreillers et commença à me déshabiller avec un regard rempli d’appétit. Nous nous observions tous les deux un instant. Un peu comme on avait pu le faire le soir où nous avions consommé notre mariage pour la première fois. L’unique différence c’était que désormais je n’étais pas le moins du monde stressé. Ce dernier m’embrassa le cou et je tirais d’une main sur sa chevelure tandis que de l’autre je déboutonnais son pantalon. J’adorais cette tenue mais pour le coup j’étais pressée de le voir sans. Aves des mains impatiente je le libérais de ses tissus avant de laisser mes pieds faire glisser ses vêtements vers la sortie.

« C’était une très bonne idée de congédier le personnel »

Déclarais-je en soupirant d’aise.

ROMEO

Juliette avait toujours aimé voler et pourtant j'avais toujours pris son désir de hauteur pour un désir de partir loin de moi. Même si elle revenait tout le temps j'étais devenu jaloux de ses aigles et je les avais maudit que lui avoir appris à voler. Parfois je voudrais garder Juliette avec moi tout le temps.

« Mais quand tu es dans le ciel tu es loin de moi. »

Au fond c'était sûrement ça le problème. Je l'avais perdu déjà tellement de fois que dès qu'elle était loin de moi j'avais l'impression que je ne la reverrai jamais. Pourtant je savais qu'elle avait besoin de liberté... Mais moi je la voulais toujours dans mon champ de vision. J'étais possessif avec elle. J'avais toujours envie de savoir si elle allait bien, si je pouvais aller à son secours et les airs je ne maîtrisais pas du tout. Quand elle m'appella Montaigu quelque chose trembla en moi. Je prenais son visage entre mes mains pour qu'elle me regarde.

« Epouse moi et porte mon nom. On s'en fout maintenant de nos familles. »

Je souriais puis je me laissais emporter par la fougue de mon épouse. Elle me déshabillait avec une rapidité que je ne lui connaissais que peu. J'aurai voulu prendre notre temps la faire trembler de plaisir avant qu'on ne soit qu'un mais force était de constater qu'elle avait de moi tout de suite. Je ne pouvais pas dire que ce n'était pas aussi mon cas. Elle finit pas le déshabiller complètement mettant mes habits en bas de mes jambes. Je finissais même par les faire tomber au pied du lit. De toutes les façons je n'en avais pas besoin. Je sentais la terre déjà trembler rien qu'à l'idée. Je souriais en coin quand elle me dit que j'avais eu une bonne idée.

« Mais je n'ai toujours que des bonnes idées mon amour... Et puis de toutes les façons même loin de nous ils sauront que tu es de retour. »

Je l'embrassais dans le cou avant de passer mes mains sur mon buste. Bien que je lui ai enlevé son débardeur, il y avait encore trop de tissu sur sa peau. Notamment un pantalon qui n'était pas du tout pratique surtout pour ce que je voulais lui faire maintenant. Je défaisais son bouton et je glissais mes mains sous le tissu pour le lui retirer rapidement. D'une voix rauque, coupée par nos baisers je lui disais :

« J'ai envie de toi mon amour... Je ne saurais attendre. »

Je me redressais pour lui retirer son pantalon entièrement non sans effort et je m'attendais à trouver juste une culotte en dentelle mais non. Je soupirais puis je lui souriais en coin.

« Putain ces vêtements ne sont pas pratiques ! »

J'allais me débattre avec un body maintenant. Dire que j'étais impatient maintenant était un euphémisme. Elle pouvait très bien s’apercevoir que j'étais plus que prêt à la faire mienne. Je glissais mes mains sur ses cuisses puis je défaisais son body avant de le lui retirer entièrement et de pouvoir enfin faire qu'un avec elle non sans lâcher un soupire de satisfaction.

« Ma Juliette... »

Je passais un de mes bras dans le creux de ses reins, l'autre alla se caler derrière sa nuque. Je sentais ses jambes s'enrouler autour de taille avant de se caler derrière mes propres genoux. Je la regardais droit dans les yeux puis je prenais ma première impulsion commençant ainsi mes mouvements de vas et viens en elle tout en suivant les tremblements de terre qui imposaient mon rythme.

JULIETTE

Voler me permettait de me recentrer sur moi-même. En volant je m’échappais de mes obligations royales. Je lâchais prise. J’étais droguée à ces sensations. Jamais il n’avait compris que c’était pas parce que parfois j’étais inaccessible pour lui que je lui échappais pour autant. Quelques choses me disaient que mes balades dans les airs allaient mettre du temps avant d’être de nouveau tolérer par mon mari. Toujours en quête d’éviter le conflit je n’y répondais pas. Il était encore un peu trop à fleur de peau pour que je lui explique le principe de me perdre, sans compter qu’une fois encore je pouvais être capable de casser l’ambiance. Usant du sobriquet que j’aimais lui donner quand nous étions que tous les deux, j’entendais le lustre en cristal bouger ainsi que les cadres, signe qu’il devait de faire trembler la terre. Une fois de plus, il me demanda de l’épouser pendant que je le déshabillais. Lui rendant son baiser je finissais par répondre la voix roque dû à l’excitation :

« Oui »

Je n’avais pas envie de faire de long discours. Je me demandais bien quel nom il allait vouloir que je porte. Le sien : Montaigu ou celui qu’on lui avait arbitrairement donné : Whitechappel ? J’en savais foutre rien et dieu sait que je m’en balançais les reins. Nos familles n’avaient jamais pu nous arrêter et c’était pas faute d’avoir mis au point plus d’un stratagème, tous aussi vicieux et cruels les uns que les autres. L’absence du personnel était une bonne chose. Au moins nous n’avions pas besoin de refreiner nos ardeurs. D’ailleurs pour une fois j’étais la première à l’avoir dévêtu. Ce dernier me parlait avec une voix roque entre deux baisers et je lui répondais en lui embrassant la nuque tout en caressant son corps.

