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Juliette - La reine blanche

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Elle voulait une vie normale résultat c'est pikachu reine de la météo
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MessageSujet: Juliette - La reine blanche Juliette - La reine blanche  EmptyMer 9 Sep - 16:46


Guillia Rose-Helhianà Wintley
Jamais je ne t'abandonnerais, jamais.  

AGE - Il y a fort longtemps que je ne compte plus, je suis morte lors de ma vingt-et-unième années à Vérone et désormais j'ai 25 ans depuis bien des années.
DATE & LIEU DE NAISSANCE - Lors de ma première vie je suis née durant une nuit d'été, le 16 juillet dans la demeure des Capulet à Vérone. Dans ma seconde vie par contre je suis officiellement je suis née à Londres, le 24 avril 1847. Avouez que je suis encore bien conservé. Mais rassurez vous à Storybrooke et surtout depuis la malédiction ma date de naissance est le 24 avril 1989 dans cette même ville.
ORIENTATION SEXUELLE - hétérosexuel.
SITUATION MATRIMONIALE - C'est assez compliqué à définir.
GROUPE SOUHAITE - Maudit
CONTE & PERSONNAGE - Juliette Capulet dans Roméo & Juliette mais également Elizabeth Kingston ou plus communément appelé la reine blanche dans Alice aux pays des merveilles
STRATE - Omicron et Gamma .
Les éclairs déchiraient le ciel noir de Vérone. Leur grondement faisait vibrer les murs du château. Fasciné par leur force et leur beauté je les examinais, légèrement  caché derrière le rideau rouge de ma chambre. Le spectacle que m’offrait le ciel était sans égale et je devais avouer qu’il m’effrayait un peu. D’après ce que m’avait dit ma nourrice, parfois lorsque les éclairs touchaient la terre ils créent un feu. J’ignorais comment cela était possible, mais je savais une seul chose : ils étaient puissant. Entendant ma porte s’ouvrir, je tentais de rejoindre mon lit avec rapidité. En un plongeon parfaitement bien réalisé j’atterrissais dans mes draps. Voyant une petite tête blonde apparaitre dans l’embrasure de cette dernière je souriais. «  Qu’est-ce qui t’arrive Rosie ? » Un autre bruit de tonnerre accompagnant la fin de ma phrase fit sursauter ma cadette qui m’apprit des sanglots plein la voix qu’elle avait peur. « Viens dormir avec moi ! » concluais-je sans la moindre hésitation et avec une voix naturellement amante. Rosaline ne se fit pas priée longtemps avant de courir vers mon lit, son oreiller traînant par terre. Tandis qu’elle s’installer dans le lit je jetais un dernier regard vers ma fenêtre. « Merci Juliette » Laissant échapper un léger rire je lui déposais un baiser sur le front en lui demandant de dormir.  


« Alice !! » Me réveillant en sursaut j’entendais l’écho de mon cri résonner contre les parois de ma chambre. Les yeux rougis par la fatigue et les larmes ruisselant le long de mes joues. M’asseyant en tailleur dans mon lit je posais mes mains sur mes tempes afin de faire taire les cris de mes souvenirs. Ce fut à ce moment-là que la porte de ma chambre s’ouvrit laissant apparaître un des gardes qui avait préparé le château a l’arrivé de ma petite sœur, une bougie à la main : « Tout va bien madame ? » Hochant la tête, je leur demandais de partir. Non tout n’allait pas bien, pensais-je. Mes parents étaient morts, brûlés dans un incendie. Ma petite-sœur, ma princesse, ma poupée avait disparu et moi j’étais devenue reine. Une reine rien que cela. Mais j’en voulais pas de ce titre, moi je voulais juste vivre avec Alice.  Surtout que ce titre était réservé à ma cadette normalement, enfin si le lièvre de mars et ses acolytes ne c’étaient pas trompés de sœur Kingston. Je n’avais que treize ans. Sortant de mon lit, j’enveloppais mon corps d’un drap blanc avant de me diriger vers l’extérieur. Posant les mains sur la balustrade, je levais les yeux vers le ciel étoilé, la seule chose qui m’était familière depuis que j’avais quitté Londres. « Je te retrouverais Alice, je te le promets »



Lorsque j’étais Juliette Capulet, certaines personnes aiment dire que je suis une fille sentimentale, notamment mes parents. Durant ma vie au monde des contes, tout le royaume me prenait pour une fille naïve et insouciante. Étant donné que j’ai été élevé par  des aristocrates, j’ai appris toutes les règles de conduite. De plus j’aime la justice. Je suis aussi têtue qu’une mule ce qui me vaut un nombre incalculable de remarque de mes parents. Contrairement à ma mère, je ne suis pas soumise à l’autorité des hommes. Enfant je voulais tout faire comme elle. Je me disais que si je me comportais comme elle peut être qu’un jour elle me porterait autant d’attention que celle que ma nourrice me portait. Mais, une fois que j’eus rencontré Roméo tout changea, mon asservissement à ma famille se fissura. L’amour avait tout emporté si bien qu’avant la malédiction j’avais décidé de tout abandonner. J’abandonnais ma famille, ma richesse, mon titre afin de vivre en paix avec l’homme que j’aimais.
Une fois que je fus Elizabeth Kingston ou encore la reine blanche, je n’avais pas trop changé. J’étais : douce + aimable + à l'écoute des autres + indépendante + loyale + réfléchie + méfiante + têtue + maniaque et par maniaque je n'entends pas que j'ai des manies ou quoi que ce soit d'autres. Je fais juste preuve d'une extrême minutie quand je réalise quelques choses  + mystérieuse, c'est le temps passé au pays des merveilles qui me rendit ainsi, étant reine je ne pouvais exprimer mes sentiments comme je le faisais avant. Je faisais donc taire mes angoisses et mes peurs ainsi que mon passé à Londres.  

Une fois arrivée à Storybrooke, mon caractère changea littéralement j’étais toujours bornée, aimante et intelligente. Seulement ma naïveté c’était transformée en rancœur et en manipulation, j’en voulais à la terre entière. Sans vraiment savoir pourquoi. J’étais toujours protectrice envers les personnes que je chérissais mais à la suite de la mort de mon frère, mon côté sombre c’est révélé.  J’étais devenue plus froide.

Depuis que la malédiction est levée,  mes trois personnalités s’entrechoquent régulièrement me rendant ainsi plus impulsive et caractérielle que jamais. J’ai l’impression que je me suis fait piéger. J’ai l’impression d’être enfermée dans une cage, de crier mais que personne ne m’entend. Parfois je l’avoue j’ai peur de devenir complètement dingue.


