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La joueuse de flûte - Sorcière de Salem - Fille de Dracula

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Elle voulait une vie normale résultat c'est pikachu reine de la météo
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MessageSujet: La joueuse de flûte - Sorcière de Salem - Fille de Dracula La joueuse de flûte - Sorcière de Salem - Fille de Dracula  EmptyMer 9 Sep - 16:54


Silke Tilia Adamcki
Jamais je ne t'abandonnerais, jamais.  

ÂGE - J'espère que vous êtes bien assis parce que je viens de fêter mon 1260ème anniversaire.  Et oui je sais je suis très bien conservée, en apparence je reste figée dans ma 24 année.  • DATE & LIEU DE NAISSANCE - Dans le monde des contes je suis née durant une nuit glaciale d’hiver il y a 1260 ans dans une cabane de fortune située dans le territoire vert. A Storybrooke je suis née le 24 novembre dans un hôpital de Bulgarie en 1989. • ORIENTATION SEXUELLE - Bien que je sois une éternelle solitaire, je suis attirée uniquement par les hommes. Je n'ai aucun doute là dessus.  • SITUATION MATRIMONIALE - Célibataire endurcie, je le vis parfaitement bien d'ailleurs, surtout qu'un homme su terre ne pourrait supporter mon envie constante de solitude et de liberté, quoi que ... • GROUPE SOUHAITÉ - Maudite toujours à Storybrooke • CONTE & PERSONNAGE -  Le joueur de flûte de Hamelin où je suis la joueuse de flûte. • STRATE - J'ai parcourus plusieurs strate durant ma longue et éternelle vie mais je viens de la strate Gamma. • VOYAGE ENTRE LES STRATES ? - Oui, je suis capable de voyager entre les strates. C'est une capacité magique qui m'a été transmise par ma mère. Cependant, je ne parvint jamais à savoir où ces dernières se trouve, en réalité je n'ai jamais su contrôler ces dernières. Du coup, dès que je voyage entre les strates, c'est de l'ordre de l’accidentel, je tombe dans l'une d'entre elles et je suis incapable de savoir où cette dernière m’emmènera. • FEAT - Tamsin egerton  • CRÉDITS - Tumblr.
Être la fille de Dracula forge le caractère, même quand on ne connait pas l’identité de son paternel.  Tout comme ce dernier j’ai tendance à être impétueuse, sadique et sanguinaire. Lorsque je vivais dans le monde des contes, j’adorais voir la peur dans les yeux de mes victimes. J’aimais et j’aime toujours d’ailleurs, le pouvoir et la puissance. Après la mort de ma mère, je ne suis jamais restée plus de six mois avec une personne. La forêt et les esprits étaient ma famille. J’étais libre et cette liberté j’ai toujours tout fait pour la garder.  Vous l’aurez compris, je suis une femme très indépendante. Mon cynisme n’échappe également à personne, bien que ce trait de caractère fût accentué durant la malédiction.
Après un millénaire passé sur terre, j’ai également développé une certaine arrogance. Un trait de caractère qui me coûta la vie et qui me valus de multiples blessures. Ces années m’ont également permit d’être plus patiente que durant ma jeunesse. Mais ne vous méprenez pas je suis loin d’être un symbole de patience et bien que le proverbe dit que la sagesse s’acquière avec l’âge je ne l’ai jamais croisé.

Malgré tous mes défauts, je possède également quelques qualités. Loyale, je n’abandonnerais jamais une personne envers laquelle je me suis engagée. Bien que cela ne m’arrive quasi jamais. A dire vrai la seule personne envers laquelle je m’étais engagée fut Aloys. Je lui avais promis de l’aider à punir les habitants de Gévaudan. Courageuse, je ne baisserais jamais les bras, même si le combat semble perdu d’avance.

Dans le monde des contes, j'étais pratiquement aussi invincible qu'un vampire. Incapable de mourir je me régénère et revient à la vie, même en cas de blessures graves. Je suis d'ailleurs morte deux fois au court de ma vie. Ma mère étant une sorcière de Salem, elle m'a apprit à communiquer avec le monde des esprits et a utiliser le pouvoirs des plantes pour assouvir mes besoins. Durant mes années de gloire, j'étais capable d'utiliser la puissance de mes esprits pour assouvir mes envies. J’étais capable de les contrôler sans que cela ne me coûte en énergie. Cependant, mon véritable pouvoir réside dans ma capacité à envoûter n'importe quel être-vivant en jouant de la flûte.



Je n’ai jamais connu mon père. Enfant, j’ai toujours menti en disant que je me fichais pas mal de savoir qui il était. En vérité j’ai toujours ressenti le besoin de le connaitre. M’enfin, bien entendu une fois que j’eus atteint l’âge adulte j’ai commencé à renier cette envie, pour au final arriver à la conclusion que le connaitre ne m’aurait servi à rien. + Je suis morte à deux reprises. Pourtant malgré cette expérience, je ne me suis jamais habitué à cette douleur.  + J’ai tué des centaines de personnes, des familles entières sans jamais ressentir la moindre culpabilité. Le seul meurtre qui m’a légèrement empêché de dormir durant quelque nuit : ce fut quand j’ai enterré vivant tous les enfants d’Hamelin afin de punir les adultes de cette ville qui m’avaient manqué de respect.


J’ai beau craché devant l’amour, s’il y a bien une personne sur cette terre qui pourrait être mon âme-sœur c’est Philippe alias la bête du Gévaudan. + La sorcière Morgane fut pour moi une femme très importante. Je l’ai toujours respecté. Je pense que je l’ai même aimé durant une partie de ma vie. Seulement, je ne lui ai jamais montré. + Avoir tué mon dernier tuteur en date m’a donné une sensation de bien-être que je n’ai jamais avoué à personne. Bien que désormais je comprends pourquoi je n’ai jamais ressenti la moindre culpabilité. D'ailleurs cela ne s’est jamais passé.


Une sœur-aîné et une grand-frère, certainement personne disent que c’est le top d’en avoir. Pour ma part je dirais que c’est tout à fait inattendu. Dans le monde des contes je n’aurais jamais parié sur cela, pourtant j’ai rencontré ma sœur il y a plus d’une dizaine de siècle, alors que Samantha (c’était son nom d’espionne d’après les rumeurs) avait décidé de me prendre en chasse. Je dois avouer que je me suis vraiment amusée à la faire tourner en bourrique. Elle a longtemps cru qu’elle m’avait attrapé en vain, j’avais toujours un coup d’avance notamment grâce à mon affinité avec les esprits qui me prévenait à la minute même où l’espionne avait choisit un nouveau plan d’action.
La seule fois où cette dernière parvint à m’approcher ce fut ce jour là où je m’étais fait prendre par surprise par une dizaine de paysan désireux de m’arrêter pour le vol de la forgerie du village. Alors que j’étais tranquillement en train de marcher dans la forêt ces derniers m’avaient tombé dessus sans crier garde. J’en ai bien entendu tué et blessé quelqu’un avant que Samantha n’assomme les autres pour me tirer de leurs griffes. Si je l’avais immédiatement reconnu, ce ne fut pas son cas, elle me prenait pour une pauvre victime. Elle me mena près d’une rivière afin de panser mes blessures dont la plupart était déjà presque toute guérie. Elle avait beau être très doué comme espionne, elle ne remarqua pas la présence d’Aloys derrière les fougères, alertés par les esprits ce dernier était venu en renfort afin de me sortir de là sans mettre à mal ma couverture. Dès que la rouquine fut retournée ce dernier sortie de l’ombre et je grimpais sur son dos pour que nous puissions disparaître le plus rapidement possible.
Je ne revis jamais plus ma sœur, avait que la malédiction de Régina me saisisse, mais rassurez-vous nos relations sont toujours loin d’être parfaite.


Je n’ai pas peur de grand-chose, en réalité j’ai quasiment peur de rien, d’ailleurs dans le monde des contes je n’avais peur de rien. Je n’ai découvert mes phobies qu’une fois arrivée à Storybrooke, et qu’Emma avait levé la malédiction. Je suis agoraphobe. En même temps, ça tout le monde aurait pu le deviner, dès qu’il y a trop de personne autour de moi je me sens perdre pieds, mon cœur s’affole et je frôle la crise de panique, mais si seulement il n’y avait que cela. Je suis également claustrophobe, ça aussi j’aurais pu m’en douter. Enfin bref, vous vous demandez certainement pourquoi je vous dis cela ?
Patience ça va venir jeune cactus, il y a quelques semaines, j’ai été kidnappé par un fan de mon chère paternel. Ce dernier m’a renversé avec sa voiture alors que je me rendais chez Philippe désireuse d’arranger les choses entre nous. Puis, il me drogua, me viola a multiple reprise, me tortura et me séquestra dans sa cave durant près d’un mois. Le mois le plus long de toute ma vie. Il me faisait subir cela par pur désir d’attirer l’attention de son ancien maître.
C’est durant cette période là de ma vie, que mes plus grandes peurs se révélèrent toutes plus destructrice les unes que les autres, surtout en ce qui concerne la claustrophobie. Durant cette période, je l’ignorais mais mon géniteur retournait la ville pour me retrouver, accompagné de plusieurs villageois et notamment de ma sœur-aîné. Malgré tout leur effort, je suis sortie de cet enfer seule, accompagnée par le souvenir brulant de ma mère qui je l’aurais parié était là avec moi à chaque seconde. Une formule sortie du passé, j’avais réussi par dieu sait quel miracle à la reproduire et à bruler mes liens avant de fuir à toute vitesse dans la forêt ce lieu qui m’avait toujours accueilli et protéger pour m’évanouir.