« N’attends pas alors »

Répondais-je moi aussi avec une voix roque et pressente avant d’exploser de rire quand il s’agaça.

« Plus tu t’agaceras dessus pire ça sera mon amour je peux le faire sinon »

Proposais-je toujours en riant, il n’avait même pas remarqué que malgré son côté peu pratique pour les pressés, mon body était très sexy. Qu’importe, parce que je n’avais pas fini de me moquer qu’il en était venu à bout, non pas sans un air victorieux. Dire que j’étais amusée était un euphémisme, lui était soulagé. L’embrassant à nouveau je calais mes jambes autour de sa taille avant de les laisser glisser jusqu’à ses genoux. Le regardant toujours avec un amour infini il me pénétra et je gémissais avant de suivre son rythme avec soulagement. Il m’avait tellement manqué. La terre tremblait tandis que le ciel souffrait d’un orage d’été. Nous étions incontrôlables. Il avait raison, nos sujets n’allaient pas tarder à comprendre que j’étais de retour. C’était tellement bon que j’en avais les larmes aux yeux.

ROMEO
Nous avions toujours été passionnels Juliette et moi. Aujourd'hui ne dérogeait pas à la règle et je passais un moment d'intimité extrêmement bon avec ma femme. Jusqu'à la délivrance, je me sentais en parfaite harmonie avec Juliette. Si elle n'était pas déjà enceinte assurément qu'elle serait tombée enceinte après ce rapport.

« Je crois que ça y est tout le monde sait que nous sommes réunis. »

Je riais avant de l'embrasser et de me glisser à côté d'elle. La terre avait arrêté de trembler et le ciel redevenait normal. Nous étions dangereux mais nous l'étions encore plus quand nous étions séparés. Là nous étions ensemble et c'était le plus important. Je ne voulais plus être séparé d'elle. C'était fini. Je ne pouvais plus la quitter, jamais plus.

« Combien de temps veux-tu rester au château ?

C'était une question importante pour moi. Je ne voulais pas rester trop longtemps du moins pour le moment. J'avais l'impression de ne pas avoir fini ce que je devais faire à Storybrooke et puis ça me permettait de souffler un peu aussi loin des affaires du royaume. Pour le moment nous étions en paix mais combien de temps cela allait-il durer ? Tout répit était bon à prendre.

« Je pense qu'on devrait retourner à Storybrooke surtout pour le bébé.

Il y avait de quoi voir le bébé là-bas de quoi le soigner. Le royaume était en retard au niveau de la médecine et c'était une chose que nous pourrions apprendre de Storybrooke. Mais pour le moment je voulais qu'on prenne soin de notre bébé et c'était là bas que nous pourrions le sauver s'il y avait un soucis. Les médecins pourraient plus nous aider que les mages.

« Qu'en dis-tu ?

Je caressais toujours ses cheveux puis je remontais une couverture sur nous. Je ne voulais surtout pas qu'elle ait froid elle ou le bébé d'ailleurs. Je lui souriais sentant mon cœur battre tranquillement dans mon torse. C'était étrange de le sentir à nouveau mais c'était surtout rassurant.

« Et puis il faut qu'on organise le mariage aussi... Notre petit prince ou notre petite princesse pourra assister au renouvellement de nos vœux... A moins que tu préfères que ça soit fait avant mais à ce moment là faudra faire vite... »

L'idée de faire vite ne me gênait pas vraiment. Je voulais juste que Juliette soit heureuse et du coup on ferait le mariage de ses rêves. Le plus important pour moi était qu'elle puisse avoir le mariage qu'elle voulait. Je voulais faire les choses bien pour Juliette. Je la serrai tendrement dans mes bras, la berçant avec douceur.

« Concernant le bébé... Ne disons rien aux mages. »

Je les connaissais. Ils allaient être heureux et sauter partout mais moi je voulais garder ce secret entre nous histoire qu'on puisse en profiter à deux avant que tout le royaume ne s'attende à la venue de notre héritier ou de notre héritière d'ailleurs.

JULIETTE
Il m’avait fait l’amour comme il l’avait rarement fait. Ou c’était que je ne m’en rappelais plus. Nul doute il avait retrouvé son cœur. J’étais terriblement bien avec lui. Si je le pouvais je ne sortirais plus de nos appartements. Nos éléments se calmèrent et je riais avec lui.

« Oui je pense qu’ils ont plus trop de doute. Dommage j’avais pas tellement envie de sortir de nos appartements »

Confessais-je en me tournant dans le lit en prenant appui sur mon bras en prenant un oreiller. Tout en jouant avec ses doigts avec ma main libre, je fus assez désarçonnée par sa réponse. Combien de temps je voulais rester ? Étrange, il connaissait déjà la réponse. Il savait que ce royaume était mon havre de paix. Je me doutais que s’il me demandait ça c’est qu’il voulait déjà repartir. Silencieuse, je le regardais le laissant parler sans jamais rien ajouter. Retourner à Storybrooke pour le bébé, pourquoi disait-il cela ? Pendant qu’il parlait, il n’avait eu de cesse de me caresser les cheveux. Il me demandait mon avis et je me mordais la lèvre pendant qu’il remontait la couverture sur nous. Je ne savais pas quand est-ce qu’il entendrait qu’avoir froid c’était quasiment impossible. Laissant échapper un soupir, je resserrais ma prise sur l’oreiller.