Tout dépend à qui vous le demandez. Quand j’étais Juliette, je n’avais aucun pouvoir sauf peut-être ma détermination si tenter que cela puisse être considéré comme un pouvoir. Cependant quand j’étais la reine blanche je pouvais contrôler le vent dans mon royaume.  
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MessageSujet: Re: Juliette - La reine blanche Juliette - La reine blanche  EmptyMer 9 Sep - 16:49

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Juliette Rose Capulet
JE SAIS LA SENTENCE POUR L'INDÉCENCE DE MES PENSÉES. J'AVAIS L’INNOCENCE, J'AI EU L'INSOLENCE D'AVOIR OSÉ.
« Juliette ! Juliette revenez-ici votre leçon n’est toujours pas terminé » Rigolant aux éclats, je continuais de courir  afin de me cacher derrière un des rideaux couleur pourpre que ma mère venait d’ordonner le changement. C'était le signe que nous venions de changer de saison, nous étions en hiver.  J’en avais que faire de cette leçon de piano. Ah quoi cela pouvait-il bien me servir j’avais dix ans. Entendant mon institutrice descendre les marches de l’escalier devant lequel je me trouvais, je posais ma main sur ma bouche afin qu’aucun son n’en sorte. Ah dire vrai j’avais déjà une petite idée derrière la tête : j’avais envie d’aller dehors. J’avais envie de jouer. Peut-être une fois là-bas je retrouverais mon cousin, Tybalt et nous pourrions échapper à nos instituteurs ensemble. Tout comme moi, ce dernier n’aimait guère apprendre. Tandis que les échos des cris de l’institutrices s’atténuer, je sortais de ma cachette et entamais une nouvelle course jusqu’à la sortie.

En quelques minutes j’avais atteint mon but. Levant mon jupon avec grâce et rapidité je courrais vers l’extérieur du château prête à découvrir le monde. J’adorais sortir des limites du château. Là-bas, le monde et les gens étaient différents, j’adorais me cacher derrière cette cape commune que j’avais dissimulé derrière le buisson près du portail. Enfilant cette dernière je m’aventurais seule hors des limites fixaient par mes parents.

C’est ce jour-là que je le vis pour la première fois : Roméo Montaigue. Ce dernier m’avait bousculé avec violence. Bien entendu cela avait été un accident. Malgré tout j’avais été véritablement vexé par ce geste. Je n’étais pas habitué à être ainsi malmené aussi je lui avais parfaitement bien fait sentir mon mécontentement. Il était accompagné de deux de ses amis, après que ce dernier m’eut présenté ses excuses plus par politesse que par sincérité, il se présenta sous le nom de Roméo. Je me souviendrais toujours de la manière dont il m’avait regardé ce jour-là. Pour ma part j’avais préféré me présenter sous le nom de Rose, qui était en réalité mon deuxième prénom. Cependant j’avais eu peur qu’il ne puisse me reconnaître si je me présentais sous ma véritable identité. Après cette rencontre les trois garçons étaient repartis à leur jeu tandis que de mon côté j’étais rentrée au château.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La musique enivrait chacun des invités. De mon côté je n’avais pas l’esprit à la fête, mon masque bien ancré sur mon visage je m’efforçais de sourire. Un sourire qui était loin d’être sincère. Depuis que  mes parents m’avaient annoncé qu’ils voulaient me marier à Pâris. Cet homme habitait au château avec nous depuis plusieurs semaines. Je ne le supportais pas, lui et ses bonnes manières tellement surfaite. Il voulait tellement être parfait que cela me dégoûtait. Tout en lui me dégoûtait de son sourire, à ses manière de parler en passant par sa manière de s’habillait. Mais bien entendu je n’avais pas mon mot à dire. D'après mon père, ce gentilhomme était l’homme parfait pour moi. Qu’en avait-il de ce qui me fallait ? Lui qui n’avait d’yeux que pour sa guerre avec les Montaigu. Lui qui désirait avoir le plus beau, le plus grand, le plus puissant royaume. Il était comme ce comte  Pâris égoïste et aveuglé par l’argent. Vous l’aurez compris, j’étais révoltée en cette soirée masqué.

« Juliette, mon enfant allez donc vous mêler à la foule avant que votre père ou le comte ne remarque votre isolement ! » « Je n’ai guère envie de danser ce soir nourrice, je n’arrive pas à oublier ce mariage que mes parents veulent m’imposer … » Tournant la tête vers ma nourrice je vis son sourire se tordre légèrement. Baissant les yeux, je me retournais avec grâce vers la foule en ajoutant : « Vous pensez donc comme moi, nourrice, ce mariage ne peut avoir lieu … » Un soupir en provenance de la femme la plus importante à mes yeux fut la première réponse à laquelle j’eus droit. Fermant légèrement les yeux, je gravais un faux sourire sur mes lèvres quand ma nourrice s’exprimait après m’avoir forcé à la regarder : « Juliette, nous trouverons une solution ne t’en fais pas. Pour l’heure vous devez descendre et vous mêler à la foule sans quoi votre Pâris risque de vous retrouver et vous ne pourrez pas vous en défaire. » Hochant la tête, je lui déposais un baiser sur la joue bien décider à faire semblant pendant une soirée.

C’est durant cette soirée que je le revis. Roméo, dix ans que je ne l’avais pas vu mais je n’avais pu oublier son regard. Comme dans mes souvenirs il était accompagné de ses amis. M’avançant vers lui, j’étais comme hypnotisée par ce dernier. Seulement, même si moi je ne l’avais pas oublié qu’est-ce qu’il me disait que lui il ne m’avait pas rayé de ses souvenirs. Après tout nous nous étions vu qu’une seule fois et onze ans étaient passés. Pathétique ? Oui un peu, je l’admettais, mais que voulez-vous quand on s’appelle Juliette Rose Capulet on n’a pas tellement l’occasion de croiser des jeunes hommes intéressant. Sans compter que lors de notre première rencontre je ne lui avais même pas donné mon véritable prénom. M’arrêtant subitement je réalisai que je ne pouvais décemment pas aller le voir comme si rien n’étais. J’allais passer pour quoi moi ? En plus je ne pouvais même pas continuer à lui mentir sur mon nom. Surtout pas ici. Ça m’apprendra à mentir, oh mon dieu si j’avais écouté ma nourrice étant enfant j’en serais pas là, pensais-je avec un léger désespoir, tout en changeant radicalement de direction.