Depuis ce jour, je me suis rapprochée de mon père qui n’a de cesse de s’occuper de moi. Je le soupçonne même de m’avoir vengé. Désormais, je sais qu’il m’aime, enfin qu’il m’aime comme le peu Dracula. Mais, un nouveau combat s’offre à moi, ce sera sans doute celui que j’aurais le plus de mal à mener : je dois me battre pour retrouver une lucidité digne de celle que j’étais avant. Je vais devoir me battre contre mes peurs viscérales qui à l’heure d’aujourd’hui me pourrissent l’existence.

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MessageSujet: Re: La joueuse de flûte - Sorcière de Salem - Fille de Dracula La joueuse de flûte - Sorcière de Salem - Fille de Dracula  EmptyMer 9 Sep - 16:58

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La fille illégitime trop sanguinaire
la plus douce symphonie est parfois la plus dangereuse
Il était une fois une sorcière de Salem, Lilith qui tomba entre les griffes du terriblement célèbre vampire, Dracula. Ces derniers passèrent une nuit plus torride que jamais, du moins en ce qui concerne Lilith. Cette nuit engendra une petite fille, moi : Tilia Walse. Je suis née durant une nuit glaciale d’hiver, il y a bien longtemps, dans un abri de fortune. Aux yeux de tous j’étais comme n’importe quelle autre petite fille. Certes, je tombais rarement malade, mais c’était bien là ma seule originalité. Je n’étais pas la petite fille la plus belle du village, ni même la plus amusante. Toujours fourrée dans les jupes de ma mère, je n’aimais guère me mélanger aux autres.  
Je me rappelle que durant les trois premières années de ma vie, ma mère aimait m’emmener dans la forêt elle me contait des histoires sur les arbres, les esprits, les plantes. Enfant, je pensais qu’elle me disait cela pour me distraire. En réalité, elle m’inculquait les premiers rudiments de la magie. Elle m’apprenait à aimer la nature et à respecter les esprits par-delà ces récits elle m’apprenait à devenir une sorcière de Salem.

Ce n’est que lors de ma troisième année sur terre que je fus séparée d’elle. Oh ce n’était qu’une séparation temporaire, mais je ne le savais pas. Elle m’avait laissé chez une voisine depuis plusieurs nuits. Le sentiment d’abandon avait été horrible pour moi. J'avais déjà été abandonné par mon géniteur, je connaissais rien de lui, j'osais même pas en parler et voilà que maintenant c'était ma mère. Je pensais que je l’avais déçu, qu’elle ne m’aimait plus. Malgré mon jeune âge je m’étais mis en tête de la retrouver, aussi je passais la majeure partie de temps dans la forêt. C’est d’ailleurs là-bas que mes pouvoirs se manifestèrent pour la première fois.
C’était lors d’une chaude bien qu’humide, après-midi d’automne, tandis que je me promenais dans la forêt j’entendais des rires qui venaient rompre la quiétude de ces lieux. Ma curiosité et mon instinct me poussèrent à aller voir ce qui se passait. C’est ainsi que je les vis, deux garçons, certainement des frères et plus âgés que moi. Ils étaient en train de se battre avec des branches fraîchement arrachées à un arbre. Ils souillaient des fleurs dont ma tendre mère m’avait longuement parlé. Cachée derrière un arbre je les regardais jouer, la colère saisissant chaque infime partie de mon corps. Ce n’est qu’une fois qu’ils brisèrent une branche sous mes yeux, que ma colère fut remplacée par un désir de punition. J’avais envie de punir l’auteur de cet acte qui pour moi était inhumain, que je vis l’auteur de cet acte projeté contre l’arbre opposé. Les cris de peur de ces derniers étirèrent mes lèvres, les regardant s’affoler, j’étais ivre de bonheur. J’admirais, les larmes envahir les joues joufflues de celui qui c’était retrouvé contre l’arbre. Ce dernier avait rapidement été rejoint par le second garçon qui l’incita à prendre ses jambes à son cou. Une fois ces derniers disparu, je sortais de ma cachette. L’ivresse de ma colère prenait fin, désormais une question me hantait : étais-ce moi qui avait fait cela ?

Quelques jours étaient passés depuis ce jour-là. Des jours durant lesquels j’avais essayé de comprendre si ma colère avait provoqué l’éjection du garçon cet après-midi-là. Mais, ma jeunesse m’avait empêché de répondre à cela. Ma mère aurait eu une réponse, j’en étais certaine, mais elle m’avait abandonné. Allongé sur mon lit de paille, je regardais le plafond pensive. J’allais tomber dans les bras de Morphée quand j’entendais la voix de celle qui me gardait m’appeler. Décidant de faire la sourde oreille, je ne répondais pas. Ce n’était pas ma mère, je n’avais pas à lui obéir. Je ne supportais pas qu’elle joue ce rôle-là. Elle n’était pas ma mère. D’habitude elle ne s’acharnait pas, seulement là elle monta à l’échelle et me demanda de partir, de courir le plus vite possible. Désorienté, je fronçais les sourcils ne comprenant pas pourquoi je devais fuir quand la porte de la ferme se brisa. Un homme demanda où était l’enfant. J’étais la seule enfant présente dans cette demeure, comprenant qu’il me voulait je jetais un regard paniqué vers la femme qui tentait de me sauver. J’entendais son mari essayer de gagner du temps. « Cours ! » Exécutant son ordre, je glissais le long de l’échelle et passais pas la fenêtre, une course contre la montre commençait.

Courant à en perdre haleine j’entendais les cris des personnes qui me poursuivaient se rapprocher. Sautant par-dessus les racines des arbres, je sentais ma gorge se serrer. J’avais peur, si peur, le souffle coupé et la vue brouillait par les larmes je trébuchais et tombais dans un trou. Le souffle court, je tentais de me relever, j’étais ensanglantée. Serrant les dents, les aboiements des chiens se rapprochant, mon instinct de survie repris le dessus je m’accrochais à une branche et m’hissais hors du trou et recommençai à courir malgré les douleurs que je ressentais. J’avais si mal. Sortie de nulle part une main me saisissait le bras avec violence et c’est ainsi que je comprenais que cette souffrance que je ressentais n’était qu’un début. Ces hommes, les villageois me posèrent milles et une question sur ma mère, l’appelant le « suppos de Satan » bien qu’en ce temps-là je ne savais pas ce que cela signifiait. Gardant le silence tout le long je les laissais me frapper et me fouetter avec leur ceinture sans rien dire. D’ailleurs qu’il y avait-il à dire à ce sujet ? Je ne savais pas où était ma mère et quand bien même je l’aurais su ma conduite aurait-été la même. Les poings serrés, seules mes larmes témoignaient de ma souffrance. Exténué j’entendais mon cœur battre avec faiblesse dans mes oreilles. Ma respiration faiblissait de plus en plus, du sang plein la bouche je me forçais à avaler malgré le goût de ferraille de ce dernier. « Elle ne sert à rien, la gamine ne dira rien !» Des échos d’acceptation me parvenant, j’entendais leur pas s’éloigner, me laissant seule et mourante dans la forêt. Les yeux mi-clos j’économisais mes forces, ne pouvant me résoudre à abandonner la vie. Plusieurs fois j’avais senti les bras de Morphée tenter de me prendre avec lui, mais j’avais refusé de succomber. Le froid me glaçait, mais soulageait les brûlures de mes blessures, de même que la pluie lavait ses dernières. Malgré le froid et mon désir de survie, mon cœur lui faiblissait, ma respiration ralentissait et mon corps était froid et je m’endormais sans pouvoir rien faire contre. J’allais mourir.

Plusieurs heures plus tard, ma mère me retrouva. Elle était elle-même affaiblit par sa fuite et ses blessures, mais sa plus grande souffrance ce soir-là fut belle et bien quand elle trouva mon corps sans vie ou du moins presque sans vie. Elle avait hurlé, pleuré, m’avait recouverte de son châle et avait supplié les esprits de lui rendre sa fille avant de s’évertuer à nettoyer le reste de mes blessures. Elle y avait passé la majeur partie de la nuit. Elle pensait que j’étais morte, mais malgré tout elle ne pouvait se résoudre à me laisser là. Elle avait préféré prendre le risque que les villageois la retrouve plutôt que de m’abandonner à nouveau. Aux premières lueurs du jour cette dernière succomba à la fatigue et se donna un peu de répit et s’endormit près de moi.

De mon côté  je revivais peu à peu, sans qu’elle ne puisse le voir, mes blessures se refermaient, mon corps se réchauffait et ma respiration tentait de se faire plus rapide. Mon corps se soignait tout seul. Au bout de quelques heures peut-être deux, je pus à nouveau bouger,  bien que mes muscles souffraient encore de leur traumatisme je pouvais bouger. Posant ma main sur le bras de ma mère je laissais un faible maman s’échapper de mes lèvres tandis que mon cœur se remplissait d’un bonheur sans nom. Elle était revenue. Cette dernière se réveilla au moment-même où ma main c’était posée sur la sienne. Je crois que ce fut le seul jour où j’avais vu ma mère pleurer autant.
C’est d’ailleurs durant cette nuit que mon mépris pour les humains commença. Cette nuit-là fut également celle où je me fis la promesse de ne plus jamais laisser personne me faire du mal.