« Pourquoi tu dis que Storybrooke serait mieux pour le bébé ? »

A mes yeux cette ville regorgeait de danger, entre les voitures, mes anciens tortionnaires et le mode de vie, je n’étais vraiment pas en mon aise. Il ne savait pas pour mes anciens clients. Il ne devait pas savoir. Je voulais simplement oublier cette vie. Je voulais oublier cette part sombre de ma vie et à Storybrooke elle n’avait de cesse de me revenir en pleine figure. Le sujet de discussion dérivant sur notre mariage, je souriais. Voilà une perspective qui me plaisait.

« Je ne veux pas qu’on se précipite. On est déjà marié et je t’avoue que je n’ai pas envie de ressembler à une baleine pour notre remariage, même si on a prouvé qu’ont été capable de se marier en une journée. »

Je souriais en repensant à notre union complètement bâclée, mais qui restait un des plus beaux moments de ma vie. Lui caressant le visage du bout des doigts je demandais :

« Qu’est-ce que tu veux toi ? Parce qu’il n’est pas question que de moi dans cette histoire ça sera aussi ton mariage… »

Romain m’emmena vers lui avec facilité. Je me blottissais dans ses bras avec bonheur. J’entendais son cœur et j’adorais ce son.

« Je suis d’accord, ils vont être oppressant je n’ai pas envie qu’ils se mettent à me couver comme si j’étais une petite chose fragile. Puis on a le droit à notre petit jardin secret. Y a qu’Alfred qui peut le découvrir en fouillant nos esprits mais je ne pense pas qu’il osera. »

J’adorais mes conseillers. Je les aimais vraiment, mais parfois ils étaient un peu étouffants surtout avec moi. Me concentrant sur les battements de cœur de mon mari je jouais avec le peu de poil qu’il avait sur le torse :

« J’adore le son de ton cœur »

Je laissais échapper un soupire de bonheur avant de demander :

« Tu veux repartir c’est ça ? »

ROMEO

Cela faisait vingt huit ans que je n'avais pas fait l'amour comme cela à ma femme. Bien entendu, je lui avais fait l'amour à Storybrooke mais pas avec l'entièreté de mon âme. Là c'est ce que j'avais fait. Je lui avais prouvé qu'elle était la seule et même si j'avais fais des conneries à Storybrooke je savais qu'elle me pardonnait. Bien sur elle saurait me ressortir mes frasques quand nous nous fâcherions super fort mais pour le moment tout allait bien pour nous.

« Nous ne pouvons pas rester ici éternellement même si l'idée me plait bien. »

Je vis alors ma femme faire ce qu'elle faisait toujours quand elle était légèrement contrarié. Elle se tournait et elle prenait un coussin entre ses bras. Je riais doucement et je me rapprochais d'elle. Elle n'était pas chaude pour retourner à Storybrooke visiblement.

« A Storybrooke il y a des médecins qui ne s'occupe que des grossesses et des bébés. Ils pourraient nous aider. »

Ils pourraient surveiller ma femme et intervenir si notre bébé n'allait pas bien... Ou pire si ma femme n'allait pas bien. Je voulais absolument que les deux êtres soient en bonne santé. C'était ce qui comptait le plus pour moi. Je lui parlais du mariage et elle semblait vouloir prendre son temps. Ça tombait bien je le voulais également. J'embrassais sa main et je la regardais avec amour.

« Alors on prend notre temps. Tu seras la plus belle du royaume lors de notre mariage... On pourrait se marier l'année prochaine à la même période si ça te dit ? »

Cela nous laissait du temps et puis notre bébé serait avec nous et c'était une idée qui me séduisait grandement. Je fus surpris par sa question et je me mis à réfléchir à ce que je voulais. Je la blotissais contre moi avant de lui répondre :

« Je veux que ma femme ait une jolie robe... Je veux un banquet immense, je veux que nos amis soient là... Tous nos amis... De ce royaume et des autres royaumes... Je veux aussi que tes aigles soient là même si je râle souvent après eux je les aime bien... Et surtout je vais que te voir sourire... »

C'était le plus important. Elle devait être heureuse parce que si elle était heureuse je le serai aussi. Nous étions tous les deux d'accord sur le fait que les mages n'avaient pas à savoir tout de suite que Juliette était enceinte.

« En plus pour leur annoncer on pourrait leur ramener une échographie... C'est comme une photo du bébé... Enfin une peinture sur papier. »

Je souriais à ma femme et je la serrais un peu plus contre moi quand elle posa sa tête sur mon torse.

« Il a retrouvé sa place. »

J'aimais qu'elle pose son oreille contre mon torse. J'avais toujours l'impression à ces moments là que rien ne pouvait lui arriver que je pouvais la protéger de toutes les mauvaises choses que les mondes peuvent offrir. Je souriais et j'embrassais son front. Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète on avait du temps.

« On a un peu de temps avant de repartir... Mais j'aimerai bien retourner à Storybrooke aussi... Peut être pas y vivre tout le temps... Mais de temps en temps... En vacances... C'est là que tu m'as retrouvé... C'est là qu'on a fait notre bébé... »

Je glissais ma main sur son ventre. Au fond j'étais un vieux sentimental. J'aimais bien la ville de Storybrooke mais j'aimais aussi notre royaume. Peut être que nous pourrions prendre notre résidence d'été à Storybrooke. Pas sur que cette idée séduise ma femme mais au moins elle savait que j'aimerai bien retourner à Storybrooke de temps à autre.