Ces deux heures plus tard que ce dernier me retrouva alors que je venais de m’isoler près de la piscine. «  Que fait une si jolie jeune fille seule pendant une telle fête ? » Retenant un cri de surprise, je me retournais prête à lancer une de mes remarques acides quand je le vis. Sentant le feu me monter aux joues, je me mordillais la lèvre inférieure avant de me reprendre en main en répondant avec une lassitude feinte : « Elle s’ennuie ! Ces fêtes se ressemblent toutes mais je vous retourne la question. Pourquoi avez-vous quitté cette fête qui vous plait tellement ? » Un sourire illuminant le visage du jeune homme ce dernier s’approchait de moi en laissant échapper un léger rire. M’approchant également de lui j’haussais un sourcil amusée tandis qu’il me répondait en imitant à la perfection le ton que j’avais employé lors de ma première réponse : « Cette fête m’ennuie » Rigolant à mon tour, je me présentais d’un ton amicale bien qu’au fond de moi je bouillonnais d’envie de rétablir la vérité tout en priant qu’il ne se rappelle plus de moi. «  Juliette » « Roméo, enchanté de faire votre connaissance bien que je vous avoue j’avais l’impression de déjà vous avoir vu quelque part … » […] « Les Montaigu sont ici ! Attrapez-les ! Garde ! Garde » Les cris de Tybalt en provenance de l’intérieur venaient de rompre la discussion que j’avais avec Roméo. Presque une heure était passée et je ne m’étais jamais sentie aussi vivante que aujourd’hui. Tout le long mon cœur n’avait cessé de battre la chamade. Dans sa course effrénée il avait fait apparaître des milliers de papillon dans le ventre. Enfin, ça c’était avant qu’il ne se lève brusquement et que ses amis ne débarque en trombe en criant : « Roméo, dépêche-toi on doit y aller avant qu’ils nous attrapent ! » « Partez devant je vous rejoins ! » Tournant la tête vers Roméo, je comprenais enfin ce qu’il se passait. C’était un Montaigu. Tandis que ce dernier déposait un baiser sur ma joue avant de s’enfuir à toutes jambes en sautant par-dessus le mur. Pour ma part j’étais sous le choc tandis que les gardes commençaient à envahir mon espace en demandant si j’avais vu des hommes s’enfuir je retirais mon masque en mentant avec une facilité déconcertante : « Non il n’y a toujours eu que moi ici »

Ce fut mon premier mensonge pour lui et ce ne sera pas le dernier mais ça je ne le savais pas encore.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Après la soirée du bal masqué je n’avais jamais cessé de penser à lui. Ses yeux, son odeur, dès que mes pensées allaient vers lui les papillons dans le ventre réapparaissaient me donnant ainsi l’impression de revivre cette magnifique soirée. Il avait beau être un Montaigu je ne pouvais m’empêcher de l’aimer. J’avais essayé pourtant, j’avais essayé de le haïr,  j’avais essayé de faire taire mon cœur, en vain.

Je ne pensais qu’à lui à longueur de journée. Pour moi tout était clair il était mon âme sœur. Le soir alors que j’étais à mon balcon j’avouais mon amour pour lui à la nuit. Jurant de renier mon nom si ce dernier ne pouvait le faire. J’avais pensé chaque mot. Ma décision était prise je quitterais tout pour être à ses côtés. Ce que je ne savais pas c’était que Roméo était là, enroulé dans sa cape noire. Ce n’est qu’une fois que j’eus fini mon discours que ce dernier sorti de la pénombre. « Je te prends au mot! Appelle-moi seulement ton amour, et je reçois un nouveau baptême: désormais je ne suis plus Roméo. » Sursautant au son de sa voix, je posais ma main sur ma bouche retenant ainsi un cri de surprise. Étais-je en train de rêver ? Le cœur battant à tout rompre je me penchais au-dessus du balcon.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

« Juliette, c’est moi je peux enter ? » Fermant les yeux je me laisser tomber dans mon lit, des larmes inondant mes joues. J’étais désespérée. Rosaline voulait certainement faire de son mieux pour m’aider, mais je ne voulais pas de son aide. Je voulais être seule. La seule personne dont j’avais besoin venait de se faire exilé par le seigneur de Vérone. Ne vous méprenez pas, j’aimais ma sœur. Je l’aimais plus qu’aucune autre. Mais là, ma peine était trop grande. « Va t’en rose je n’ai pas envie de te parler, j’ai envie de parler à personne ! » C’était dit. Ce fut la dernière phrase que je prononçais. J’avais pleuré, envisagée toutes les solutions, je ne pouvais plus être Juliette Capulet. Depuis que j’avais rencontré Roméo, j’avais quitté son monde, mais cette fois-ci je ne pourrais m’en sortir moi-même.
Il fallait que je me reprenne. Cessant de pleurer, je changeais de robe optant pour une tenue moins tape à l’œil et passe partout. La nuit ayant pris ses droits dans la ville de la haine je sortais de ma chambre, plus discrète que jamais. […]J’y étais. Face à moi la maison ce celle que les habitants de Vérone évitaient. Toute la ville en avait peur. D’après les dires, cette femme était le diable en personne. Je devais l’avouer, j’étais littéralement morte de peur. Mon cœur battant à tout rompre je m’inspirais au calme. « Qu’est-ce que tu fais là Juliette ? » Cette voix. Oh non pas ma petite-sœur, pas ma petite-sœur ici. « Rosaline, ce n’est pas une place pour toi ici, rentre à la maison s’il te plait » « Pas sans toi … » Regardant, ma sœur avec une tristesse sans fin, je posais ma main sur son bras. Il fallait qu’elle s’en aille elle n’avait rien à faire ici. C’était une princesse, pas une roturière de bas étage. C’était dangereux ici, elle devait repartir. Lui répétant qu’elle devait faire demi-tour, je n’entendais pas la porte s’ouvrir. La sorcière était là, ce n’est qu’une fois qu’elle parla avec sa voix débordante de folie : « Les sœurs Capulet, vous vous êtes perdues ? » Cachant ma sœur derrière moi, je faisais face à la sorcière en lui apprenant que je n’étais guère perdu et qu’elle ne devait pas impliqué ma sœur dans cette histoire. Une parole que ma cadette se chargea de démentir quasi immédiatement. Me prenant la main avec détermination. En ce simple geste, elle avait fait taire toutes mes angoisses. Sans m’en rendre compte je lui rendais son étreinte tandis qu’elle me murmurait cette phrase que je lui disais tout le temps : «  Pour toujours et a jamais. »