Réunies et en vie, ma mère m'éleva alors en secret dans les bois, loin du monde et du danger que celui-ci représentait. Les villageois me croyaient morte et pensaient que ma mère avait disparu, ils finirent par nous oublier. Lilith m’apprit à communiquer avec les esprits, à survivre en forêt, à réaliser les rites des sorcières ainsi qu’à utiliser les tertres pour me déplacer d'un bout à l'autre du territoire, sans avoir besoin de me dépasser durant des jours voir des semaines entière. C’est notamment grâce à ces dernières qu’elle pue m’acheter des vêtements, mais surtout une flûte pour mon quatrième anniversaire. Bien que ma mère ne sache pas en jouer son instinct lui avait dicté d’échanger cet instrument contre le lapin qu’elle était venu échanger contre de nouveau sabot. C’est grâce à cette flûte que je pus découvrir mon véritable pouvoir : J’étais capable d'envoûter bêtes et gens juste en me servant de cet instrument en plus que ma capacité à me régénérer.


Un nouveau village, de nouveaux habitants, de nouveaux marchés, marchant dans les allées de terre battues, le visage fermé, je marchais à côté de ma mère qui s’évertuait à échanger ce que la forêt ne pouvait nous donner contre les animaux que j’avais piégé en jouant de la  flûte. Autour de nous les enfants chahutaient, leurs cris venant se mêler aux négociations des adultes, cette agitation me fatiguait. Vivre dans la forêt ne m’avait pas aidé à améliorer ma sociabilité, bien au contraire, contre toute attente je n’enviais rien à ces enfants. Je n’avais aucune envie d’aller me mêler à eux, d’apprendre à les connaitre. Tandis que je faisais rouler ma flûte entre mes doigts, je détournais le regard afin de me concentrer sur ma mère. Elle venait de s’arrêter devant des broches, pourquoi ? Nous n’avions guère besoin de cela. « Mère avons-nous bientôt fini ? » Un sourire angélique aux lèvres, j’attendais la réponse de cette dernière priant pour qu’elle m’apprenne que nous retournerions bientôt chez nous. Je ne me sentais pas à ma place ici. Je ne savais même pas où nous étions, et ce détail m’importait peu en réalité. Mais la quiétude de ma forêt et des esprits me semblait bien loin. Malheureusement, ma mère n’était pas vraiment comme moi, elle aimait parler de temps en temps avec les Hommes. Je ne comprenais pas comment elle faisait pour les apprécier, eux qui nous avaient chassés sans répit. Eux qui m’avaient torturé, qui m’avaient laissé pour morte alors que je n’étais âgée que de trois ans. Sans grande surprise elle m’apprit que nous venions à peine d’arriver et que par conséquent je ferais mieux d’aller me promener dans le village sans pour autant trop m’éloignait et en faisant attention. Acceptant avec une moue déçu je m’éloignais d’elle cherchant un endroit au clame où j’allais pouvoir attendre seule. C’est ainsi que je rencontrais ce garçon : Arthur. Désireux de montrer qu’il était leader de son groupe, ce dernier se mit en tête de venir m’embêter. « Tu viens d’arriver n’est-ce pas ? » Tournant la tête vers lui, je ne répondais pas et continuai à avancer. J’avais pensé que mon absence d’intérêt aller lui faire changer de cible. Il n’en fut rien. Alors que je venais de m’arrêter devant une fontaine je déposais ma flûte devant moi et me lavais les mains. « Tu ne sais pas parler ? » Laissant un soupir s’échapper de mon corps, signe de mon exaspération, je me retournais pour lui faire face en rageant mon précieux instrument dans ma sacoche. « Je sais parler, mais je n’ai pas envie de parler avec vous » répondis-je, avec un sourire, tout en passant devant lui désireuse de mettre de la distance entre lui et moi. Ce fut lorsque je passais près de lui qu’il me poussa violemment au sol, couvert par les rires de ses camarades. Ma chute, me rappela avec violence la nuit où les hommes de mon village m’avait jeté à terre après m’avoir battu, serrant les dents je lançais un regard foudroyant en provenance du garçon et me releva. Je me vengerais, je m’en étais fait la promesse, plus personne ne me battrait que ce soit un enfant ou un adulte plus jamais personne lever la main sur moi. Il ne le savait pas encore, mais en faisant ce geste il venait de réveillé mon esprit de vengeance. « Tilia ! » Voyant ma mère accourir vers moi, je la rassurais en disant : « Je vais bien mère ne vous en faites pas. » Tout comme moi ma mère fusilla les garçons du regard coupant ainsi court à leur rire et m’apprit que nous n’allions pas tarder à partir. Hochant la tête avec obéissance, je commençais à la suivre tandis qu’Arthur ajouta d’une voix moqueuse et supérieur : « C’est ça va dans les jupons de ta mère » « On se reverra j’en suis certaine » concluais-je un sourire machiavélique sur les lèvres. Ma remarque déclencha un nouveau fou rire dans l’assemblé, gravant le visage du garçon dans mon esprit je m’en allais prévenir ma mère que j’allais partir vers la forêt.
Une fois arrivée à l’orée de la forêt je portais ma flûte à mes lèvres, laissant les souvenirs de notre rencontre m’envahir, je fermais les yeux, le visage d’Arthur en tête et commençais à jouer. Laissant les notes s’envoler, je continuais jusqu’à ce que je ressente l’esprit du petit avorton lié au mien. Lui soufflant l’idée d’aller dans la forêt, je laissais ma victime venir vers moi. Comme elle me l’avait promis ma mère me rejoignit rapidement et nous retournèrent dans la forêt. Ce jour-là j’avais fait exprès de ralentir notre ascension, je ne voulais pas perdre l’esprit du garçon. Décrétant que j’avais faim, ma mère ne chercha pas à voir plus loin et me proposa de m'asseoir et de me faire manger un peu du pain qu’elle venait d’acheter. Tandis qu’elle partait cueillir quelques fruits, je ressortais mon instrument et en jouais une fois de plus pour que mon envoûtement emmène Arthur devant moi. Levant mon envoûtement, je l’empêchais juste de partir, un sourire sadique aux lèvres, j’allais avoir ma revanche : « Je t’avais dit qu’on se reverrait ! » Cette simple phrase avait suffi à m’emplir d’une joie sans égale, l’ivresse de la vengeance me fit sourire davantage. Face à moi ma victime me traita de sorcière, pleura comme un enfant. Sa détresse nourrissant les esprits et mon pouvoir, je l’avais laissé un moment à pleurer incapable de fuir grâce à mon envoûtement. Il était comme emprisonné dans son propre corps. J’étais la maîtresse de ses mouvements, lui n’était qu’un pantin, mon pantin. Prenant un couteau dans le sac de ma mère, je me dirigeais vers lui, l’œil fou. Plantant la lame dans son bras j’admirais le sang couler le long de sa peau tout en lui demandant s’excuser pour son geste. Une requête qu’il accepta en répétant milles et une fois qu’il était désolé de m’avoir jeté à terre. Tout cela n’était que des mots, des mots destinés à sauver sa peau. Pathétique, pensais-je avant de lui trancher la gorge sous les yeux de ma mère qui laissa un cri de surprise s’échapper de sa gorge, tandis que je me retrouvais couverte du sang de ma victime. Essuyant ce dernier de mes lèvres d’un revers de main ivre de pouvoir. J’avais huit ans ce jour-là et Arthur ne serait que le premier nom d’une longue liste.


Mon premier meurtre avait décuplé mes capacités magiques. J’en voulais plus. Toujours plus. La nuit étant tombée, je regardais les étoiles à travers les branches des sapins. Un spectacle splendide, derrière moi ma mère semblait s’échiner à fabriquer une potion, si j’en jugeais aux nombreuses fumées qui s’échappaient de son chaudron. Depuis que j’avais tué ce garçon, elle était plus anxieuse. Elle créait plus de potions te prononçait plus de formule magique. Je savais que j’avais engendrée cela, notre maison aussi simple soit-elle était devenue une forteresse entourée d’un nombre incalculable de sortilège de protection. Je me demandais souvent de quoi elle avait peur. Les villageois ? Cela me paraissait ridicule, ils étaient si facile à duper, nous étions assez forte pour les canaliser ; Pourtant, ils étaient la seule menace autour de nous, les animaux de la forêt étaient mes amis, ils me protégeaient et veillaient sur moi quand je jouais dans la forêt. Quand à mon père, il me paressait impossible que ce soit lui l’œuvre de  la peur de ma mère. Il ne c’était jamais manifesté malgré mes nombreuses prières.
Une présence s’enroulant autour de moi, je souriais en me levant, les esprits. Je les sentais danser autour de mon corps de petite-fille. Hypnotisée par leur puissance et enivrée par mon désir de découverte, je partais m’enfoncer dans la forêt sans prendre la peine de prévenir la femme qui m’avait donné la vie.