JULIETTE

« Tu pourrais me kidnapper et leur faire croire que je suis repartie ? »

Murmurais-je en riant, naturellement je ne pensais pas ce que je disais. J’avais besoin de gouverner même si parfois il était vrai que j’étais épuisée par les demande stupide et assez inadapté de mes sujets. Cela dit depuis qu’il était là j’aurais plus à gérer les refus de demande en mariage et même en provenance des ducs de mon royaume. A ce sujet il valait mieux qu’il ignore leur identité. J’espérais d’ailleurs qu’il ne se rappelait plus de ce détail de nos discutions. Si c’était le cas je me doutais qu’il voudrait des noms et je n’étais pas très encline à lui en donner.

Le sujet dériva sur notre retour à Storybrooke et je me refrognais pour l’instant je voulais rester dans mon havre de paix et ne pas retourner dans cette ville gorgée de monstre qui me replongeait violement dans la maison des cygnes quand j’y pensais. Visiblement, c’était mieux pour le bébé, alors je voulais en savoir plus avant de refuser quoi que ce soit.

« Si tu me dis ça c’est qu’ils feraient mieux que les mages ? »

Demandais-je, avant de me mordre la lèvre. Bien entendu que s’il disait ça s’était pour ça. Retenant un soupir je m’enfonçais dans le coussin et ajoutais avant qu’il ne puisse répondre :

« Je suis d’accord pour retourner à Storybrooke, je veux ce qu’il y a de mieux pour le bébé »

Cette fois je m’étais jurée de ne pas le perdre, plus jamais je ne voulais revivre comme avec Jules. Je ne voulais plus accoucher d’un bébé mort. J’en avais que faire que je vive ou que je meurs, tout ce qui m’intéressait c’était ce qu’on avait créé malgré des disputes à répétition.

« Mais pour l’instant on peut rester quelques jours ? Sauf si tu as encore besoin de temps et que je m’en aille ? »

J’espérais que ce n’était pas le cas, je pouvais aussi changer d’aile du royaume, mais je n’ajoutais rien. Il m’avait demandé en mariage c’est qu’il avait eu assez de temps ! C’était bien ce que j’espérais parce que repartir loin même juste pour changer de chambre ça ne me bottait pas tellement. Je voulais rester dans ses bras. D’ailleurs en parlant de mariage nous étions d’accord pour prendre le temps. Peut-être que cette fois j’aurais une bague songeais-je amusée. Avant de faire mine que j’étais vexée en boudant légèrement en relevant la tête :

« Oh je pensais que j’étais déjà la plus belle du royaume ! »

Riant légèrement je déposais un baiser sur ses lèvres avant d’ajouter :

« Oui ça sera parfait »

On pouvait bien le faire où il voulait je m’en fichais tant que j’étais avec lui et que toutes les autres puisses voir qu’il était à moi. Ridicule ? Oui mais je le revendiquais. Peut-être que ça nous pourrait le dire aux mages, vu qu’on était d’accord pour ne pas les mettre dans la confidence pour notre héritier en marche. J’écoutais son idée et je fronçais les sourcils :

« C’est une photo de ce qui se passe dans mon ventre ? »

Comment c’était possible ça aussi ? Je n’étais pas au bout de mes peines avec cette technologie et ma grossesse allait me pousser à être très ouverte d’esprit je le voyais gros comme une maison. Me blottissant contre son torse je me délectais du son de son cœur. Qui aurait cru que ce simple son puisse me manquer ? La fatigue commençait à me saisir mais je devais avouer que j’avais peur de m’endormir et de me réveiller sans lui. Et si tout cela n’était qu’un rêve ?

« Je ferais ce qu’il faut pour toi et le bébé. »

Répondais-je en caressant son bras. Je l’avais décidé. Si c’était à Stroybrooke que cet enfant sera le mieux, alors j’irais là-bas qu’importe que les effets que cette ville avait sur moi. Je ferais ce qu’il faudra. Toujours blottie dans ses bras je demandais :

« Ce n’est pas un rêve hein ? C’est réel tout ça ? »

ROMEO

Juliette me demanda de mentir sur sa venue au royaume. J'avoue que j'aimerai aussi pouvoir la garder dans notre chambre sans qu'on nous demande pour des conseils ou pour les doléances du peuple. Nous voulions vivre un peu nos retrouvailles mais nous n'étions plus de simples adolescents. Nous étions roi et reine et nous avions un rôle à tenir tous les deux.

« Je pourrais mais il faudrait alors effacer le sourire que j'ai aux lèvres. »

Je souriais largement. J'étais tellement heureuse de l'avoir dans mes bras que je pourrais passer des jours entiers ainsi. Je lui parlais alors de notre bébé à naître. A Storybrooke on pourrait prendre soin de notre bébé. Enfin, j'avais confiance dans les mages et dans leur magie mais nous pouvions essayer une nouvelle technique.