La sorcière nous invitant à entrer nous nous exécutâmes sans discuter. Je ne savais pas comment Rosaline réagirait en apprenant que j’allais demander à la sorcière une potion pour m’enfuir avec Roméo. Jusqu’ici, je ne l’avais pas prise en compte. J’allais l’abandonner, j’allais faire tout ce que je lui avais toujours promis de ne pas faire. Tandis que j’expliquais à la sorcière que je désirais une potion pour m’enfuir avec Roméo dans un autre pays la sorcière m’apprit qu’elle avait en effet quelque chose pour moi. Seulement, en prenant cette potion je devais abandonner toute ma vie à Vérone, en la buvant je ne pourrais jamais revenir en arrière, ni revoir aucune personne qui m’était chère ici. Soit ma sœur. Sentant tout son corps se tendre à côté de moi je posais la question qui me faisait le plus peur : «  Que se passera-t-il pour Rosaline ? » « Je suis pas médium ! »
Lançant un regard à cette dernière, je comprenais enfin en voyant la peur dans ses yeux. Elle allait devoir prendre ma place. Mes parents la forceraient à épouser le compte. Si j’acceptais cette potion je la condamnais. Je ne pouvais pas faire cela. « Rose, est-ce que tu veux venir avec nous ? » « Oui » Me retournant vers la sorcière j’inscrivais une nouvelle clause dans notre contrat : « Je veux une autre potion pour Rosaline, je payerai le prix qu’il faut, mais je l’abandonne pas ici. » « Si je vous donne une troisième potion, cela vous éloignera encore plus de votre Roméo ! » « Notre amour sera plus fort, mais je veux qu’elle soit toujours ma sœur dans le monde où vous nous emmènerait ! » « Si tel et votre désir princesse alors les voici et cela vous mènera à votre bien aimé ! » Prenant les biens que me tendait la sorcière sans faire attention à son ton moqueur et condescendant, j’entrainais ma sœur dehors. C’est ainsi que tout ce termina. En buvant cette potion accompagnée de Roméo et Rosaline, nous sommes morts. Je suis morte dans les bras de mon bien aimé et avec ma sœur. Quoi de plus parfait ?


« Elizabeth, vient on doit te présenter quelqu’un ! » Tenant contre moi ma peluche, mon pouce enfoncé dans ma bouche, je m’avançais timidement vers mon père. Attrapant la main qu’il me tendait, j’avançais aussi silencieuse que la nuit. Je devais avouer que tous ces cris m’avaient littéralement effrayé. Sans parler de l’agitation qu’il y avait eu dans les couloirs de ma maison. Entendant des pleurs en provenance du lit où était couchée ma maman. Je reculais légèrement prête à partir en courant, quand ma mère s’asseyait en tenant contre elle une sorte de poupée qui bougeait et qui pleurait. Reculant d’avantage, je lâchais la main de mon père sans pour autant  détourner le regard de ma maman. Ce fut à ce moment-là que mon père me porta en me disant avec une voix débordante de joie et de fierté : « Lizzie, je te présente Alice ta petite-sœur »

C’est ainsi que tout commença. Je n’étais plus l’enfant roi de la maison. Alice était désormais  de la partie et bizarrement l’idée me plaisait. Elle était ma poupée et du plus loin que je m’en souvienne je l’ai toujours protégé. Non pas que nous étions les meilleures amies du monde loin de là. Comme toutes les sœurs nous nous disputions pour des broutilles. Seulement, au fond nous nous aimions.

Dès que j’eus appris à lire je m’étais amusé à lui faire la lecture à son plus grand bonheur. En fait non, je n’ai jamais su si cela lui plaisait. Une chose était sur cela développer son imagination. M’enfin bref, nous étions une famille comme toute les autres, heureuse et sans histoire jusqu’à ma treizième année.

« Je te promets que je ne mens pas Lizzie, j’ai vraiment parlé au lapin et il était en retard c’est pour ça que tu ne l’as pas vu ! » Caressant le visage de ma sœur avec amour, un sourire amusé sur mes lèvres, je lui déposais un baiser sur le front, tout en lui répondant amusé par ces histoires. « Je sais ‘Lice, allez faut dormir maintenant on en reparle demain. » « Tu peux rester dormir avec moi ? » Surprise, je me retournais. Cela faisait des années que je n’étais pas restée avec elle pour dormir, père n'était pas d'accord avec cela depuis qu'il avait jugé qu'Alice était assez âgée pour dormir seule. Fermant la porte, je ramenais mes longs cheveux blonds sur la droite en répondant d’une voix débordante d’amour après avoir chassé les paroles de notre père de mon esprit. « D'accord, mais de quoi as-tu peur princesse ?» M’asseyant à côté d’elle, j’attrapais la main qu’elle me tendait, ses magnifiques yeux bleu me sondant comme pour savoir si elle pouvait me dire la vérité ou non. Etonnée, je fronçais les sourcils. Je pensais qu’elle le savait depuis le temps qu’elle pouvait tout me dire. M’armant de patience, je ne relevais pas.
La main d’Alice lâcha la mienne et je la vis s’éloigner au fond de son lit. Une fois cela fait elle tapota la place qu’elle venait de me faire. Elle voulait que je me couche avec elle. Si papa le découvrait il allait être en colère il me le disait régulièrement : Alice était devenue assez grande pour que je ne dorme plus avec elle. J’allais refuser, mais cette fois je savais qu’il y avait quelque chose de différent. Ce n’était pas un caprice. Elle était vraiment effrayée par quelque chose. Acceptant sa demande je me glissais à ses côtés, aussitôt ma petite sœur vint se blottir contre moi ses cheveux brun me chatouillant légèrement le nez.  « Je ne resterais pas toute la nuit ‘Lice tu sais ce que papa pense de ca hein ? » Cette dernière se desserra légèrement afin de plonger son regard dans le mien et hocha la tête en signe d’accord avant de remettre sa tête au creux de mon cou.
« Maintenant dit moi ce qui t’effraie, je te promets que je me moquerais pas ! » « La reine de cœur, j’ai peur qu’elle me coupe la tête… » Fronçant les sourcils, je me retenais pour lui dire que cette reine n’existait pas. Caressant avec tendresse les long cheveux bruns de ma sœur je lui répondais d’un murmure léger et assuré : « Personne ne viendra te couper la tête Alice, papa et maman sont là pour te protéger et moi aussi je laisserais jamais personne faire du mal à ta jolie frimousse. Je te le promets. »

Ce fut le dernier moment que je passais avec Alice. Si j’avais su croyez-moi je ne l’aurais jamais lâché. Non jamais serais sortie de son lit. Jamais je n’aurais repositionné ses peluche autour d’elle afin qu’elle ne s’aperçoive de mon départ. Jamais je n’aurais écouté mon père. Pourquoi ? Parce que cette nuit-là fut la plus horrible de toute mon existence. C’est cette nuit-là qu’un incendie s’est déclenché dans ma maison. Cette nuit-là que mes parents sont mort et qu’Alice et moi avons été séparé. Tout était ma faute, Alice avait raison j’aurais dû rester avec elle ainsi le lièvre de mars ne se serait pas trompé de sœur Kingston et elle aurait été la Reine Blanche. Elle aurait été en sécurité dans ce palais et peut-être que nous n’aurions pas été séparé.