Après plusieurs minutes, j’entendais une louve hurler à la nuit, s’en suivit de nombreuses alerte parvenant de tout les éléments qui m’entouraient. Quelque chose n’allait pas, courant vers ma maison, je sautais au-dessus des branchages avec agilité, avant de voir des paysans, à quelques mètres de ma demeure, tous armés de fourche et de torche. Que voulaient-ils ?
Contournant ces derniers, je courrais à nouveau vers ma mère, désireuse de l’alerté de la présence de ces hommes. Quelques minutes plus tard, j’avais enfin atteint mon but, passant outre les pièges que ma mère avait posé, j’allais la prévenir à bout de souffle. « Ils viennent pour le garçon ! » lâcha la sorcière, une lueur de peur dans les yeux, avant de reprendre son visage de marbre, dent serré. «  Chérie va dans la forêt, grimpe à un arbre je m’occupe d’eux, mets toi à l’abri ! » « Trop tard » lâchais-je, en sentant les esprits s’agiter autour de la barrière magique, puis les hommes arrivèrent. Me redressant, je levais la tête avec fierté, tandis que ma mère allait à leur encontre je prenais possession de ma flûte, prête à user de cette dernière malgré le fait que je ne savais pas si j’allais être capable de désarmé les six hommes armés jusqu’aux dents. Ma mère jouant les paysannes innocente elle tentait de dissiper les doutes auprès de ces derniers. De mon côté, je ne perdais pas une miette de ce qui était en train de se passer, écoutant les esprits me prévenir des dangers qu’ils représentaient pour nous, même en dehors du périmètre invisible que ma mère avait tracé depuis quelques jours. Me rapprochant de la personne la plus importante pour moi je ne lâchais pas les hommes du regard, j’avais peur. En cet instant précis j’avais peur, mais pas pour ma vie, pour celle de ma mère. Je savais que c’était elle la seule de mortelle, contrairement à moi. Cette dernière tendant sa main par pur automatisme, me venais contre elle, toujours entourée par les esprits. Si j’avais su, je ne serais jamais revenue  vers elle, je serais restée dans l’ombre comme je savais si bien le faire. J’étais celle qu’ils recherchaient, et j’ignorais cela. Un des hommes ayant un dessin de mon portrait assez précis, il appela l’interlocuteur de ma mère, en lui faisant un signe de la tête vraisemblablement affirmatif. Un geste qui ne fut guère ignoré par mon modèle qui me repoussa derrière elle. « Madame, veuillez-vous nous donner votre fille, nous avons quelques questions à lui poser ! » Sentant ma mère se tendre de tout son long, elle refusait d’un geste de tête, tout en me murmurant de fuir sans attendre. Obéissante, je partais, sans pour autant quitter ma mère de mon champ de vision. Si ma mère semblait continuer de dialoguer avec l’inconnu, je sentais les esprits s’agiter, sortant du périmètre protégé, je me dissimulais derrière un arbre, avançant discrètement vers le groupe d’homme. Je ne sais comment l’interlocuteur de ma mère parvint à passer outre les sortilèges de ma mère, mais quand je les ai retrouvé, celui qui désirait me voir était face à ma mère qui était au sol. Elle c’était fait frapper. Sentant la colère monter en moi je demandais aux esprits qui tournaient toujours autour de mon être de venger ma mère. Je ne savais pas que cela aller marcher, mais la seconde d’après je les avais senti s’éloigner et l’agresseur de ma mère hurler de douleur, déclenchant ainsi l’inquiétude de ses compères. Ma flûte au bord de mes lèvres je sortais de ma cachette et commençais à jouer en me focalisant sur le cavalier qui avait choisi de se rendre auprès de l’homme qui hurlait de douleur. De son côté ma mère me cherchait de regard je l’entendais m’hurler de partir, mais je l’ignorais la vengeance m’enivrant, j’ordonnais à l’homme dégorger son ami. Un ordre qu’il exécuta déclenchant ainsi le cri de ma mère qui me suppliait d’arrêter, en vain. Un sourire vicieux aux lèvres je me retournais vers les autres hommes, qui s’élançaient vers moi, cette fois ce fut mes amis les esprits qui prirent ma défense tandis que je demandais à ma marionnette de me défendre. Ces derniers stoppèrent net l’ascension des quatre autres. J’ignorais d’où me venait cet obéissance, était-ce un nouveau pouvoir ? Qu’importe, admirant la pétrification des humains, qui n’avait de cesse de me traiter de sorcières je rigolais avec un certain sadisme avant d’ordonner à ma marionnette d’une simple mélodie meurtrière d’achever ses compagnons. Le sang des humains s’infiltrant dans le sol, je sentais la puissance des esprits augmenter, puis ma marionnette se suicida. Avant que ma mère ne me rejoigne, les joues inonder de larme sèche. « Tu n’aurais jamais dû faire cela Tilia. » « Il vous avait frappé  … » « Nous devons partir au plus vite, fait venir une chariote ainsi qu’un cheval, nous partons dans la soirée »  

Comme l’avait prévu ma mère, nous avions déménagées  à bord d’une chariote que j’avais dérobé. Après plusieurs jours de voyage, nous nous installâmes dans une nouvelle maison abandonnée que les hommes des villages des alentours retapèrent sans s’en apercevoir. Un le matin, un autre l’après-midi, un autre la nuit, un roulement bien organisé que je réalisais afin de me faire pardonner auprès de ma mère. Oui je culpabilisais de lui avoir fait quitter sa demeure, elle qui avait déjà tant fait pour assurer ma responsabilité. Elle voyait bien tout le mal que je me donnais pour réparer mon erreur, mais ma manie d’assouvir chacun de mes désirs en utilisant ma magie pour ne pas me salir les mains, semblait l’agacer. Pourtant on avait besoin de la force d’un homme pour réaliser les gros travaux. Elle ne pouvait nier l’évidence. Je pense que c’est pour cela qu’elle m’a laissé faire. Après une semaine de dur labeur pour mes esclaves, nous avions une nouvelle maison.
Désormais, je faisais plus attention à mes excès meurtrier, d’ailleurs j’ai cessé de tuer pendant plus d’un an afin d’assurer un meilleur avenir à ma mère. Mais, je ne pouvais fuir ma véritable nature. J’aimais rependre le sang. J’aimais terroriser les humains. Seulement, j’aimais d’autan plus ma mère. Alors au lieu de les tuer, je m’entrainais à utiliser mon nouveau pouvoir en me servant des esprits pour assouvir mes envies. Ainsi j’arrivais à créer un certain chaos, sans avoir besoin de me jouer de  la flûte, bien que cela n’avait pas la même efficacité en effet pour que les esprits puissent vivre à travers les humains il leur fallait une certaine puissance que seul le sang pouvait nourrir. Un luxe que je ne voulais plus m’offrir.

Tout allait pour le mieux pendant plusieurs mois, jusqu’à ce que la personne que j’aimais le plus au monde commence à changer. Je la sentais s’enfoncer un peu plus dans la folie. Parfois, elle ne me reconnaissait plus, d’autres fois elle se mettait à fabuler sur un certain roumain, bien qu’elle ne s’attardait jamais sur ce sujet. Puis les mois passèrent et sa folie n’avait de cesse de se décupler, petit-à-petit elle se mit perdre le contrôle de ses pouvoirs. Puis un jour, toutes ces nombreuses défaillances firent surface en même temps. Elle ne me reconnaissait plus, j’étais devenue une menace. Une menace qu’elle devait éradiquer. Ce nouvel épisode de ma vie ne cessa de mettre un coup de plus dans mon cœur déjà assez abîmé par les épreuves.
Malgré les nombreuses attaques de ma tendre mère, je n’avais de cesse à l’aider, j’arrivais à la calmer, à la faire revenir en l’hypnotisant. Seulement, mes enchantements ne duraient pas éternellement, ma jeunesse couplé à mes erreurs de débutante n’était pas à la hauteur pour lutter contre la puissance des pouvoirs de ma mère. Je contrôlais les esprits quand elle avait pour spécialité la lévitation. Autant dire que je ne faisais pas le poids.
Je me rappelle d’un jour où cette dernière m’avait surprise au réveil, quatre de ces couteaux avaient fusé sur moi, je n’avis eu le temps que d’en éviter deux avant de me retrouver transpercer par les deux autres un dans le ventre l’autre dans le bras droit. La douleur avait été insupportable, mon cri de souffrance avait fait revenir ma sorcière de mère à elle. « Tilia oh ma chérie je suis tellement désolée » Retirant les couteaux de mon corps, je me forçais à sourire, ignorant la douleur qui me tordait l’estomac, ma main posée sur mon ventre pour stopper l’hémorragie, tout en essayant de rassurer ma mère qui courrait déjà partout pour me soigner. « C’est bon mère je n’ai rien, cela va guérir tout seule » Tandis que ma mère s’occupait de déposer une serviette mouillé sur mon bras en se confondant en excuse. Bizarrement j’avais beau être prise de nombreuse douleur, j’étais heureuse d’avoir retrouvé ma maman. Mes blessures se refermant, je retirais ma main ensanglanté de mon ventre en prenant la femme qui m’avait donné la vie dans mes bras. Un geste fatale qui fit retomber ma mère dans sa folie, à peine cette dernière m’avait rendu mon étreinte : « Qui êtes-vous ? Lâchez-moi ! » Cette dernière hurlant à nouveau je sentais des sanglots me tordre la gorge, reculant avec rapidité, je courrais loin d’elle, pour atteindre ma flûte tandis que j’entendais cette dernière murmurer une formule magique, je jouais de mon instrument des larmes ruisselants le long de mes joues.