« Ils ont d'autres techniques que nous pourrions essayer. »

Je lui souriais et je l'embrassais sur le front. Je voulais le meilleur pour notre bébé mais pour le moment nous avions un peu de temps et du coup nous pouvions reprendre possession de notre royaume. Je câlinais tendrement ma femme et je souriais largement à sa demande :

« On peut rester tout le temps que tu voudras... Regina m'a dit qu'elle me garderait mon poste. »

Et puis j'avais aussi besoin de passer du temps au Pays des Merveilles. Je voulais reprendre mes marques. Je voulais surtout rendre heureuse ma femme. Quant elle me dit qu'elle pensait déjà être la plus belle femme du royaume je levais les yeux au ciel. Je me penchais vers elle et je l'embrassais langoureusement pour qu'elle comprenne que je la trouvais la plus magnifique du monde.

Je lui expliquais alors qu'on pourrait avoir des photos du bébé et peut être plus d'informations sur notre bébé. Je caressais tendrement du bout de mes doigts son ventre en souriant.

« Oui ce sont les premières photos de bébé. »

Elle verrait ça lui plairait et puis on pourrait savoir à l'avance si c'était une fille ou un garçon et on saurait si tout va bien lors de la grosses. Nous aurions un bon suivi pour le bébé et aussi pour Juliette. Nous pourrions avoir enfin notre bébé ensemble. De plus Juliette aurait peut être un peu moins cet air triste sur le visage quand elle me regardait. Je savais qu'elle avait toujours cette culpabilité d'avoir perdu notre bébé mais je ne voulais surtout pas que ça continue. Elle me demanda si tout cela était réel.

« C'est réel oui mon amour. Je suis bien de retour. »

Je la serais dans mes bras et je l'embrassais tendrement. Je la regardais droit dans les yeux. Je n'avais pas envie de la lâcher. Je voulais qu'elle se rende compte que cette fois ci je ne partirai plus loin d'elle. C'était à la vie à la mort entre nous. Je plantais mon regard dans le sien et je l'embrassais à nouveau. Elle m'avait manqué. Elle m'avait tellement manqué.

« Et plus personne ne prendra ma place. »

Plus jamais on nous séparerait. Je tuerais la moindre personne qui voudrait faire ça. J'avais besoin d'elle dans ma vie et plus que jamais maintenant. J'avais besoin d'être son ami, son amant, son mari et surtout son roi. J'étais le roi du Pays des Merveilles et tout le monde devait s'en rappeler.

JULIETTE


Sa réflexion me fit rire davantage tandis que je caressais son visage les yeux brillant d’amour et de bonheur. Tout comme lui j’abordais un sourire resplendissant, libérateur, après tout ce que nous avions traversé, nous nous étions retrouvés. L’embrassant tendrement je murmurais contre ses lèvres :

« Ouais on se ferait griller directement »

Riant je posais ma main sur mes mains qui s’étaient réunies sur son pectoral droit sans le lâcher des yeux. Ok nous avions des responsabilités, mais on avait droit de rester un peu au lit quand même. Je n’étais pas prête à me lever de sitôt. Je voulais garder notre petite bulle encore un peu avant que les éléments extérieurs ne viennent nous perturber. Sans compter qu’on en avait des sujets à aborder, notamment celui du bébé et de notre retour dans la ville de Regina.

« Attends … Tu comptes continuer à travailler pour Regina ? »

Demandais-je partagée entre la surprise et la colère tout en me relevant légèrement. Je croyais rêver, il voulait toujours la protéger ? Elle lui avait arraché le cœur ! Il était tombé sur la tête ?

S’en suivi d’un sujet plus léger et tout aussi important, le bébé à venir, la petite bombe que je lui avais lancée en arrivant et qu’il semblait apprécier. Bon visiblement la ville des maudits offrait plus de sécurité pour le bébé, et je me pliais à m’y rendre. Il était hors de question que je perde à nouveau un enfant. Je ferais ce qu’il faudra pour que ça marche. Même laisser un inconnu prendre des photos de ce qu’il se passait dans mon ventre. Grimaçant face à ses explications, je tentais de comprendre en vain. J’allais devoir faire preuve d’une grande ouverture d’esprit c’était certain. J’avais aussi un peu peur de la suite des évènements, mais tant qu’on était ensemble je savais que ça finirait bien. Suffisait que je me fasse confiance, enfin que je fasse confiance à mon corps et que l’horreur de la naissance de Jules ne se reproduise pas. Face à cette pensée, je sentais mon regard se ternir d’une vague de tristesse, si je n’avais pas échoué il serait avec nous. Enfin pas dans le lit, mais dans nos vies.

Me blottissant dans ses bras en détournant le regard, je tentais de le préserver de ma tristesse intérieure et lui demandais si c’était bien réelle. J’avais passé tant de temps à rêver qu’il me revienne, que je finissais par même douter que ce n’était pas uniquement dans mon esprit cette fois. Certes, un rêve ne m’avait jamais donné un orgasme comme lui me les donnait, mais sait-on jamais. En guise de réponse Romain me serra dans ses bras, avant de m’embrasser puis planta ses yeux dans les miens pour me jure que s’était réelle et que plus jamais personne ne prendra sa place. Caressant son visage, je passais un doigt sur ses lèvres :

« Personne n’a jamais pris ta place mon amour. Ça a toujours été toi. Je suis à toi pour l’éternité, … »

Il était tout pour moi. On avait traversé des océans de douleurs et de souffrance pour être ensemble et ses cicatrices seraient visibles par tous pour le restant de nos jours mais nous avions fini par gagner. Nous avions donné tords à ceux qui nous avaient traité d’enfant pourris gâtés. Notre amour n’était pas un caprice, il était réel. Jouant avec les quelques poils sur son torse, j’ajoutais :

« Je veux plus te perdre, il y a quelques mois tu m’as fait jurer de ne plus partir sans toi. Jure-moi la même chose. N’envoi plus jamais quelqu’un me dire que tu es parti…»

ROMEO

Elle semblait surprise que je veuille continuer à travailler à Storybrooke. Elle ne connaissait pas encore bien la vie dans ce monde là et l'argent était la chose la plus importante à avoir. Je ne voulais pas qu'elle manque de quelque chose.

