Mon nom est Lucy Westenra. Je suis la fille d’une sorcière de Salem. Ma mère était une puissante sorcière, une chef de clan. Quand la guerre contre les sorcières faisaient rage à Salem, elle s’est enfuie avec moi. J’étais différente des autres enfant. Contrairement aux autres petite filles de Salem je n’avais aucun pouvoir magique. J’étais une honte pour ma mère. C’était ce que l’on m’avait répété mainte et mainte fois, pourtant ma mère tourna le dos à sa famille pour me sauver. Elle m’en emmener loin de Salem. Loin des terres de l’est pour nous mener sur les terres modernes. Une contrée que j’avais immédiatement détestée. Les couleurs semblaient avoir tout bonnement disparu pour laisser place à une épais nuage de brouillard. J’avais dix ans quand je suis arrivée sur ses terres et ma mère tomba quasiment malade à l’instant même où nous avions trouvé une maison. C’est cette contrée qui l’a tué, être loin de sa famille, loin des terres de son enfance, loin de l’origine même de ses pouvoirs, tous cela l’avaient tué plus rapidement que si les non-sorciers de Salem l’avaient attrapé. Je fus orpheline à onze ans, et mon coeur s’est littéralement brisé. Je me retrouvais seule au monde, seule sans le moindre plan de secours. Les parents de l’unique amie que j’étais parvenue à me faire m’avait recueilli. Un acte généreux, dépourvu de la moindre contre-partie, bien que jamais je n’étais parvenue à sur avouer qui j’étais vraiment et don est-ce que je venais.
Le reste de mon adolescence fut sereine. Je grandissais aux cotés de Mina Murray, ensemble nous faisions les quatre cents coup et j’avais même fini par arrêter de me languir des forêts luxuriante qu’offrait mon pays d’origine.
A l’âge de vingt ans je fus mariée à Arthur Holmwwod et Mina à Jonathan Harker. Nous allions devenir des femmes, nous allions nous marier ensemble et nous aurions les vies que nous avions toujours rêvé d’avoir. C’était ainsi que ça devait se passer et c’était comme cela que nous l’avions prévu. Malheureusement, notre chemin croisa celui d’un magnifique comte qui allait tout remettre en cause. Ce comte avait fait chaviré mon coeur, son air sombre, son regard, tout chez lui me fascinait. Le compte Dracula profita de ma fascination pour sa personne pour m’emmener avec lui dans sa noirceur et de fil en aiguille dans le dos de mon mari et celui de ma meilleure amie je signais mon arrêt de mort.
La suite ? Vous la connaissez tous, enfin si je suis là à vus parler c’est qu’une partie de ce que vous savez est erronée mais oui, le comte Dracula à bel et bien essayé de me transformer en vampire. Il a même failli y parvenir mais mon corps était trop faible. Après plusieurs heures de souffrance je succombais dans les bras de mon mari éploré, le coeur lourd à l’idée de ne pouvoir dire au revoir à ma meilleure amie.
L’air était irrespirable. J’étais serrée et complètement à l’étroit. Je ne savais pas où j’étais ni qui j’étais. La panique commençait à me gagner. J’avais peur. Je frappais sur les parois en bois qui me retenais prisonnière avant qu’elles ne finissent pas céder. Me relevant je sortais du cercueil le corps complètement endolori. Qui étais-je ? Où est-ce que je me trouvais ? En guise de réponse je voyais la plaque sur le mur au dessus du cercueil : Lucy Westenra femme et amie bien aimée. Si j’en croyais les dates inscrites en dessous j’avais vingt-trois ans. Regardant mon accoutrement je lissais les pans de ma robe pourpre, avant qu’une voix ne s’immisce dans ma tête. En cet instant j’étais paniqué et pour dire vrai je ne savais pas le moins du moins ce que je devais faire. Alors j’ai décidé d’obéir à cette voix qui disait être ma mère. Elle me disait que j’étais une sorcière de Salem et que mes pouvoirs s’était manifesté. D’après elle il fallait que je parte loin de ces terres pour rejoindre l’unique endroit où je serais à l’abri et où l’on pourra m’aider : Salem.
J’ai donc volé un cheval à un paysan et j’ai chevauché contre vent et marré suivant la voix qui me guider dans ma tête et qui me rassurait en me promettant qu’une fois la bas je retrouverais la mémoire.