Il en fut ainsi pendant des mois. Avec le temps, j’avais fini par m’endurcir, je savais que ma mère s’en voulait éperdument à chaque fois qu’elle m’agressait. Je ne lui en voulais pas et j’étais prête à vivre ainsi encore pendant des années. Je priais régulièrement pour que mon père ne vienne pour la sauver. Je ne démordais pas de l’idée que je parviendrais à la sauver. Seulement, cette dernière ne me laissa pas le temps de réaliser cet exploit. Un jour, alors que je revenais de la chasse je l’ai retrouvé, pendu, une lettre s’imposant à moi qui expliquait son geste. Elle s’excusait de m’abandonné, mais elle ne supportait plus de me faire vivre cet enfer. Pour elle ce geste était un acte d’amour maternel. S’en suivit de nombreuses indictions sur la marche que je devais suivre pour m’en aller. Le cœur en miette, j’avais passé plusieurs heures à pleurer, au-dessus de la dépouille de ma mère que j’avais pris soin de libérer de sa corde avec maladresse. J’étais seule. Orpheline à douze ans, je ne parvenais pas à imaginer ma vie sans elle.  Ne parvenant guère à surmonter ma douleur, ce fut les esprits qui prirent le relais, pénétrant dans ma tête, ils me firent revenir à moi. Relisant les instructions données par ma mère, j’exécutais ses ordres tels un rebot, réunissant quelques vêtements, je gardais le collier que ma mère portait, l’enfilant à mon propre cou. Ma flûte en main ainsi que le grimoire de ma mère, j’embrassais une nouvelle foi le front de cette dernière avant de sortir de la maison. En une formule magique, j’enflammais notre demeure avant de fuir telle un automate loin de ma nouvelle maison.
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MessageSujet: Re: La joueuse de flûte - Sorcière de Salem - Fille de Dracula La joueuse de flûte - Sorcière de Salem - Fille de Dracula  EmptyMer 9 Sep - 16:59

De Tilia à Silke
La forêt et ses habitants furent mon unique famille durant de nombreux mois. Ces derniers bien que dépourvus du sens de la parole, ont été plus que les Hommes n’avaient été pour moi en 12 ans. Ils étaient tous différents, mais ils ne cherchaient pas à détruire, ni violer les libertés de la nature, bien au contraire, tout comme moi ils la respectaient. Ils avaient bien plus de valeur que les Hommes.

Guidée par les esprits, mon errance me mena à Hamelin, une ville où les rats avaient élu domicile. Une situation que les habitants de ce village ne supportèrent plus. Ils tentaient de les chasser de milles et une manière, en vain. Consciente que cette situation était une aubaine, je partais quérir le maire de la ville, lui promettant de le débarrasser de tous les rats de sa ville en échange d’un salaire. J’avais fixé le montant de ma prestation  à trois pièces d’or. Une somme que le maire c’était engagé à me payer sans même tenter la moindre négociation. Bien que ce dernier semblait sceptique, il me laissa ma chance. Quel idiote j’avais fait ce jour-là. Une fois le contrat fait je me mis au travail, m’asseyant sur le rebord d’un mur, je sortais ma flûte, pensant aux rats et je commençais à jouer. Mes doigts dansant le long de ma flute, je me laissais envouter par la mélodie que je jouais. Autour de moi, je sentais les esprits des rats présents dans le village tomber sous mon emprise. Ils étaient si nombreux que je cessais même de tenter de les compter. Au bout de plusieurs minutes j’ouvrais les yeux, ils étaient tous là, tous autour de moi, un tapis noir remplissant la terre de la grande place. Un sourire resplendissant sur les lèvres je me levais en évitant soigneusement de mettre les pieds sur un de ces rongeurs. Demandant aux animaux de me laisser passer par la pensée je continuais de jouer, les menant hors du village.
Une fois ces derniers assez loin du village, je leur ordonnais de ne plus revenir ici. Ma part du contrat rempli, je retournais à Hamelin, victorieuse et fière. C’était la première fois que cela m’arrivait. C’était la première fois, que j’usais de mon pouvoir pour le bien des Hommes, et non pas pour assouvir une vengeance. Ma mère aurait été si fière de moi, songeais-je nostalgique.
Seulement une fois que je me trouvais face au maire de la ville ce dernier me rigola au nez. Me traitant de sorcière. Il m’apprit que jamais il ne me paierait pour un être comme moi, que je n’étais qu’une gamine. Son insulte mêlée au fait qu’il se moquait de moi me mit hors de moi. Il allait me le payer. Il me ridiculisait. Menaçant de faire revenir les rats dans la ville si je n’étais pas payer le maire ne voulut rien entendre. Je m’étais fait bernée. En guise de récompenses se derniers appela des hommes qui me saisirent par les bras. Je ne touchais plus terre, la colère s’emparant de chaque infime partie de mon corps je cessais de crier. Les deux hommes me jetèrent dans la rue, comme on jette un détritus. Ma chute fut la dernière erreur qu’ils commirent, le dernier acte qui signa mon désir de vengeance.  Tournant la tête après m'être relevée,  je vis tous les regards des habitants se poser sur moi, les hommes se riaient de moi tandis que les femmes me regardaient avec pitié. Blessé et ridiculisé je me laissais envahir par les esprits de la forêt qui comme moi était en colère, un sourire sadique s’installa sur mes lèvres. Je serais la dernière à rire, me promis-je tandis que je m’enfonçais dans la forêt.
A l’abri des regards, je grimpais sur un rocher et sortais ma précieuse flûte. Jouant en pensant à chaque enfant du village, je me délectais dés lors de la futur souffrance que j’allais créer. Depuis mon premier meurtre j’en avais commis d’autres. Deux ou peut-être trois, qu’importe, mais à chaque fois je ressentais la même chose. J’aimais voir les pleurs de mes victimes, j’aimais voir la peur dans leur yeux, j’aimais les voir souffrir et là j’allais m’en prendre aux seuls personnes capable de faire sombrer tout un village dans le chaos le plus profond : leur progéniture. Je ne savais pas vraiment d’où me venaient ce désir de vengeance, de pouvoir et le sadisme dont je faisais preuve pour le réaliser. Ma mère était pas comme cela, elle pardonnait facilement contrairement à moi. Peut-être que cela provenait donc de mon père, comment savoir songeais-je tandis que je voyais tous les enfants d’Hamelin face à moi. Un frisson de plaisir parcourant mon corps ce fit naître un nouveau sourire malsain sur mes lèvres. Continuant de jouer en ouvrant la marche vers la grotte abandonnée dans laquelle j’avais dormi quelques nuits plus tôt, je sentais les esprits de ses pauvres innocents si proche du mien que j’en eu presque de la compassion. Une compassion que je balayais en repensant à la manière dont on m’avait publiquement humilié.
Une fois arrivée à destination je les fis entrer dans cette dernière et boucha la sortie avec l’aide de l’esprit de la forêt. Après avoir endormi les enfants dans un dernier élan d’humanisme je m’éloignais de ces derniers pour retourner près du village. Le jour allait se lever et je ne voulais pas rater ce moment où les parents allaient découvrir que leur progéniture n’était plus dans leur lit.
Ce fut la première et la dernière fois où je m’en suis pris à des enfants innocents afin de punir les crimes de leurs parents. De par cet acte je fus surnommée « La joueuse de flûte », un surnom qui parcourra rapidement les territoires et les villages me rendant ainsi tristement célèbre.

Partout où je passais le sang coulait, aussi mon surnom fut également accompagné par la liste des crimes que j’avais commis, bien entendu ces derniers n’étaient pas tous recensés et parfois celui de d’autres personnes venaient s’accoupler au mien. Mais qu’importe j’aimais ça. Rapidement j’appris que le sexe était également un magnifique moyen de vengeance, certainement l’un qui faisait le plus souffrir, seulement une fois encore cela me répugnait de m’accoupler avec des humains. Aussi je n’utilisais ce moyen de vengeance uniquement en dernier recours. Lorsque la chaleur humaine me manquait, certes cela était extrêmement rare, mais avant d’être une sorcière, une fille de la forêt ou d’être la joueuse de flûte j’étais surtout une femme, une humaine. Du moins ça encore c’était ce que je pensais.

Aux alentours de mon vingt-quatrième printemps, je cessais de vieillir. Comme antan, j’étais capable de me régénérer sans avoir besoin de soin et bien entendu je ne tombais plus malade. J’étais devenue immortelle sans même savoir pourquoi. Au début cette question m’avait perturbé mais comme souvent je la mettais de côté en me disant qu’un jour j’aurais la réponse. Protectrice envers la forêt et les esprits je m’étais engagée à ne tuer que les personnes qui s’en prendraient à elle ou à moi. Plus les années passaient et plus mes pouvoirs se perfectionnaient, désormais je pouvais appeler les esprits et leur parler sans peine. Ces derniers avaient une parfaite confiance en moi et n’hésitaient plus à me confier leur pouvoirs lorsque je le demandais. Cette puissance, me rendais si heureuse. J’avais l’impression que rien ne pourrait m’atteindre d’être parfaitement invincible. Je savais lire et écrire, une aubaine pour une fille en cette époque. J’étais fière de moi et heureuse dans ma solitude.
Sentant la souffrance de la forêt me tiraillait de toute part, je me levais en sursaut. Quelques part dans la forêt noir les Hommes meurtrissaient ma précieuse demeure. Sans réfléchir plus je demandais aux esprits de me guider vers l’endroit où le crime était commis. J’avais marché pendant des heures, mais dès que j’étais passée à l’endroit où les Hommes avait amputé les biens de la forêt je sentais les esprits de la forêt figé. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Ils s’étaient tellement agités durant mon voyage que je ne pouvais comprendre pourquoi ces derniers étaient aussi calmes. C’était un calme feint, ils y étaient contraints. En plus de meurtrir la forêt les habitants de ce village avaient réduit les esprits au silence. C’était trop. Ils avaient osé faire bien plus que ce que tous les autres avait osé faire. Ils allaient donc en payer le prix. Entendant le nom du notaire de ce village qui avait été le premier à donner l’idée de commettre ce crime je promettais aux esprits qu’il serait le premier à payer les conséquences. Ce jour-là je m’étais enfoncée le plus loin possible dans la forêt, près du ruisseau j’avais attendu la nuit. Une fois la lune à son zénith j’avais commencé à jouer. Une fois le notaire face à moi je l’avais légèrement torturé afin d’assouvir l’esprit vengeur de la forêt. Sa souffrance diminuait celle des esprits. Une fois lassé par ce dernier je l’égorgeais. Chaque nuit, un nouvel adulte disparaissait, parfois deux mais jamais plus. La journée je me délectais de la peur des habitants tandis que la nuit je me délectais de leurs souffrance. Les esprits de la forêt noire étaient les plus méchant que j’avais côtoyé, leurs colère était sans égale, ils étaient puissant et terriblement attirant. Leur noirceur m’envoutait et ils me rendaient bien mes services. Rapidement les enfants du village tentèrent de retrouvé leur parents fraîchement tué, une quête qui se solda par leur mort.  En moins d’un mois le sortilège que les adultes avaient lancé sur les esprits prit fin et les enfants du village étaient tous orphelin par ma faute. Malgré le fait que je sois également orpheline je n’ai jamais ressenti la moindre culpabilité. En y repensant, je pense que les esprits de la forêt noire les avaient balayés pour moi. Mais qu’importe, j’avais beau avoir assassiné chaque adulte du village, pour la première fois depuis que j’assouvissais une vengeance j’étais restée à proximité du village. Un petit garçon m’intrigué, j’avais entendu ses pleurs, j’avais entendu son frère aîné le traiter plus bas que terre. J’avais vu cette lueur dans ses yeux. Il avait quelques choses de spécial en lui entouré par ses sœurs il tentait de faire taire sa douleur. J’avais crée sa douleur. Une partie de ce garçon me rappelait la mienne quand ma mère était partie. Laissant une larme rouler le long de ma joue je m’adossais contre l’arbre. Aussitôt les esprits de la forêt vinrent se réunir autour de moi comme pour me protéger de mes propres sentiments. Ils voulaient que je reste afin de protéger les intérêts de ses bois. Seulement je ne pouvais pas, rester me couper les ailes. Leur soufflant mon intérêt pour le jeune garçon, je leur fis partager mes sentiments et m’en allait sans me retourner.