« Le temps de la grossesse. Il faudra bien que je travaille pour payer les factures et aussi pour acheter des vêtements pour le bébé et des jouets et aussi tes vêtements de grossesse... »

Je lui souriais en coin. Je n'avais pas oublié tout ce que nous avions vécu lors de sa première grossesse et je connaissais la vie à Storybrooke. Regina ne m'avait pas donné une mauvaise situation quand elle avait mis en place sa malédiction mais j'avais quand même besoin de travailler pour me payer tout ce que je voulais. Cependant si Juliette voulait que je change d'emploi je n'y étais pas franchement opposé.

« Je peux changer de travail si tu préfères. Je sais que Regina nous a fait du mal mais n'aurions nous pas mis à feu et à sang un royaume entier si l'un de nous était vraiment mort ? Ça ne l'excuse pas mais j'aurai sûrement agis comme elle si j'avais été dans le désespoir le plus complet. »

Je ne savais pas si elle allait bien prendre ce que je venais de lui dire mais en tout cas c'était que je pensais. Si j'avais cru un instant que Juliette était morte, j'aurai détruit la moitié du Pays des Merveilles. Enfin ce n'était pas dans l'idée du moment. Je voulais juste profiter de ma femme et le plus longtemps possible.

« Je t'aime. »

Je ne pouvais pas être plus sincère dans mes paroles. Oui je l'aimais. Je l'aimais plus que tout au monde. Je donnerai ma vie pour elle, pour son bonheur pour notre bébé à venir. Je ferai tout pour elle même endurer des milliers de souffrances. Elle le savait.

« Je ne te quitterai plus jamais. »

C'était une promesse que je voulais tenir mais que j'espérai surtout pouvoir tenir. Ce n'était pas évident pour tous les deux d'admettre qu'on pouvait se perdre à nouveau. Je ne voulais même pas y penser tellement ça me faisait mal au cœur. Elle me demanda de lui jurer de rester auprès d'elle. N'avait-elle pas compris que si je voulais renouveler mes vœux c'était aussi pour lui faire à nouveau cette promesse ? Ou bien elle était seulement impatiente de m'entendre lui dire à nouveau ?

« Je suis navré. Je ne voulais pas que tu me retiennes, J'avais besoin de revenir ici et de régler mes comptes avec certaines personnes. »

J'avais besoin de rentrer et de pouvoir faire trembler la terre plus que de raison pour prouver à tout le monde que j'étais le roi et que tous ceux qui avaient voulu me remplacer mettraient plusieurs siècles avant de retrouver ma confiance. C'était la vengeance et je n'avais pas forcément envie que Juliette me voit dans mes plus bas instinct. Je la regardais avec tout l'amour que j'avais pour elle.

« Il n'y aura jamais de prochaine fois mais si jamais ça devait arriver je viendrais te le dire moi même. »

Je lui souriais avant de l'embrasser presque chastement. Puis je glissais mes lèvres dans son cou et je l'embrassais avec toute la tendresse dont je pouvais faire preuve. Je laissais mes mains caresser son corps et je murmurais entre deux baisers :

« Et je te jure de ne plus jamais te laisser seule... Tu m'en veux vraiment beaucoup ? »

Je souriais en coin avant de recommencer à l'embrasser dans le cou puis en faisant glisser mes lèvres sur sa poitrine. Je me sentais de nouveau vivant dans ce palais, dans cette chambre avec elle. Il n'y avait rien de plus vivifiant pour moi que de prouver à ma femme combien je pouvais l'aimer de tout mon être.

JULIETTE

Sinon on pouvait rester ici et il n’avait pas besoin de retourner protéger la femme qui nous avait séparé pendant vingt-huit ans. Y avait que moi qui pensait clairement ? Songeais-je sans pour autant lui répondre. Je ne voulais pas le contredire pour qu’on se dispute à nouveau. On s’était assez disputés pendant les mois passés. Je ne voulais pas que nos retrouvailles soient tachées par une dispute, encore une. Je savais qu’il faisait ça pour nous. Il avait toujours voulu prendre soin de moi, et pour Jules il avait déplacé des montagnes pour que tout soit parfait. Je savais que même si le bébé n’était pas particulièrement prévu au programme, il ferait de même. Toujours assise je le regardais me sourire, il tentait de m’apprivoiser, je le savais. Je n’étais pas dupe te le pire c’est que ça marchait. Il me proposa la solution de changer de travail et je manquais d’hurler un gros oui avant qu’il ne lui cherche une excuse.