« Elle se réveille » « T’es sûr que c’est bien Alice ? Elle me paraît plus grande ? » « T’as trop bu de thé c’est tout, c’est forcément elle j’ai utilisé l’objet de la chenille pour la trouver » […] Autour de moi l’agitation grandissait, je ne reconnaissais aucune voix. Ma gorge me burlait, mon nez était rempli de l’odeur de fumée. Toussant légèrement, je laissais un léger « Alice » sortir de mes lèvres, un murmure presque inaudible que seul le lapin entendit malgré ces incessantes plaintes sur le retard qu’il avait entendit. Ce dernier ordonnait maintenant aux autres de se taire, ouvrant avec difficulté les yeux, je toussais à nouveau. Ce n’est que lorsque je vis, un lapin à lunette, un homme aux regards fou avec une tasse de thé à la main, un chat qui volait dans les airs que je poussais un hurlement strident. J’étais en train de rêver ça n’existait pas ça ! Tournant autour de moi j’appelais ma sœur avant de refaire face aux drôle d’animaux je demandais : « Où est ma sœur ? Où est Alice ? »  Me relevant, je titubais légèrement tandis que l’homme au regard fou sautillait apparemment fière de quelque chose en me renversant un peu de thé sur moi : « Ah je le savais que ce n’était pas Alice » « La pendule ne ment jamais (s’excita de lièvre blanc en sautant devant le nez de l’homme) c’est la bonne personne ! » « Mais puisque je vous dit que je ne suis pas Alice ! Je suis sa grande sœur Elizabeth et je ne sais pas si je suis en train de rêver ou si c’est la vérité mais quoi qu’il en soit j’en ai rien à faire de ce que vous croyez pouvoir faire de moi je dois retourner à Londres retrouver ma sœur ! »

C’est ainsi que tout a commencé, la suite des événements fut loin de celle que j’espérais. Les cartes soldat de la reine de cœurs nous trouvèrent et nous prirent en chasse. Désireuse de sauver ma peau car j’étais tout de même consciente que morte je ne saurais d’aucune aide pour ma petite-sœur je fuyais l’armée de la reine. Ce n’est que lorsqu’un d’entre eux m’attrapa que je le repoussais main en avant en criant de peur, le cœur battant a tout rompre qu’une brise de vent le repoussa. D'après les personnes qui m’accompagnaient c’était le signe que j’étais la bonne personne. D’après eux la chenille avait parlé de ce phénomène. Personnellement, je n’en croyais pas un mot mais ils savaient où ils allaient tandis que moi je n’avais aucune idée de l’endroit dans lequel j’étais.

Après une journée de marche, mes pieds en feu, mes membres inférieurs à deux doigts de lâcher prise que j’apercevais enfin le château que mes drôles d’acolyte n’avaient de cesse de me parler. En vérité le château était vraiment attrayant, blanc comme la neige. Il était surplombé d’un labyrinthe remplis de rose blanche et de lys. Vous l’aurez compris là-bas tout était blanc. Le lapin qui lui n’avait pas arrêté une seule seconde de sautillait de droite à gauche en répétant qu’il était en retard, me tapait sur les nerfs. Mais surtout il faisait naître en moi un sentiment de culpabilité il ressemblait en tout point à ce que m’avait dit Alice. Mais moi j’avais préféré me moquer plutôt que de l’écouter. Quel genre de sœur faisait ça ? Je devais m’excuser, je devais la retrouver, et si comme le disait le buveur de thé j’allais devenir reine, nous vivrons ensemble dans ce château.

« Alice » Fermant les yeux quelques secondes, je marchais entre les rose du labyrinthe dont je connaissais désormais toutes les failles et tout les chemins. La tête penchée vers le ciel, je laissais une larme s’échapper de mes yeux. Autour de moi, je sentais le vent s’engouffrait dans mes cheveux. Elle me manquait. Ma sœur me manquait, depuis que j’étais arrivée dans ce monde je n’avais de cesse de la retrouver, mais je n’étais pas assez forte, je ne connaissais rien en la magie ou même en la manière dont on doit protéger un peuple. C’était pour ces raisons que je n’avais pas pu retrouver ma tendre sœur. « Ma reine ? » Sursautant, je retenais un léger cri de surprise, je connaissais cette voix. C’était celle d’un de mes soldats. C’était la voix d’Alexander. Sentant ces maudits papillons naître dans mon estomac comme à chaque fois où je l’apercevais je me ressaisissais, abordant ce sourire bienveillant dont j’étais la seule détentrice. « Alexander, que me vaut cette visite ? » « Je, je vous ai vu et je me demandais à quoi vous pensiez. Être dehors, seule alors que la reine rouge prend de plus en plus de pouvoirs. Cela n’est pas très raisonnable » Laissant un léger rire s’échapper me mes lèvres je m’asseyais sur un banc près des roses blanches. «  Ma sécurité … pourquoi ai-je l’impression que c’est tout ce qui importe dans ce royaume ? » « Parce que vous être la reine » La reine ? Serrant les dents je me relevais brusquement, laissant toute la tension et toute la culpabilité que je ressentais ressortir. « La Reine ? Ce n’était pas moi qui aurais dû avoir ce trône ! Non moi je n’étais pas compté dans l’équation ma sœur par contre oui ! C’était à Alice de faire ça. C’était à elle de s’enfuir de cet incendie duquel je n’ai jamais pu la sauver. Ma place ici, est juste due à une erreur !  Je lui ai promis de ne jamais l’abandonner mais ça fait plus de douze ans que je vis ici, douze ans durant lesquels elle me croit morte ! Elle me croit morte ! » Me laissant tomber à terre je laissais les larmes que je retenais s’échapper. J’étais en pleur. Pathétique pour une Reine n’est-ce pas ? Pleurant à en perdre haleine, je sentais des bras s’enrouler autour de moi. Ces bras. Sans savoir pourquoi, je me sentais tellement bien l’intérieur je le laissais faire. Sa présence me rassurait.
Au bout de plusieurs minutes je me calmais. Mes yeux toujours clos, je sentais son odeur m’envelopper autour de nous le vent que j’avais fait naître se calma. « Merci majesté, il commençait à faire froid » Reprenant conscience de l’ambigüité de la situation je me dégageais avec douceur, les joues rosies par la honte, le cœur battant la chamade : «  Je … Je vous en pris. Excusez-moi pour tout ça… Je … Je … Je suis désolée. » « Ce n’est rien Majesté » « Elizabeth, juste Elizabeth » Ce dernier hochant la tête avec un léger sourire, je le remerciais en souriant à mon tour tout en me relevant bien décidé à renter au château. Une démarche qu’Alexander compris quasi-immédiatement. Ce dernier se relavant à son tour, me regardant partir avant d’ajouter : «  Majes … Elizabeth, quoi que vous pensiez votre place est ici et vous retrouverais votre sœur. » M’arrêtant au son de sa voix, je fermais les yeux avant de laisser un sourire aimant élargir mes lèvres.