Après plus de deux semaines de chevauché, je tombais sur un couple de bûcheron et leur fille m’offrirent le couvert et le gîte pour la nuit afin que je puisse me restaurer. Ses personnes étaient d’une gentillesse sans pareil et même leur fille unique qui restait tout à fait agréable et ce malgré ses nombreuses niaiseries et ses inlassables coquetteries, quelque chose en moi me disait que j’étais comme elle avant de mourir pour la première fois. C’est lors de cette soirée que je le voyais pour la première fois : Barbe Bleue. Un riche commerçant vivant non loin de là, il venait demander la main d’une des filles en âges de ce marié du foyer et avant demander au chef de foyer de choisir. C’était certes un bon partie pour Anna mais sa laideur allait de paire avec ses richesses. L’enfant devenue unique depuis la mort de sa sœur me supplia d’épouser cet homme à sa place. J’attendais l’avis de ma propre mère pour accepter ou non mais elle n’arriva jamais. Le lendemain barbe bleue revint et Anna n’avait de cesse de pleurer sous le regard éploré de ses parents. Je ne sais si c’est cette scène de famille touchante qui m’a pousser a accepter ce mariage mais quand j’eus fini de prononcer cette phrase je comprenais que je venais de faire une terrible erreur.
La suite des évènements fut très rapide. Moins d’une semaine après j’étais mariée à cet homme qui ne l’inspirait que du dégout, et dans un même mouvement je déménageais dans sa grande demeure. Mon mariage fut donc la dernière fois que j’avais vu mes anciens hôtes.
La cohabitation avec Barbe Bleue était étrange, parfois ce dernier me surprenait avec quelques marques de tendresse, dans ses moments là je reprenais espoir que peut-être que ma décision n’était pas aussi insouciante et suicidaire que cela, mais rapidement, je revenais à la réalité en faisant face à sa froideur. M’aimait-il ? J’en étais pas certaine, je penchais généralement vers le mauvais côté de la balance, en mon sens ce qu’il aimait s’était d’avoir un endroit où soulager ses pulsion masculine, rien de plus rien de moins. Malgré tout, je n’étais pas des plus à plaindre, j’avais une belle maison, la solitude me convenait assez et j’avais le droit de tout faire sauf de d’entrer dans une pièce. Une seule pièce, un grenier ou un cave qu’importe, il m’était formellement interdit d’y entrer.
En théorie cette règle était simple à suivre, mais lorsque Barbe Bleue s’en alla pour une durée de six semaines. C’était une merveilleuse nouvelle, j’en avais profiter pour fair elle ménage dans mon esprit en essayant de trouver des réponses à toutes les ombres qui me hantaient. C’est à ce moment là où je les ai entendu. Ses voix, ce n’était pas la même que celle qui m’avait accueilli lors de mon réveil dans ce cercueil, non elles étaient différentes. Elles me disaient de m’enfuir, de ne pas faire comme elles. Je restais muette à leur demande, je ne comprenais pas. Je ne savais même pas si c’était réelle ou si c’était ma soudaine solitude qui créer ses voix, mais plus les jours passaient et plus elles m’obsédaient. Je devais savoir et je voulais savoir. C’est ainsi que mon jeu de piste me mena face à cette porte que je ne devais pas ouvrir.
Naturellement, j’ai fini par succomber à la tentation usant ainsi de la seule clé que je ne pouvais utiliser. A chacun de mes pas leurs cris inonder mon esprit et je me sentais frissonner d’effroi. L’odeur de la rouille réveillait de lointain souvenir dont je ne comprenais pas la provenance. Choisissant de les ignorer j’avançais avant de tomber nez à nez avec le corps de six femmes. Hurlant de peur je lâchais l’intégralité de ce que je tenais, mes jambes ne me tirent plus et je finissais à genoux dans le sang. Les larmes inondaient mes joues et les voix me priaient de fuir avant que Barbe Bleue n’arrive. Dans mon esprit j’avais le temps. Enfin, je ne suis même pas sûr que mon esprit avait réellement travaillé sur ce coup là, j’étais pétrifié d’horreur et quand j’ai repris mes esprits c’étaient trop tard. La clé était tachée. Je n’avais aucun moyen de la nettoyer et le pire dans tout ça c’est que mon mari rentrait. J’avais eu le temps de brûler mes vêtements, laver mon corps, mais la clé restait tachée en signe de ma désobéissance. Je pensais pouvoir réussir à cacher la clé jusqu’à son prochain départ mais il n’en fut rien et quand il la trouva tout s’arrêta. Tous sauf les esprits de ses femmes. Il voulait me tuer, je lui demandais un moment de recueillement qu’il concéda. Pendant ce moment la j’avais conversé avec ses anciennes femmes. Ses dernières m’aidèrent à m’enfuir dès qu’il tenta de me tuer et je prenais la fuite sans me retourner.