« Oui si tu étais mort j’aurais décimé plus d’un royaume, mais jamais je n’aurais lancé de malédiction pour avoir ma fin heureuse ou pour me venger… »

Je me serais laissé mourir et de toute manière pour m’arrêter, on aurait dû me tuer. Je me gardais bien d’y dire. Il n’avait pas vu les ténèbres me saisir quand je cédais à la déception. Il n’avait pas idée à quel point il était essentiel pour que vive. Je n’avais pas de fin heureuse sans lui, je ne croyais pas en l’existence de deux âme sœur pour moi y en avait qu’une seule et c’était lui. Ce dernier me ramena vers lui en me disant qu’il m’aimait m’éloignant de mes sombres pensées avant de ramener contre lui. Un acte que je ne cherchais pas à arrêter. AU contraire, je me blottissais une fois de plus dans ses bras, comme si de rien n’était en ajoutant :

« Je t’aime aussi »

Dans un élan de sincérité, je lui demandais de ne plus me quitter. J’avais l’impression d’avoir échanger les rôles quelques mois plus tôt c’était lui qui me demandait de ne plus partir. Mais en plus je lui demandais de venir me le dire lui-même si par malheur il devait recommencer à partir. Je ne voulais plus apprendre ça par le biais d’une tierce personne. Et encore moins si cette personne était un individu que je n’appréciais pas. Fallait pas abuser non plus. En guise de réponse se dernier me jura de ne plus me quitter avant d’ajouter que si par malheur ça devait arriver il ne se défilera pas et viendra me le dire en face. Une fois cela fait, il m’embrassa d’un baiser chaste qui contrastait avec ses caresses avant qu’il ne m’offre d’autres baisers. Machiavélique ce dernier descendait ses baisers dans mon cou pour descendre sur ma poitrine m’arrachant un sourire et un souffle de plaisir :

« Oui je t’en veux beaucoup »

Mentais-je en le caressant à mon tour. En réalité, j’avais déjà passé l’éponge. C’était mieux ainsi, il valait mieux qu’il ne m’ait pas vu au fond du trou à cause de la mort de mon meilleur ami. C’était d’ailleurs ahurissant de voir à quel point j’étais rapidement passé du stade dépressif à euphorique. Retrouvant ses lèvres quand il remontait je les capturais avec passion, avant d’y mordre la lèvre en passant au-dessus de lui pour descendre mes baisers sur son corps en le caressant. J’étais largement prête à remettre le couvert. J’étais capable de faire cela jsuqu’à l’épuisement.

ROMEO

Je savais que j'aurai pu être horrible si on avait tué Juliette. Je savais que j'aurai tué pour elle. J'aurai fait des victimes innocentes. Regina avait fait des victimes aussi mais au moins elle ne les avait pas tué. Cela n'excusait pas son geste mais au moins elle était moins méchante qu'elle ne pouvait le laisser paraître. Je m'approchais de ma femme et j'embrassais son front avec tendresse. Ce que j'allais dire n'allait pas lui plaire mais je savais qu'elle y verrait un peu de sagesse.

« Tu ne peux pas la juger... Au moins elle n'a pas tué tout le monde... »

C'était ce qui comptait le plus. Elle aurait pu par exemple me tuer mais elle ne l'avait pas fait. J'avais pu retrouver ma Juliette et ça c'était le principal. Je ne me sentais pas mieux oui mais au moins j'avais retrouvé ma femme. De plus actuellement je ne voulais qu'une chose : Juliette qui me pardonnait tout ce que j'avais fait dans ma vie et qui l'avait blessé. Je voulais qu'elle m'aime et surtout qu'elle ne veuille plus jamais me reprocher mes faits passés. Je devais lui faire oublier. Même si ça prendrait du temps je savais que j'étais capable de lui faire oublier. Tout comme elle était capable de me faire oublier tout ce qu'elle voulait. Elle me dit qu'elle m'en voulait beaucoup et je souriais en coin. Nous nous comprenions en un regard. Et là je savais que le second round était déjà entamé.

« Il va falloir que je me fasse pardonner alors. »

Je souriais en la laissant mener la danse. Pour une fois je me laissais porter par ma femme la laissant guider choisir tout ce qu'elle voulait. J'étais à elle. Je suivais son corps, ses mouvements, embrassant sa peau quand elle m'en donnait l'occasion, faisant courir mes doigts sur ses reins, laissant la passion nous gagner à nouveau jusqu'à la délivrance. Je m'affalais dans les coussins, elle toujours sur moi sa tête reposant sur mon torse. Je reprenais mon souffle. J'avais senti la terre à nouveau trembler et mon cœur s'enflammer. Ça n'avait jamais été aussi intense entre nous. Je caressais ses cheveux tendrement.

« Tu n'imagines pas à quel point tu m'as manqué... »

Elle ne pourrait jamais comprendre. Je l'avais totalement perdu pendant des années. Je n'avais pas pu me raccrocher à ce que je ressentais pour elle. Je ne m'étais pas mis à la chercher dès que la malédiction avait été levée. Je n'avais pas pu parce qu'elle n'était plus là. Je caressais sa nuque avant de lui faire relever le visage vers moi.

« Je pense comprendre pourquoi je t'ai oublié... Je n'avais plus mon cœur mais... Tu es mon cœur je crois... Sans toi je ne suis plus moi même... »

ça avait été prouvé quand j'étais à Storybrooke. Même si j'avais développé un nouvel attachement envers elle ça n'avait pas été aussi fort que lorsque j'avais retrouvé mon cœur et que maintenant.

« En fait je suis dépendant de toi. »

Cela ne me faisait pas peur. Je n'avais pas la prétention de me dire que ma femme était mienne. Bien sur elle ne devait pas me contre dire en public mais en privé j'étais sa chose. Je lui ferai un serment l'allégeance si elle n'était pas encore couchée sur moi. Je ne voulais pas qu'elle bouge. Je me sentais bien elle avec moi, elle à moi.