Un an plus tard, Alexander était toujours là. J’étais littéralement sous son charme. Je l’aimais plus que je n’avais jamais aimé personne. Enfin sauf Alice bien entendu, c’était d’ailleurs elle la raison pour laquelle je ne passais pas le pas avec lui. Je ne voulais pas m’éloigner de mon but. Pas tant qu’elle ne serait pas à mes côtés et l’heure serait proche. Personne au royaume ne s’était aperçu de mon affection pour ce soldat. Depuis quelques temps, Alexander se faisait plus absent, il semblait inquiet ou il recherchait quelque chose. J’étais loin de me douter que ce dernier cherchait simplement une manière de retrouver Alice. Ce n’est que lorsqu’il entra dans le château en me réclamant que je l’appris. C’était durant une soirée d’été, l’anniversaire de ma petite sœur approchant, j’étais sur le balcon de ma chambre, les yeux rivés dans les étoiles. J’espérais vraiment pouvoir la retrouver à temps. Seulement, mes recherches se trouvaient être infructueuse, le lièvre de Mars entrant en trombe dans ma chambre je rigolais. Entendant son éternel couplet sur son manque de ponctualité qui fallait l’avouer était complètement infondé, je m’agenouillais face à lui. « Que vous arrive-t-il mon cher ami ? » « Nous devons vous apprendre quelque chose ma reine » Aleksander, en entendant sa voix mon cœur se mit à battre brillamment et douloureusement dans ma poitrine. Des papillons dans le ventre, je n’écoutais pas le lièvre blanc lui criait dessus en sautant de manière à se retrouver quelque fois à sa hauteur, qu’il n’était pas inviter à entrer dans la chambre de la reine. Une initiatique qui me permit de reprendre mes esprits. Bien que sa présence en ce lieu me mettait un tantinet mal à l’aise je devais avouer qu’une partie de moi désirais virer mon fidèle ami pour n’avoir plus que ce soldat avec moi. Une envie que je rejetais en calmant mon ami : « Tout va bien, cesse donc de sauter ainsi je te prie et racontais moi tout. » Enfilant une veste afin de dissimuler quelque peu ma tenue je les regardais. Enfin je le regardais. « Nous avons retrouvé votre sœur. » « J’ai retrouvé mademoiselle Alice ... je » « Ou est-elle ? »  Le coupais-je, sans état d’âme, je me fichais bien de savoir qui l’avait trouvé le premier. Ce n’était pas un concours, bien que l’intervention du lapin montrait bien qu’il avait peur de voir sa place de favoris de la reine lui passer sous le nez. S’il savait, il m’en faudrait plus pour rayer ainsi un ami de ma vie. Face à moi le soldat ne cherchait pas à dissimuler son amusement, tandis qu’il répondait à ma question. Elle se trouve dans un royaume proche d’un autre nommé Londres. Le lapin y est entré et là vu d’où notre présence ici, qu’elle son vos ordres Majesté ? » Un sourire resplendissant sur les lèvres, les yeux pétillant de bonheur je répondais : « Elizabeth, combien de fois vais-je devoir vous le dire et je vais aller la chercher ! » « Non, pas vous vous devez rester ici, on ne connait pas notre ennemi au-delà de ces terres, c’est trop dangereux pour vous. » « Vous serez-là pour me protéger. Prenez qui vous voulez avec vous mais j’en serais c’est un ordre de votre reine Aleksander vous ne pouvez le refuser… »

Parcourant les ruelles d’une rue légèrement morbide et froide je resserrais mon manteau autour de moi. Devant nous le lapin blanc nous ouvrait le passage, silencieux. Juste devant moi, se trouvais Aleksander, tendu comme un arc près à dégainer son épée devant n’importe qu’elle menace. Derrière moi deux soldats couvraient mes arrières. Il fallait l’avouer j’étais bien entouré ce n’était pas comme ça que j’allais rassurer ma sœur. J’avais beau ne pas être en de bonne posture, je trépignais d’impatience à l’idée d’être enfin avec ma sœur. Après plusieurs heures de marche, nous arrivâmes devant un bar de fortune. Aucune chance que ma sœur soit dans les parages, pensais-je légèrement désespéré. Et si je m’étais fait de faux espoirs ? Non, je ne devais pas penser à cela. Serrant mon arc, je tentais de faire taire mon appréhension. Je savais que mon pouvoir ne marchait pas pareille que dans mon royaume, ici tout semblait si dénudé de magie. Qui l’aurais cru que je me désole de cela ? je savais que je n’étais pas la seule à avoir fait cette constatation. Aleksander lui aussi était plus tendu depuis que nous étions arrivé dans cette ville où tout le monde nous regardait d’une drôle de manière. En même temps je pouvais les comprendre, songeais-je, ils devaient bien voir que nous ne venions pas du même monde. Le quartier était à dix milles lieux du luxe dans lequel j’avais évolué, des cris me provenaient d’un peu partout, me faisant quelque fois sursauter. Alice ne pouvait pas être ici. Pas ma sœur. « Êtes-vous sûr de ne pas vous être trompé ? » « Non Elizabeth, je le jure je l’ai vu mais nous sommes en retard très en retard » Le lapin avait parlé à la place des soldats qui étaient trop occupés à regarder autour de nous. Hochant la tête peu convaincu je serrais le pendentif des Kingsley dans ma main. Il était l’unique bien qui me restait de ma famille, l’unique lien qui me permettait de tenir. Retenant une larme, je serrais les dents, tandis que le lièvre de mars nous apprit qu’elle se trouvait dans cet hôpital. Levant les yeux, je retenais un cri. Une prison, voilà ceux à quoi ça m’avait fait penser. Non ! Poussant la porte sale et délabrée, Aleksander repris sa place face à moi, tandis que je cherchais ma sœur du regard. Mais tout était si … fermé, parfois des cris me parvenaient, où étions nous ? Une femme étant assise derrière un bureau, je demandais aux soldats de se pousser afin d’y parler. Enfin, si de mon côté je cherchais à me montrer agréable cette dernière m’agressa littéralement me demandant ce que je faisais là après m’avoir jugeais sans honte. « Alice Kingsley se trouve-t-elle dans votre établissement ? » « Qu’est-ce qu’une aristo comme vous vous voulez à cette gamine ? » « C’est ma sœur ! » lâchais-je étonnée par autant de dénigrement. « Vous devez vous trompez ! La gamine est folle impossible que ce soit celle que vous cherchiez ! » M’humectant les lèvres, je serrais les dents. Certes je doutais depuis le début de la présence d’Alice dans ces lieux, mais je savais que sans la protection de mes parents et surtout sans ma protection, elle aurait pu se retrouver dans ce genre de lieu. Ma sœur avait une imagination débordante, elle imaginait un grand nombre d’histoire, elle s’imaginait d’autre vie dans lesquelles j’étais une dénommée Juliette et elle Rosaline. Si d’autres personnes avaient eu vent de ses pensées ils auraient pu prendre ma douce Alice pour ce qu’elle n’était pas : une folle.
Si j’aurais pu je le jure cette mégère serait morte, mais je n’étais pas méchante. Lançant un regard débordant de reproche et inquisiteur à la secrétaire je lançais d’un ton sans appel digne de la reine que j’étais : « Laissez-moi en juger par moi-même ! » « Chambre 22 » Ne prenant guère le temps de la remercier je me dirigeais vers la dites chambre, tandis que cette dernière s’égosillait en disant que les heures de visites étaient passées. Tandis qu’elle appelait la sécurité, j’ajoutais à l’intention de mes hommes : « J’irais seule empêchez ces hommes de nous atteindre. » Un hochement de tête en guise de réponse, je m’engageais dans un couloir macabre qui me faisait froid dans le dos, derrière moi les cris du combat qui étaient en train de se dérouler.  