A vingt-six ans j’avais plus de sang sur les mains qu’une personne en fin de vie. J’avais tellement fait couler le sang que je ne parvenais plus à m’en passer.

Les années passèrent et je continuais ma guerre. Je ne me laissais aucun répit. Mais qu’importe les endroits que je visitais je ne pus m’empêcher de retourner dans cette forêt noire. Pourquoi y étais-je retournée ? Elle n’avait pas besoin de moi et pourtant j’étais là. Ouvrant mon esprit à ceux de la forêt je fus accueillie comme une vielle amie. J’y suis restée quelques jours avant de partir à nouveau. J’étais retournée dans le village que j’avais dévasté trente-ans auparavant. Il était abandonné. Plus personne n’y vivait depuis des années. Entendant la rumeur qu’une terrible bête sévissait dans les bois du Gévaudan je m’y rendais. Ma curiosité piquée à vif, je voulais connaitre l’identité de cette bête et s’il s’agissait d’une menace pour la forêt je la tuerais.
Utilisant la magie pour arriver plus rapidement à destination, j’ouvrais une fois de plus mon esprit à ceux de cette forêt. Beaucoup de sang avait été versé dans ces lieux. Ces derniers ne souffraient pas, ou peut-être qu’ils ne me montraient pas tout. M’armant de patience je me rendais dans le village du Gévaudan, afin de voir l’état des habitants. Ils étaient paniqués, apparemment ils avaient perdu beaucoup de leur proches, ils sacrifiés leur meilleurs animaux afin de satisfaire l’appétit de la bête. Un sourire amer aux lèvres je les trouvais tellement ridicule. Ils s’agitaient comme des idiots. Une récompense était donnée à celui qui tuerait la bête. Arrachant le papier du mur je l’examinais avant de le lancer par terre. Retournant dans la forêt je grimpais à un arbre et m’asseyais sur une d’entre elle pour attendre que la bête apparaisse. Sortant ma flûte de ma sacoche, je la nettoyais légèrement. Portant cette dernière à mes lèvres je commençais à jouer avant de m’arrêter net. Non, je n’avais pas envie de piéger cette bête. Je ne voulais pas la soumettre à mon bon vouloir. Rangeant mon instrument je m’accordais quelques heures de sommeil en attendant une nouvelle attaque.
Entendant des cris, je me réveillais en sursaut, descendant de mon perchoir, je courrais vers le village. A peine étais-je arrivée que je vis un homme moitié mort me suppliait de l’aider et d’aider sa femme. Haussant un sourcil, je l’ignorais. Les humains n’avaient jamais rien fait pour moi alors pourquoi est-ce que je ferais quelque chose pour eux ? Courant vers l’ombre de la bête je le poursuivais le contraignant ainsi à lâcher sa proie. La dite femme. Elle était morte. Sautant avec élégance sa dépouille ensanglantée et légèrement mutilée, je continuais ma course poursuite. Je ne voulais pas que la bête ait peur de moi, mais comment lui faire comprendre ? Elle était bien plus rapide que moi. M’arrêtant, je souffle court je m’adossais à un arbre et rigolais. Appelant les esprits, je leur demandais d’apaiser la bête et de lui monter qu’elle n’avait rien à craindre de moi. Un sourire radieux sur les lèvres malgré ma difficulté à reprendre mon souffle, je me donnais un nouveau but : Approcher la bête. Décidant d’aller me laver dans une rivière je déclarais forfais, me promettant de recommencer à nouveau.

Quelques temps plus tard, je le revis, il était sous sa forme de bête, il ne ressemblait à aucune autre. La noirceur de son pelage et la vivacité dans ses yeux m’avait tout de suite marqué. Souriant avec gentillesse, je tentais de m’approcher de lui, ayant droit à un feulement je m’arrêtais avant de planter mon regard dans le sien. Il n’avait rien à craindre de moi. Je n’avais pas peur de lui, s’il avait voulu m’attaquer il l’aurait déjà fait. Jetant à terre l’épée que j’avais fraîchement volée au forgeron, je ne le lâchais pas du regard. Je voulais qu’il ait confiance en moi, j’aurais eu plus de facilité en utilisant mon pouvoir mais sans savoir pourquoi je ne pouvais pas m’y résoudre. Au bout de quelques secondes ce dernier recula. Ne part pas, pensais-je en avançant légèrement vers lui. Croisant son regard je m’arrêtais et son pelage tremblait, il secouait la tête de droite à gauche tandis que chacun de ses membres furent prit de tremblement. Ce dernier se levant sur ses pattes arrière, je sentais les esprits s’agitaient autour de lui tandis qu’il prenait la forme d’un homme. Muette, je sentais un sourire magnifique se graver sur mes lèvres. La bête était donc un homme. Cela aurait pu me répugner. Mais il n’en fut rien. Il avait un côté sombre et ténébreux qui me rappelait quelque chose, sans que je ne puisse savoir quoi. Sa beauté singulière était tout ce qui a de plus agréable à regarder et pour une fois je ne ressentais pas ce mépris pour cette apparence. Il était différent. Ce jour-là nous avons pu échanger quelques mots, et c‘est ainsi que j’appris son nom Aloys. Il venait de la forêt noir. Il était orphelin. Il était l’orphelin qui m’avait tant troublé. Comme moi il avait cessé de vieillir depuis des années déjà. Pour ma part je lui avais appris qui j’étais sans pour autant lui avouer que j’avais été l’actrice principale de ce qu’il était devenu.
Contre toute attente sa présence ne me déplaisait pas, certes j’avais toujours besoin de me retrouver seule quelques fois, mais avec lui j’étais relativement bien. Il était d’ailleurs l’une des rares personnes avec lequel j’avais parlé depuis mes années d’errance. C’est ainsi que je découvrais qu’il menait le même combat que moi et que les habitants du Gévaudan avait essayé de découvrir les secrets de la forêt en la souillant. Eprise du même désir de vengeance que lui je m’unissais à lui afin de punir les habitants. Une association sanguinaire et terriblement jouissive. Face à nous les habitants du village vivaient dans la peur soupçonnant même leur voisin d’être la bête. De nombreux chasseurs se mirent en chasse.
Un jour alors que j’entamais mon deuxième combat de la journée, j’étais partie trop sereine. Ma vanité eux raison de moi, n’ayant pas assez prit soin de mes arrières l’un d’entre eux me transperça de son épée. La douleur avait été terrible, c’était la première fois que cela m’arrivait. Poussant un cri étouffé, il me fallut quelques secondes avant de réaliser que j’étais une nouvelle fois blessé. J’étais tombée à terre, Aloys se chargea de tuer les derniers chasseurs me sauvant ainsi la vie avant de venir vers moi. L’inquiétude se lisait dans ses yeux.  Bien qu’il ne l’exprimait pas il était tendu. Avait-il peur de me voir mourir ? Plantant mon regard dans le sien je posais ma main sur sa cuisse en disant pour la première fois depuis toute mon existence : « Merci ». Arrachant l’épée malgré les protestations de mon acolyte j’ajoutais avec un air légèrement hautain, malgré la souffrance que je ressentais : « Tu ne croyais quand même pas que j’allais rester empalée sur cette épée pour le restant de ma vie. Je vais guérir, mais je pense que ce soir tu vas devoir faire cavalier seul … »
Je pense que c’est ce jour-là où j’ai vraiment considéré Aloys comme un ami. Il m’avait sauvé la vie et m’avait ainsi prouvé que je pouvais avoir confiance en lui et que les liens que nous avions créés depuis notre rencontre étaient réellement sincères. Au fil des jours nous devinrent amant. Une expérience qui fut terriblement agréable, avec lui tout était différent qu’avec les autres humains. Mais notre relation fut très éphémère, une fois notre mission accompli nous nous séparèrent. Je m’étais promis de ne pas l’oublier et de tenter de le revoir un jour, mais comme d’habitude j’avais fait taire mes émotions et j’avais une nouvelle fois plongée dans ma solitude si réconfortante. J’accomplissais mon devoir sans faiblir.