JULIETTE

Romain ne voulait pas que je juge Regina trop vite. Le regardant en hochant un sourcil peut convaincu je le regardais avec un air qui lui signifiait que je faisais bien ce dont j’avais envie. Regina n’avait peut-être pas tué tout le monde mais elle m’avait retiré la personne la plus importante pour moi. J’avais le droit de la médire si j’en avais envie. Il détestait mon meilleur ami alors qu’il était en tout point similaire à lui. L’unique différence c’était que je n’étais pas amoureuse de lui et que Romain était bien plus musclé que mon défunt meilleur ami. Semblable à ce qu’il m’avait demandé quand il était encore amnésique je lui demandais de ne plus me quitter. Je ne voulais plus le perdre. Sous aucun prétexte je voulais que cela arrive. Joueuse, je faisais semblant de lui en vouloir encore. Je savais qu’il n’en croirait pas un mot, si j’étais encore en colère contre lui je ne serais certainement pas en train de l’embrasser ou encore en train de le câliner. Ça il le savait pertinemment, malgré tout il joua dans mon jeu en abordant un sourire mutin, il me laissa faire de lui ce que je voulais et le second round était enclenché. Nous n’étions pas près de sortir de nos quartiers ça c’était certain. La terre et le ciel s’unissait une fois de plus, jusqu’à ce que la délivrance nous gagne une fois encore et que je le libère en gardant malgré tout ma tête sur son torse. J’étais essoufflée, lui aussi, nous avions toujours été passionnel, mais jamais ainsi. Quelque chose avait changé, en bien, c’était sans doute lié à cette peur qui avait failli se réaliser. Nous avions failli nous perdre définitivement à Storybrooke. Il en avait fallu de peu pour que cette fois je m’en aille et pour de bon, que je le quitte et que je revienne dans notre monde pour mener une guerre que je savais que je perdrais seule. S’il en m’avait pas demandé de rester le lendemain de ma soirée avec Robin, c’était ce que j’aurais fait et sans hésiter une seconde. Ce dernier me caressait les cheveux, et mon cœur se serrait en pensant à mon défunt ami. Une fois de plus il me ramena et je souriais en embrassant son pectoral droit. J’avais du mal à le croire, lui ne savait même pas que j’imaginais, il avait passé vingt-huit années sereines, dans une vie où il avait tout, il me l’avait déjà dit lors d’une de nos nombreuses disputes. Il avait tout et j’avais foutu le bordel.

« Sans doute, mais tu n’imagines pas comment c’était ici sans toi. Jamais j’aurais cru que tu puisses me manquer autant, … »

C’était vrai. Je ne pensais pas pouvoir souffrir à ce point. J’avais toujours su que ma vie dépendait de la sienne et que sans lui je n’étais rien d’autre qu’une enveloppe vidée de tout intérêt. Plus jamais je ne voulais vivre ça pour rien au monde. Ce dernier caressa ma nuque et je comprenais qu’il voulait que je le regarde alors je m’exécutais. J’écoutais ses paroles, il avait compris pourquoi j’avais déserté son esprit. Il disait que j’étais son cœur et au-delà de la poésie de ses mots, je savais qu’il ne pouvait pas me dire une chose aussi belle. Caressant son flanc gauche, je souriais le plus simplement du monde avant de murmurer :

« Ma vie ne vaut rien si tu n’es pas à mes côtés »

Je lui avais fait sous-entendre cela quand il n’avait pas son cœur, mais cette fois il comprendrait peut-être. Moi sans lui, je ne pouvais plus le supporter, avec mon année chez les cygnes, nous avions passé vingt-neuf ans séparés et étrangement j’aurais préféré revivre chez les cygnes encore un an si cela voulait dire qu’il me serait rendu.

« Et moi je suis prête à tout pour être avec toi »

Lâchais-je avant d’embrasser son pectoral une fois de plus. Jamais je ne lui avouerais que j’aurais préféré une année chez les cygnes si ça avait pu écourter notre séparation, mais je n’en pensais pas moins. Repensant à la révélation qu’il m’avait fait, je me mordais la lèvre en abordant un air enfantin avant d’ajouter :

« Ô d’ailleurs, j’ai rêvé ou tu as admis que tu adorais mes aigles ? »

Souriant comme une enfant, je jouais à tapoter un de ses grains de beauté sans le lâcher des yeux, avant qu’un frappement à la fenêtre ne détourne mon attention. Me retournant je regardais l’objet de ce bruit pour voir Dawn sur le balcon avec Isis et Angel, riant légèrement je me redressais avant de leur demander de les saluer d’un geste de la tête, mon esprit envahi par la joie de mes aigles de me retrouver.

« Je suis contente de vous revoir moi aussi Isis et Angel, mais laissez-nous encore un peu je viendrais vous voir tout à l’heure allez chasser »

Répondais-je avec tendresse avant qu’ils ne glapissent en cœur avant de reprendre leur envol dès qu’ils eurent disparu, je me retournais vers mon mari et m’allongeais à côté de lui pour demander :

« Pourquoi est-ce que tu pensais que Wonderland pouvait être la fin et aussi l’endroit où tout avait commencé ? Regina m’a dit que tu lui avais dit que tu m’attendais là ou tout avait commencé ou là où tout avait fini selon ce que je préférais penser… »

Ayant noté les nombreux ouvrages et autres débris qui avaient fini à terre des suites de nos ébats, je laissais un léger rire s'échapper de mes lèvres avant d'ajouter :

Je crois qu'on va devoir rapprendre à contrôler nos pouvoirs si on ne veux pas détruire notre chateau !