Chambre 22, m’arrêtant devant ce numéro j’inspirais un grand coup, mon cœur battant la chamade. Une partie de moi espérait qu’elle ne soit pas dans ce lieu. Je ne voulais pas de ça pour ma sœur. Pas quand moi j’avais vécut dans la luxure durant des années. Poussant la porte, je fermais les yeux avant de les ré-ouvrir et de la voir. Elle était là. Elle était l’ombre d’elle-même. Ma sœur était morte, une partie d’elle était morte, mais elle était-là, dans cet enveloppe charnel abimé par les épreuves. M’avançant lentement vers elle, je sentais des larmes me monter aux yeux. Qu’avaient-ils fait à ma princesse ? Mes lèvres se desserrant enfin, je lâchais avec une inquiétude palpable, cette phrase ridicule dont je connaissais la réponse, mais que je ne pu m’empêcher de dire : « Alice, est-ce que ça va ? » Croisant le regard mort de ma sœur, je retenais une fois de plus mes larmes. Oscillant entre la colère et la culpabilité je, m’avançais vers elle priant pour que cette lueur d’interrogation disparaisse de ses grand-yeux bleu. Les yeux de ce qui restait de ma petite sœur s’humidifièrent tandis que je lâchais une larme elle parla d’une voix brisée et légèrement roque : « Lizzie » Tendant la main vers elle je sentais mes doigts se poser sur sa joue trop maigre. Un sourire bienveillant sur les lèvres, j’hochais la tête incapable de parler tandis qu’elle demandait comment cela était possible.

Le grincement des armures me parvenant, je ne prêtais guère attention à l’arrivée de mes soldats. Prenant ma sœur ou du moins ce qu’il en restait dans mes bras, je serrais les lèvres avant de répondre d’une voix remplie de sanglot : « Je suis tellement désolée Alice, mais je t’ai cherché partout je te le jure, j’ai jamais cessé, ca va aller maintenant on va rentrer chez moi et tout ira mieux tu verras ! » Déposant un baiser sur son front, j’essuyais mes larmes. Je croyais dur comme fer à ce que je j’avançais un de mes soldat pourrait la porter, et quand on sera dans mon royaume je réparerais ce qui était briser. C’est ce que j’avais fait c’est ce que j’avais toujours fait avec Alice. Lorsqu’elle échouait avec os professeurs, je prenais le relais. Lorsqu’elle avait peur je la rassurais. C’était mon rôle. « Elizabeth un nuage violet vient sur nous ne savons pas ce que c’est ! » La voix d’Alek perçant le silence des retrouvailles entre ma sœur et moi, je tournais le visage vers lui. Un nuage ? Pourquoi aurions-nous peur d’un nuage ? « Il avale tout sur son passage ma reine, il faut y aller » Mes soldats cédant à la peur, j’hochais la tête. J’étais rendue ivre à cause d’Alice, je ne réagissais pas. Mais le nuage devança mes soldats, il nous aspira dans un endroit où je ne connaitrais rien où je perdrais mes souvenirs et où je perdrais une fois de plus Alice. Ma sœur que j’avais passé tant d’année à chercher. Rosaline.


« Graham ! Graham je vais te tuer !! » Hurlant à travers tout la maison je sortais de ma chambre en dévalant les escaliers a toute jambe. Son rire en guise de réponse, j’entendais la porte s’ouvrir. Il allait fuir le lâche ! Le suivant en continuant de l’appeler, j’entendais notre père nous demander d’aller nous battre dehors.
Sortant dehors, je le trouvais derrière la cabane des filles. Ce dernier était sagement assis le  regard malicieux et un sourire joueur aux lèvres. « Me tuer tant que ça ? Allez, t’es même pas cap de m’attraper qu’est-ce que tu peux contre moi ? » Laissant échapper un léger cri d’énervement je courrais vers lui prête à lui prouver qu’il avait tort de me sous-estimer. Comme toujours ce dernier rigola et entama sa course dans la ville.  

Entre nous c’était toujours comme cela. On se disputait pour des broutilles. On se provoquait. On se lançait des défit stupide. Mais au fond on s’aimait. Du plus loin que je me souvienne il avait toujours était-là pour moi et il en était de même pour moi. Nous avions que deux ans d’écart, il l’était l’aîné mais entre nous j’ai toujours pensé qu’au niveau intellectuel j’étais largement au-dessus de là. M’enfin cela est un détail. Il était mon frère.

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Ouvrant les yeux avec difficultés, je grimaçais la luminosité me brûlant la rétine. Tournant légèrement sur la droite, je sentais chacun de mes membres hurler de douleur et ce sans préciser à quel point ma tête me faisait souffrir. Ah peine avais-je bougé qu’une voix masculine débordante de joie s’imposa à moi. « Chérie, merci mon dieu tu es vivante,… » Ouvrant une nouvelle fois les yeux je tentais de remettre un nom sur son visage, en vain. Ce dernier hurlant l’aide d’un médecin je lui demandais de se cesser ces cris. « Éloigne-toi de ma sœur ! »  « Je suis son fiancé ! » « J’en ai rien à faire ! » Assistant impuissante à cette scène je tentais de comprendre, de rassembler mes esprits. Tout me paressait si flou et ce n’était qu’un début. Très vite j’apprenais que je venais d’avoir un accident de voiture. Accident dont seul pouvait témoigner les coupures sur mon visage et les hématomes. Sentant la panique s’emparer de tout mon corps, mon cœur s’affola rendant ainsi folle la machine à mes côtés qui se mit à hurler faisant ainsi débarquer un médecin qui vira les deux hommes de ma chambre.
C’est ce dernier qui m’apprit qui j’étais. Il m’apprit que j’avais eu un accident de voiture mais que je n’avais que des blessures superficielle et une légère amnésie qui d’après lui finirait pas se régler d’elle-même. Ceci-dit je n’ai jamais récupéré la totalité de mes souvenirs.