Les siècles passèrent et nos chemins se recroisèrent à de nombreuses reprises. Solidifiant ainsi  nos liens, notre duo était sanglant, dès que nous nous retrouvions c’était dans un bain de sang que cela finissait. Un autre point qui me faisait apprécier nos rencontres. Amant de quelques jours nous y trouvions tout deux notre comptes et c’était tout ce qui importait.

Un jour alors que je me retrouvais au mauvais endroit au mauvais moment. Une habitude direz-vous ? Je n’irais pas vous contredire là-dessus. Bref qu’importe, un jour alors que je me promenais dans un chantier qui traversé la forêt, je vis un groupe de brigand attaquer un homme qui n’avait visiblement rien fait. J’avais été attiré par cet homme, il semblait à bout de force. Les bandits m’attaquèrent aussi, intrépide, je m’étais engagée dans le combat sans broncher tuant de sang-froid plusieurs d’entre eux accordant ainsi un peu de répit à l’inconnu qui avait trouvé la force de me venir en aide. Une épée se plantant dans mon cœur, je retins un cri de souffrance tandis que je m’effondrais au sol accompagné par l’inconnu qui venait également de se faire tuer. Mon sang s’échappant de mon corps, je serais les dents pour ne pas hurler quand une autre épée vint se fourrer dans mon cœur poussant mon dernier souffle dans une énorme souffrance : j’étais morte.
Ma mort avait été douloureuse certes, mais le plus douloureux était bel et bien de revivre. Ouvrant les yeux je prenais ma première respiration avalant ainsi de la terre. J’avais sommairement été enterré comme une vulgaire créature, utilisant les esprits de la forêt pour me sortir de là. Je sortais de ma « tombe » toussant avec douleur. Mes membres raidit me faisaient terriblement mal. Je détestais ça. C’était la deuxième fois que je ressuscitais. Enfant j’avais déjà souffert m’ais j’avais oublié ce que cela faisait. Crachant la terre que je venais d’avaler, j’étais bien trop centrée sur ma propre personne pour m’apercevoir que l’inconnu qui c’était également fait tué était également débout. Ce n’est qu’en l’entendant rouspéter que je m’aperçue de sa présence. « Vous aussi ? » « Ils vont me le payer ! Mademoiselle c’est un plaisir ! » Alors que j’allais lui répondre des cris se manifestèrent derrière nous. Il fallait fuir. Après avoir lâché que le plaisir était partagé je m’enfuyais, je jetant à corps perdu dans la forêt. Semant ainsi les hommes qui nous avaient vus sortir de terre. Cet inconnu était mon père, Dracula, mais je ne le saurais jamais. Malgré tout, il m’a toujours intrigué, mais je n’ai jamais chercher à savoir qui était cet inconnu.

Retrouvant Aloys pour de nouvelle quête je perpétuais massacre sur massacre, jusqu’à ce qu’une envie de renouveau me frappe à nouveau. Cela faisait bientôt un millier d’année que je vivais sur cette terre. Utilisant la magie des sorcières de Salem, je débouchais avec surprise dans un monde que je ne connaissais pas. Loin du mien. Au début je m’étais demandé si j’arriverais à le retrouver, mais cette interrogation fut vite rattraper par un nouveau sentiment d’exaltation. Tout dans ce monde m’était inconnu. Les esprits réagissaient autrement ici. C’était tellement étrange. C’est dans ce monde que je rencontrais la sorcière Morgane. Au début je m’étais méfié de cette femme. Elle était une humaine donc par définition un être fourbe et dépourvu de valeur éthique, mais elle m’apprivoisa. Me prenant sous son aile elle m’aida à apprendre de nouvelles pratiques magiques. Elle fit renaître des souvenirs que je pensais enterrée depuis longtemps. Cette femme me rappelait ma défunte mère lorsqu'elle m’apprenait de nouveau tour. J’étais une très bonne élève, les siècles m’avaient permis d’être plus patiente et plus appliqué. Je respecté beaucoup Morgane, même si j’avais ma manière à moi de lui montrer. Je suis resté presque un année entière en sa compagnie jusqu’à ce que l’appel de la forêt me fasse fuir. Je lui avais laissé un simple mots pour la remercier et j’étais partie. Comme à mon habitude je n’avais pas tourné la tête. Dans ce nouveau monde j’y ai passé quelques années. Avant de retourner dans le mien. J’aurais pu continuer ainsi jusqu’à la nuit des temps, mais la malédiction en décida autrement.  


Mon nom est Silke Adamcki, d’origine Bulgare, je n’ai pas eu une enfance des plus idylliques. Fille de riche entrepreneur bulgare, j’ai dû faire face à la mort de ma famille dans un incendie meurtrier où je fus l’unique survivante.
Après cela je fus transportée de famille d’accueil en famille d’accueil. Du plus loin que je me souvienne je n’en ai jamais aimé aucune. Elles n’en avaient que pour mon héritage. Un héritage maudit à mes yeux. Je n’en voulais pas. Je n’en avais jamais voulu.

Les années passèrent et je me retrouvais confronté à de nombreuses tentations. Mes fréquentations n’étant pas des plus recommandables je suis toujours restée dans le droit chemin. Jusqu’au jour de mon dix-huitième anniversaire.

Le souffle court, mon cœur battant à tout rompre je me sentais prise aux pièges. Face à moi l’homme qui m’avait accueilli dans sa famille m’avait bloqué contre le comptoir de la cuisine. Son haleine putride me donnait la nausée. Je tentais de le repoussais, mais en vain ce dernier me maintenait fermement coinçait. Des larmes plein les yeux, j’hurlais, demandant de l’aide à n’importe qui. Une attitude qui déclencha un fou rire envers mon nouveau tuteur. Tandis qu’il m’apprenait que nous étions seul et que je pouvais bien crier tant que je voulais cela ne changerais rien, je tentais de trouver une solution. Les lèvres de ce dernier se déposant avec violence sur les miennes, je laissais mes mains chercher quelques choses pour m’aider. Au bout de quelques secondes, je sentais un manche. Le saisissant sans même chercher à savoir ce que c’était je rompais avec dégoût notre baiser et le frappait. Ce n’est qu’une fois que je vis le sang gicler sur mon haut que je compris la nature de mon arme. Un couteau de cuisine. Mon agresseur s’éloignant de moi, je le poignardai à plusieurs reprises. Je déversais ma haine et ma colère sur lui en lui enfonçant la lame dans chaque partie de son corps jusqu’à ce que ce dernier cesse de bouger.
Ce n’est qu’une fois que l’adrénaline disparu que je m’apercevais avec horreur ce que j’avais fait. J’avais tué un homme. Je l’avais poignardé de sang-froid et j’avais apprécié cela. M’enfuyant à toute jambe à l’étage, je changeais de vêtement et rassemblait en vitesse quelques une de mes affaires avant d’allumer tous les gaz présent dans la cuisine. Après cela je courrais au garage afin de dénicher le pétrole que ce dernier avait acheté la veille. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes que je mis la main dessus. Vidant ce dernier le long des escaliers jusqu’à l’intérieur de la maison ressortant, je mettais le feu à l’extrémité extérieur du coulis de pétrole avant de prendre mes jambes à mon coup. Au bout de quelques minutes, l’explosion de la maison me parvint. Tout était fini. Moi qui avait passé tant de temps à lutter pour rester dans le droit chemin je venais de sombrer, de la pire manière qu’il soit.  

Je devais quitter la Bulgarie. Je savais que tout le monde allait savoir que j’avais commis ce meurtre et que j’avais fait exploser la maison. J’allais être condamné à mort pour cela. Je ne pouvais pas mourir. Je ne pouvais pas mourir pour un homme comme celui-là. Après avoir fait du stop, je fus prise par de nombreux conducteur qui me menèrent à la frontière du pays. Une fois là-bas, je dérobais des places d’avion direction le Maine en Amérique. Une nouvelle vie commençait, une vie que j’allais pouvoir mener comme je l’entendais. Enfin, il fallait encore que j’arrive à destination sans que les autorités Bulgare ne m’arrêtent. La mort de mon défunt tuteur faisait déjà la une de toutes les informations. Leur éternelle question étant de savoir si j’avais également péri dans cette explosion. J’avais pu entendre les témoignages des voisins et leur ressenti. Mais rien de tout cela ne me touchait. Il ne fallait pas que je laisse ma culpabilité prendre le dessus. Avançant tête baissée, je me faisais aussi discrète que possible.

Après plus de vingt-quatre heures passées dans l’avion, j’arrivais enfin à destination. L'Amérique du Nord s'offrait à moi. Mon premier réflexe fut de liquider une majeure partie de mon compte afin de pouvoir subvenir à mes besoins et s'en suivit d'une longue bien qu’intéressante visite des villes d'Amérique. Je me suis rapidement accoutumé à cette culture tellement différente de celle de la Bulgarie. N'ayant pas tellement le mal du pays, je n'ai jamais regretté mes choix. C'est d'ailleurs ces derniers qui me mirent sur la route d'un européen, Philippe, un franco-allemand et si je croyais en l'amour j'aurais pu dire que ce dernier était l'homme de mes rêves. Au moment où son regard croisa le mien j'avais eu cette étrange sensation d'être intimement liée à lui. Une impression que j'avais vite fini par oublié. Il était allemand, moi bulgare jamais nos chemins n'avaient pu se croiser. J'en étais venue à la conclusion que ce dernier me rappelait quelqu'un. A dire vrai je me suis jamais posé plus de question à son sujet, il était juste un homme que j'avais croisé.Un homme charmant certes, mais un homme normale. J'avais donc repris ma route sans me retourner comme j'avais pris l'habitude de faire depuis mon extradition.