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« Il est mort » Non, non, c’était une blague, non ce n’était pas possible. Pas mon frère, des larmes coulant le long de mes joues je me ressaisissais. C’était un cauchemar. Graham ne pouvait pas être mort, pas lui. « Tu mens ! » « Non, ... je » Poussant mon fiancé,  je tirais le rideau qui me séparait de mon frère et  c’est là où je le vis. Inerte, blanc. Il était mort. Le cœur séré, je secouais la tête, avant de m’enfuir renversant tout ce qui se trouvait sur mon passage. Mon monde s’écroulait sous mes yeux, j’avais l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds, que ma tête allait explosé et que je ne pouvais rien faire pour aller à l’encontre de ça.

Courant à en perdre haleine, je continuais malgré les nombreuses courbatures qui naissaient en moi. Chacun de mes pas déclenchant de minis décharges qui me donnaient l’impression d’être en feu. Des larmes inondant mes joues, je sentais ma respiration se couper. Le souffle court je tombais à genoux. Les rues étaient désertes en cette nuit froide d’automne. Me relevant je continuais ma course jusqu’à la forêt. Il fallait que je me retrouve seule.

Une fois à l’intérieur de cette dernière je laissais un hurlement de désespoir s’échapper de mon corps, des nouvelles larmes s’échappant de mes yeux. Pleurer j’étais tellement fatiguée de pleurer me laissant glisser le long d’un arbre je sentais l’écorce de l’arbre égratigner mon dos nu. Je me laissais tomber au sol, les épines tombées des arbres s’enfonçant dans mes genoux. Ma robe légèrement déchirée dûe aux ronces que j’avais traversées. Malgré les nombreuses mutilations je ne ressentais rien. Mon cœur brisait, je pleurais sans savoir comment l’arrêter.

«Tu sais quoi Graham tu n’es qu’un lâche. (Laissant échapper un rire sarcastique, je poursuivais en parlant devant l’arbre où on aimait se défier au tir à l’arc.) T’entends Graham un lâche ! Tu es parti sans même te soucier de ce qui pouvait bien se passer en ton absence !  Comment je vais pouvoir vivre moi sans toi !  » Marquant une pause j’essuyais les larmes qui roulaient sur mes  joues en appuyant avec violence ma tête contre l’arbre qui me soutenait. J’étais enragée, dévastée par sa mort. Vous connaissez cette impression ? Celle qui vous ronge de l’intérieur en vous donnant l’impression que sans lui vous ne serez plus rien. Une seule question me hantait : Pourquoi ? Pourquoi était-il mort ? « Qu’est-ce qui t’as pris de partir hein ? ! ?  Tu peux me le dire ça ? Pourquoi tu m’as laissé toute seule ! Pourquoi ? J'ai besoin de toi moi, j'ai besoin de mon grand-frère ... » La voix brisée par les sanglots, je cessais de crier. Me laissant aller, laissant ma peine s’exprimait sans honte ni retenu. J’étais seule, si seule.

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« Tu as changé Guilia ! » Les mains sur mes tempes je tentais de faire taire les cris de mon fiancé. Encore une dispute, de nouveau cri, de nouveau pleure, était-ce donc cela l’amour ? « Tu veux bien arrêter d’hurler s’il te plait, je ne suis pas sourde ! »  Levant un regard assassin vers James, je tentais de ne pas employer le même ton que ce dernier. Je le savais, si j’élevais la voix se serait un discours de sourd. Malgré mon désir d’arranger les choses, je ne supportais pas ce ton qu’il employé pour me blâmer. « T’es sûre non parce que j’ai l’impression que tu n’écoutes pas quand je te parle. Tu es là mais tu as tellement changé et je ne comprends pas ! » Une larme roulant sur ma joue je me levais en faisant claquer mes mains sur la table en verre tout en répondant avec violence et acidité : « Que je n’écoutes pas ? Sérieusement ? Je passe mon temps à me taire, à me blâmer parce que je ne fais pas ton bonheur mais tu sais quoi là j’en ai marre ! Marre de me taire pour atténuer ta colère, mais je ne suis pas ta chose ! Alors arrête de me traiter comme une gamine qui vient de faire une connerie, on n’attend pas les même choses de la vie et ça croit moi j’en suis désolée ! Tu pense qu’à toi toute la journée ! Depuis que Graham est mort tu t’es demandé ce que je ressentais ? Non bien sur que non parce que toi t’es bien trop heureux qu’il ne vienne pas mettre le nez dans notre vie ! Mais moi ça me manque tu comprends ça ? Alors oui j’en ai marre de t’écouter, marre de devoir me plier en quatre pour que Monsieur soit enfin satisfait alors tu sais quoi ta bague t’a qu’à la reprendre j’en veux plus ! Je veux pas de cette vie !» Sur ces mots je m’en allais lui lançais la bague qu’il m’avait offerte puis je partais en claquant la porte de notre maison. Derrière moi les cris de mon fiancé me poursuivait.  Ce fut à ce moment-là que je le vis, ce nuage noir. Entendant la porte de ma maison s’ouvrir j’entendais les cris de James se rapprocher. N’ayant pas le courage de m’avancer vers ce nuage de cendre. «Qu’est-ce que c’est ? » Sentant une main attraper la mienne, je vis James. Automatiquement, je me blottissais contre lui. Ses bras s’enroulant autour de moi j’entendais ce dernier tentait de me rassurer en disant que tout allait bien se passer.  

Ce n’est qu’une fois tout le nuage de fumée disparut que tout se compliqua encore plus. Des flashes de mes vies passées me revenant en tête, je rompais mon étreinte avec mon fiancé. Roméo, Rosaline, la mort tout je me souvenais de tout. Enfin d’assez pour comprendre que ma vie ici n’était pas logique. La malédiction était levée. Relevant la tête avant de reculer brusquement en demandant avec une voix débordante de dégoût et d’incompréhension : « Pâris ? ! Oh mon dieu … Ou est Roméo ? » Voyant que le comte voulait le toucher je reculais la tête menaçant d’exploser. Des flashes de ma vie en tant qu’Elizabeth me revenant en tête, je sentais du sang s’écouler de mon nez. Que se passait-il ? Entendant James m’appeler, je reculais encore avant de m’évanouir.

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La malédiction était levée, mes deux malédictions étaient levées pour la première fois depuis bien longtemps je me souvenais de tout. J’avais eu deux vie dans le monde des contes, deux vie qui tournait autour des mêmes personnes ma sœur et l’homme de ma vie. Dans cette vie là j’étais fiancé à l’homme que j’avais fui, j’étais sans ma sœur, sans Graham et surtout sans Roméo. Peut après mon départ de l’hôpital j’ai décidé de mettre définitivement fin à ma vie avec William. Aménageant dans la maison que m’avait légué mon frère, Une maison bien trop grande pour moi, mais c’était le seul endroit où je me sentais en sécurité.
J’allais reprendre ma vie en main, j’allais retrouver ma sœur, et j’allais me battre pour que Roméo me pardonne pour tout le mal que je lui avais causé.
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Juliette - La reine blanche
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