C’est ainsi que je me retrouvais à Storybrooke. Cette petite ville du Maine, qui n’était située sur aucune carte. Je ne sais pas comment je me suis retrouvée là-bas. Mes pieds m’y avaient guidé. Oui, je sais ce que vous devez vous dire, mais non je ne suis pas une illuminé. Cette ville était comme une évidence à mes yeux. Je ne me souviens plus tellement comment j’ai fait pour trouver mon logement, mon métier et tout ce qui va avec. A vrai dire j’ai un gros trou noir, mais qu’importe, les faits sont là. J’ai trouvé dans cette ville tout ce qui me manquait en Bulgarie. Pleinement heureuse, je menais ma vie de photographe et de musicienne sans peur ni contrainte. C'est d'ailleurs dans cette même ville que je recroisais Philippe, ce dernier étant vétérinaire. Malgré tout je ne me souviens pas d'être allé vers lui. Il m'intriguait, certes, mais j'aimais bien trop mon indépendance et le souvenirs de mon dernier contact avec un homme était bien trop frais pour que je ne songe à recommencer.

Cependant, bien que dans cette ville j'avais trouvé, le refuge idéal, j'ai toujours eu cette sensation de vide au fond de mon être. Une sensation qui ne m'avait jamais quitté. Ce n'est qu'une fois la malédiction levée que je comprenais enfin d'où ce dernier provenait.

Le voile des souvenirs venaient de se lever. Emma Swan, la sauveuse avait donc réussis. Ce fut à ce moment là que tout changea pour moi. Je savais enfin qui j’étais, non pas qu’avant je ne le savais pas seulement, là c’était vraiment moi.
Pour ma part, j’étais dans la forêt ce jour-là j’avais décidé de prendre en photo une souche que j’avais repéré quelques jours plus tôt. Au moment où le nuage m’avait libéré de son emprise j’avais failli m’évanouir. Le flot de mes souvenirs étaient bien trop important pour une humaine. Je n’avais jamais eu aussi mal à la tête que ce jour-là. La douleur était-elle que mon nez s’était mit à saigner, m’obligeant à rentrer chez moi, enfin à rentrer chez Samia (ma colocataire, elle fut la première personne que j’avais croisé à mon arrivée en ville et elle m’avait hébergé). Mais avant que je ne puisse atteindre mon but, mon saignement avait enfin pris fin, me laissant seule et ensanglant pour décortiquer mes souvenirs. J’étais morte, deux fois. J’aurais dû mourir, tant de fois que j’avais cessé de compter au bout de la dixième fois. J’avais plus d’un millénaire d’existence. J’étais immortelle. Pourtant, j’avais saigné du nez un peu plus tôt. N’était-ce donc pas un paradoxe ? Une fois arrivé chez Samia je courrais dans ma chambre, me changeant avec rapidité j’enfilais un second tee-shirt avant de plonger à nouveau au cœur de la forêt.
Dans mes souvenirs, j’étais une belle immortelle nommée Tilia, une joueuse de flûte, une sorcière de salem qui contrôlait les esprits, c’était auprès de ces dernier que je trouvais mon réconfort, perdue au cœur des forêts. Je les contactais sans même dépenser une seule calorie, même au bord de la mort je parvenais à les contacter. Cela avait toujours été quelque chose de naturelle pour moi. Ils m’avaient toujours conseillé et aimé, accueilli comme leur fille. Je devais avouer qu’en ce temps là j’étais un peu perdue, tous ces souvenirs, tous ces meurtres, toute cette souffrance s’opposait à tout ce que je pensais être possible en étant Silke Adamcki, la riche héritière bulgare devenue orpheline.

M’asseyant au milieu de la forêt, je tentais d’ouvrir mon esprit de la même manière que ce que m’avait appris ma mère étant plus jeune. En vain. Bornée, je recommençais a de nombreuses reprises, l’énervement me saisissait aux fils des minutes qui défilaient. Pourquoi est-ce que je n’y arrivais pas ? Ils auraient dû me répondre. J’étais la fille de la forêt avant. Les esprits m’avaient-ils rejeté ? Impossible. Je les avais protégés, cela devait avoir un rapport avec l’existence de mes deux histoires. Avec cette ville, avec cette vie, la vie de Silke.
Qu’importe je trouverais une solution à ce problème. Mais s’il y avait bien une chose que je ne voulais pas c’était de perdre mon immortalité. Je ne voulais pas perdre ma puissance, mes pouvoirs. Saisissant la pierre la plus affuté du coin je me tailladais le bras avec violence. Rapidement, mon sang s’écoula sur le sol, nourrissant le sol de la forêt. Assise par terre, les jambes en tailleur je scrutais ma blessure. Étant une blessure superficielle elle aurait dû mettre quelques secondes à se refermer. Il n’en fut rien. Laissant les minutes passer, je regardais ma blessure, les dents serrées. Au bout d’une demi-heure j’abandonnais en rage. J’étais un humaine, pensais-je avec dégoût. Laissant un cri de colère s’échapper, je sortais du bois. Un humaine répugnante, voilà ce que j’étais.

Depuis ce jour je n’ai jamais eu de cesse de retrouver mes pouvoirs. J’ai acheté un appartement au beau milieu du quartier Sarandon, afin d’échapper à la chasseuse chez qui je vivais désormais. Seulement, une question me hantait : Comment vivre dans cette enveloppe charnelle si faible et inutile qu’était désormais la mienne. Même avec ma flûte j’étais dépourvue de pouvoirs. Comment vivre dans ce monde dénudé de magie. J’étais vulnérable, faible. J’étais dépourvue de la moindre originalité. J’étais tout ce que j’avais si longtemps détesté : humaine. Mon reflet me dégoutait, ma faiblesse m’énervait. Je détestais tout de cette ville. J’étais la joueuse de flûte. J’étais celle que l’on prenait pour un vampire. Le vampire qui ne craignait pas le soleil. Désormais, j’étais plus personne. J’étais cette musicienne, photographe. La seule personne qui me rattachait encore à mon ancienne vie était Aloys. Il était à Storybrooke, je l’avais croisé plusieurs fois avant que la malédiction ne soit levée. Je l’avais croisé sans vraiment lui parler. Il était vétérinaire. Il devait certainement être humain lui aussi. Seulement, depuis la malédiction je ne l’avais plus recroisé. En réalité, j’avais peur de le revoir sous cette enveloppe si banale. Pourtant, je suis persuadée qu’il est bel et bien la seule personne dans Storybrooke qui serait capable de comprendre ce que je ressens dans cette ville.

C’est un mois plus tard, que nous nous retrouvâmes, chez Granny alors que j’étais en train de manger rongée par la colère, comme souvent. Et il était venue me rejoindre, si au début tout cela m’avait semblé bizarre, nos vielles habitudes revinrent rapidement, nous fîmes l’amour, plusieurs fois. Puis il me demanda de venir vivre avec lui. Une demande destinée à nous serrer les coudes pour que nous puissions retrouver nos pouvoirs respectifs tous en nous protégeant de nos nombreux ennemis, même si ces derniers ne connaissaient pas nos visages. C’est ainsi que je me retrouvais chez Philippe, j’étais sans conteste heureuse avec lui. Tout allait bien entre nous, sauf quand on abordait le sujet de mon paternel. Je l’avais retrouvé pardon rencontré quelques jours avant le loup du Gévaudan, dans un cimetière avouez que pour Dracula et sa fille, pardon ses filles parce que oui il y avait également Samia alias Samantha la super espionne qui m’avait chassé pendant des siècles, c’était le lieu rêver pour des retrouvailles. Depuis ce jour-là j’étais légèrement perdue. Je ressentais un tas de contradictions perdue entre les désirs de connaître mon père, un désir naturel, et celui de le détester pour m’avoir laissé grandir sans lui. Bien entendu, Philippe détestait mon géniteur, il haïssait l’idée que je puisse me retrouver seule avec lui. Il était persuadé que mon père voulait juste se servir de moi, me manipuler pour mieux me faire souffrir. Seulement, j’étais incapable d’accepter son idée. Je faisais confiance au premier des vampires, une confiance sortie de nulle part qui me rendait aussi dingue que ce que l’était Philipe.

Pourtant, Mircea me prouva à de nombreuses reprises qu’il était digne de confiance. Puis vint ce jour sombre où Renfried, un ancien admirateur de mon père se mit en tête d’attirer son attention. Il nous avait aperçu tout les deux dans l’hôpital et avait tout de suite compris que j’étais sa fille. Alors il me kidnappa après m’avoir renversé avec sa voiture, drogué, violé, torturé, il me fit vivre un véritable enfer. Enfer dont je pus me libéré grâce à ma magie. Depuis, je suis devenue l’ombre de moi-même, mes peurs me contrôlent et animent mes journées. L’absence de Philippe me pèse, je n’arrive pas à le joindre, ni à le retrouver. J’ignore encore qu’il a disparu quelques jours après moi, mais une chose est sûr je le retrouverais, et j’irais quérir ma sœur pour qu’elle m’avoue ce qu’elle lui a fait. Elle voulait reprendre la chasse au loup-garou, elle sera donc la seule responsable à mes yeux.
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